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Arthur Raymann
Evolution
de l'alpinisme dans les Alpes françaises.
Thèse pour le doctorat
d'Université
présentée à la Faculté des
Lettres de
l'Université de Grenoble.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Brunswick,
1912 [Grenoble, Imp. Aubert] In-8° (242r x 158 mm), VII-[1]-578 pp. |
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Notes sur l'exemplaire
Plein veau noir, dos à 5 nerfs, titre et filets dorés, date en queue, 1er plat avec un double filet et fleuron dorés en angle inférieur, couvertures et dos conservés.
Exemplaire N° 117.
Envoi de l'auteur : « A Mademoiselle
Thérèse Berthaud. Hommage de
l'auteur. »
Notes sur l'ouvrage
Thèse consacrée à l'histoire de l'alpinisme dans les Alpes françaises et au traitement des Alpes dans la littérature et les arts. Malgré l'importance du sujet, qui n'a pas toujours permis à l'auteur d'approfondir son étude, cet ouvrage reste une référence, en particulier sur les Alpes dauphinoises, par le très grand nombre de faits qui sont rapportés et par la très riche bibliographie, qui contient en particulier la référence de très nombreux articles. Les sujets abordés dans cet ouvrage ont été abondamment traités depuis, mais le travail d'Arthur Raymann garde un intérêt documentaire sur la vision de l'alpinisme et l'avancement de la réflexion à la veille de la première Guerre mondiale. Arthur Raymann ayant travaillé à Grenoble, avec des ressources locales, il a surtout utilisé ces informations dans son étude. Par conséquent, pour tous ceux qui s'intéressent à cette région, cela apporte de très nombreux renseignements qui sont souvent difficiles à trouver dans des ouvrages généraux sur les Alpes qui tendent souvent à privilégier les sources savoyardes ou suisses.
Contenu de l'ouvrage :
Table des
matières (pp. V-VII), suivie d'une Table des
Abréviations les plus courantes (p. [VIII]).
Avant-propos
(pp. 1-5). Cette introduction débute par une ode
à la liberté. Pour l'auteur, la valeur
principale de l'alpinisme est la liberté.
Après une rapide présentation de son
étude, il reconnaît qu'il a parlé
« de préférence de la
région dauphinoise. »
Introduction. Les
éléments constitutifs de l'alpinisme.
(pp. 7-14). Ces deux éléments sont : L'alpinisme est un art
et L'alpinisme est un
sport.
Première
partie. La pratique de l'alpinisme. (pp. 15-144). Panorama
de l'histoire de l'alpinisme, avec un chapitre particulier et plus
déveoppé sur les Sociétés
alpines (CAF, sociétés locales dont la STD, etc.).
Deuxième
partie. Les Alpes françaises dans la littérature,
dans la science et dans l'art. (pp. 145-400).
Synthèse relativement complète sur les
œuvres littéraires et les œuvres d'art
qui traitent des Alpes. Un chapitre
est particulièrement consacré
à la photographie.
Conclusion
(pp. 401-406). Curieuse conclusion où l'auteur,
après avoir avancé que l'alpinisme avait atteint
son apogée, s'interroge sur la voie à prendre
pour ne pas le voir entrer en déclin. La solution est la
course sans guide, « forme
définitive » d'un alpinisme qui est
arrivé « au dernier stade de son
évolution. »
Essai de bibliographie
alpine (pp. 407-532).
Index des noms de
matières (pp. 533-536) et Index des noms propres
(pp. 537-578).
Cet ouvrage d'Arthur Raymann a
reçu un accueil critique mitigé. Jules Offner a
publié cette notice bibliographique dans les Annales de géographie
de l'Université de Grenoble, (n° 125, septembre
1913/09), Bibliographie
de l'année 1912, p. 109 :
320. RAYMANN (ARTHUR). Évolution
de l'alpinisme dans les Alpes françaises. Thèse
doctorat d'Université Faculté des Lettres
Université de Grenoble. Grenoble, Impr.
Léon Aubert, 1912. [D'autres exemplaires portent Brunswick,
1912.] In-8, VIII+578 p. [+3 p. errata]. [A Brunswick (Allemagne),
Petritor-Promenade, 3, chez Mr W. Raymann, 20 fr.]
