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Antoine Albert
Antoine Albert est né le 17 octobre 1717 à Chantemerle, une paroisse dépendant de Saint-Chaffrey, dans le Briançonnais. Il est le fils de Claude Albert et Catherine Chaix.
Bachelier en droit civil et canonique de la Faculté de Paris, et docteur en théologie, il est nommé en 1756 curé de la paroisse de Seyne dans le diocèse d'Embrun, aujourd'hui dans les Alpes de Haute-Provence. Son premier acte dans les registres paroissiaux de Seyne, un enterrement, apparaît le 24 octobre 1756. Il assure le service paroissial jusqu'en 1802, excepté pendant les troubles de la période révolutionnaire. Il est mort à Seyne le 26 thermidor an 12, soit le 14 août 1804, comme l'atteste son acte de décès et non le 15 août comme l'avance Aristide Albert.
Signature d'Antoine Albert au bas d'un
acte dans les registres paroissiaux de Seyne :
Il est l'auteur de 3 ouvrages :
Dictionnaire
portatif des prédicateurs français, dont les
sermons,
prônes, homélies, panégyriques, et
oraisons
funèbres sont imprimés. Où l'on a
marqué
les meilleures éditions qui en ont été
faites,
& les jugemens que les sçavans en ont
portés. Avec de
courtes analyses de tous les traités de
l'éloquence de la
chaire qui ont paru en français. Ouvrage utile à
ceux qui
se destinent au ministère de la chaire, & qui
veulent se
former sur d'excellens modèles.
Lyon, Pierre Bruyset Ponthus, 1757, in-8°, [4]-XX-488 pp.
Le privilège en date du 6 octobre 1756 a
été
accordé au sieur Albert, prêtre (p. [3-4]). Il a
ensuite
cédé ce privilège :
« Je soussigné ANTOINE ALBERT, Bachelier
ès
Droits Canonique & Civil de l'Université de Paris,
cède à M. PIERRE BRUYSET PONTHUS, Libraire
à Lyon,
le Privilège par moi obtenu pour le Dictionnaire des
Prédicateurs, &c.
le 6 octobre 1756, pour en jouir par lui ou ses ayans cause, suivant
les conventions faites entre nous le 30 août dernier ;
cédée ce 6 décembre
1756. »
On attribue un second auteur à ce livre :
Jean-François de Court, curé de Lieu-Saint en
Brie
(Barbier). On trouve aussi Jean-François de Lacour.
Reproduction en fac-similé : Genève,
Slatkine reprints, 1970
Nouvelles
observations sur les différentes méthodes de
prêcher, avec un recueil de tous les prédicateurs
qui ont
prêchés l'avent & le carême
devant leurs
majestés Louis XIV & Louis XV, qui ne se trouve
nulle part.
Lyon, Pierre Bruyset Ponthus, 1757, in-8°, XVI-381-[3] pp.
Le privilège en date du 20 janvier 1757 a
été
accordé au sieur Antoine Albert, prêtre (p.
[382-384]). Il
a ensuite cédé ce privilège :
« Je soussigné ANTOINE ALBERT, Bachelier
ès
Droits Canonique & Civil de l'Université de Paris,
cède à M. PIERRE BRUYSET PONTHUS, Libraire
à Lyon,
& à ses ayans causes, le Privilège qu'il
a plû
à Sa Majesté de m'accorder le 20 janvier 1757
pour six
ans, du Livre intitulé: Nouvelles
Observation sur les différentes méthodes de
prêcher, &c.
ledit sieur Pierre Bruyset Ponthus étant cessionnaire des
droits
de Messieurs Duplain frères, aussi libraires à
Lyon, pour
ledit ouvrage, suivant les conventions faites entre eux le 18
décembre 1756. Cédé ce 25
février
1757. »
Histoire
géographique, naturelle, ecclésiastique et civile
du diocèse d'Embrun [Histoire
ecclésiastique du diocèse d'Embrun pour servir de
continuation à l'Histoire générale du
Diocèse], par M.***. Bachelier en droit canonique &
civil de
la faculté de Paris, & Docteur en
Théologie
S.l.n.n. [Embrun, Pierre-François Moyse], 1783 [et 1786], 2
volumes in-12, [6]-XIV-562 pp. et VI-501 pp.
Rectifications
Aristide Albert, repris par le chanoine Sylvestre, affirme : « Il desservit plusieurs paroisses, et entr'autres celle du château Ville-Vieille, en Queyras. » Dans le Clergé ancien et moderne du diocèse de Gap (Hautes-Alpes), l'abbé Paul Guillaume le répertorie comme curé de Château-Ville-Vieille (Château-Queyras) en 1757. Ces informations sont manifestement erronées. En 1757, il était déjà curé de Seyne. Ensuite, une lecture attentive des registres paroissiaux de Château-Ville-Vieille montre que le curé B. Caire a été présent sans interruption de 1746 à mai 1759. Jamais la signature d'Antoine Albert n'apparaît en 1756 et 1757.
Aristide Albert met à son
actif, parmi ses travaux : « Notes
historiques manuscrites sur l'invasion du Dauphiné en 1692,
par le duc de Savoye. Ces notes de peu d'étendue se trouvent
dans un volume manuscrit appartenant à la commune du
château Ville-Vieille appelé le Livre vert,
à cause de la couleur de sa reliure (Bulletin de
l'Académie delphinale, communication
de M. Fauché-Prunelle.) » Cela est
repris, enjolivé, par le chanoine Sylvestre :
« Pendant qu'il était curé de
Ville-Vieille, tout en s'acquittant de son ministère avec le
zèle d'un prêtre intelligent et surnaturel, il
commença à s'adonner à
l'étude de l'histoire locale, et, en utilisant les documents
écrits et la tradition, qui ne remontait qu'à une
quarantaine d'années, il composa sur l'invasion du
Dauphiné, en 1692 par le duc de Savoie, un volume de notes,
qui est resté manuscrit. A la mairie de
Château-Ville-Vieille, on conserve précieusement
ce volume appelé Le
Livre Vert, à cause de la couleur de sa
reliure. C'est, du moins, ce qu'affirmait vers 1850
Fauché-Prunelle, dans une communication à
l'académie delphinale. » Il faut en
revenir à ce que disait Fauché-Prunelle dans sa
communication reproduite dans le Bulletin de
1846, pp. 433-437 : « M.
Fauché-Prunelle rend compte d'un voyage qu'il a fait dans
quelques vallées du Briançonnais, notamment dans
les vallées de Queyras et de Vallouise, pour faire, dans les
archives communales, des recherches sur les anciennes institutions
municipales et sur l'histoire locale. [...] Les archives
particulières, laissées au chef-lieu de chaque
commune, ne renferment, en général, que les
registres des délibérations municipales et les
cadastres anciens et modernes ; celles de la commune de
Château-Queyras ont un livre manuscrit appelé Livre vert,
à cause de la couleur de sa reliure, qui est d'un brun
verdâtre; mais, ce livre que l'on disait contenir des choses
curieuses, se compose presque uniquement de titres relatifs
à des redevances dues à l'église,
principalement pour son luminaire, et de notes tenues par deux
curés à la fin du dix-septième
siècle.
La portion historique de ces notes est très-courte ; elle
est ainsi conçue :
[reproduction des notes sur les événements de
1691-1692]
Le curé Albert, auteur de ces notes, a transcrit,
à la suite, une lettre du 14 septembre 1696,
adressée à M. de Larray....»
On le voit, il ne s'agit que de notes dans un ouvrage et non d'« un volume de notes ». Ensuite, Fauché-Prunelle parle du curé Albert et non spécifiquemet de l'auteur de l'Histoire du diocèse d'Embrun. En réalité, il y a eu deux autres curés Albert à Château-Ville-Vieille : Joseph Albert (1685-1691...) et Claude Albert (1736-1741...). C'est probablement le premier qui est l'auteur de ces notes.
De tout cela, il ressort que l'on ne sait pas quelles ont été les activités du curé Albert avant sa nomination à la cure de Seyne en 1756 et qu'en aucun cas il a été curé de Château-Ville-Vieille (Château-Queyras) ni l'auteur des notes sur l'invasion de 1692 dans le Livre vert de la commune.
Ouvrages de cet auteur sur ce site
Histoire géographique, naturelle, ecclésiastique et civile du diocèse d'Embrun
Sources (Voir : Liste des sources et références)
Généalogie de la famille Albert : cliquez-ici
Biographie
du Dauphiné, Rochas, I, p. 9
Biographie-Bibliographie
du Briançonnais. Cantons de la Grave et du
Monêtier-de-Briançon, Aristide
Albert, pp. 2-4
Silhouettes et glanes
briançonnaises, chanoine Benjamin Sylvestre,
pp. 1-5