Dans cet ouvrage, auquel conviendrait mieux le titre
d'« Essai sur l'évolution de l'alpinisme
dans les Alpes du Dauphiné » sont traites
ou effleurés les sujets les plus divers. Plusieurs chapitres
peuvent retenir l'attention du géographe, notamment dans la 1re
partie, consacrée à la « pratique de
l'alpinisme », les pages sur « la
conquête de la montagne » et dans la 2e
partie, qui a pour titre « Les Alpes françaises
dans la littérature, dans la science et dans
l'art », les deux chapitres relatifs à la
« littérature
générale » et à la
« littérature alpine proprement
dite ». Dans le dernier, l'auteur analyse rapidement
les ouvrages généraux sur les Alpes
françaises et les principaux travaux dont leur exploration
scientifique a fait l'objet : topographie et cartographie,
géographie, météorologie,
géologie, botanique, zoologie, glaciologie,
préhistoire, etc., en insistant sur les Alpes du
Dauphiné. Il ne se dégage de la lecture de ce
chapitre aucune vue d'ensemble, et à
côté de détails inutiles, on est
surpris de certaines omissions ; la nationalité
étrangère de l'auteur, qui est suisse, excuse ces
oublis. Le très important « Essai de
bibliographie alpine » (p. 407-532), qui termine le
volume, mérite les mêmes reproches ; il y
manque des ouvrages fondamentaux et on l'a grossi d'autre part
d'articles sans rapport avec le sujet, mais, malgré les
inexactitudes qui s'y sont glissées, cet Essai rendra de
grands services.- Index des noms de matières et index des
noms propres (p. 533-578).
Il n'y a pas de notice bibliographique dans l'Annuaire de la Société des Touristes du Dauphiné, dont Arthur Raymann était membre. Jules Offner, qui a écrit la critique dans les Annales de géographie, officiait aussi à la critique bibliographique de la Société des Touristes du Dauphiné. Il a probablement préféré publier sa critique dans les Annales, plutôt que dans l'Annuaire, de la STD.
André Allix le référence sous le n° 858, dans la bibliographie de sa thèse sur l'Oisans, en l'agrémentant du signe * qu'il applique aux ouvrages « dont l'usage exige des précautions. » Il ne donne pas plus de précisions sur les précautions particulières à cet ouvrage.
Remarques sur l'édition
Notre exemplaire porte l'adresse et la date : « Brunswick, 1912 » sur la page de titre et la couverture. La mention de l'imprimeur (Grenoble, Imp. Aubert) se trouve sur la dernière page (p. 578) et sur le dos. Selon certaines descriptions, il semble que des exemplaires portent la mention : « Grenoble, Impr. Léon Aubert, 1912. », sur la page de titre et la couverture. Ce sont probablement ces exemplaires qui contiennent un errata de 3 pages non chiffrées que l'on trouve dans la réédition de Slatkine, mais qui est absent de notre exemplaire.
L'ouvrage a été réédité par Slatkine, Genève, en 1979.
Arthur Raymann
Il existe très peu d'informations sur Arthur Raymann. D'origine suisse, il est venu étudier à la Faculté des Lettres de Grenoble, où il a soutenu cette thèse. En 1911, il habitait 8 rue Condorcet à Grenoble. Il semble avoir assez vite quitté la ville après la soutenance. On le retrouve ensuite professeur à Brunswick, dans le nord de l'Allemagne. Il est probable que cet entrefilet, découvert dans le numéro du 17 décembre 1937 du journal suisse Le Rhône, le concerne : « Trop parler nuit. — Le Tribunal spécial de Brunswick a condamné le Suisse Arthur Raymann , professeur de langues et traducteur , à 10 mois de prison pour avoir tenu des propos désobligeants à l'égard du chancelier Hitler et de l'Etat national-socialiste. »
Il est l'auteur de 2 articles :
- Rodolphe
Tœpffer et les caravanes scolaires,
dans la Revue
Alpes dauphinoises, 1911
- Un
écrivain alpiniste. Eugène Rambert et
« les Alpes Suisses »,
dans L'Echo des
Alpes. Publication des Sections Romandes du Club Alpin Suisse,
n°3, 1913.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Perret :
3600.« Essai sur la littérature
français de l'alpinisme, suivi d'une importante
bibliographie, qui fait une large place aux articles de
périodiques. L'auteur a fait la part belle au
Dauphiné, les autres régions montagneuses
étant couvertes de façon moins exhaustive.
L'édition originale est très rare et
recherchée. »
BNF : 8-L19BIS-29 (A). Il y a au total 17 exemplaires au CCFr,
mais aucun dans le Fonds dauphinois de la BMG. Si l'ouvrage est
très rare sur le marché, il est relativement
courant dans les bibliothèques publiques.