BIBLIOTHÈQUE DAUPHINOISE |
ACCUEIL | LISTE DES OUVRAGES | LISTE DES PERSONNES | ACTUALITES | CONTACT |
Fêtes célébrées à Embrun, à l'occasion du passage de Son Altesse Royale, Monseigneur le Duc d'Angoulême, en juillet 1816.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
J.B. Genoux, Imprimeur de la Préfecture S. d. [1816], in-8° (200 x 130 mm), 24 pp. |
|
Pour agrandir, cliquez sur la photo |
Notes sur l'exemplaire
Broché, sous couverture d'attente.
Notes sur l'ouvrage
Plaquette publiée en souvenir des fêtes données lors du passage à Embrun du duc d'Angoulême les 16 et 17 juillet 1816 et du passage espéré mais non réalisé du 18 juillet 1816. Récit, inscriptions dans la ville, discours et chansons, dont une chanson signée par le médecin Farnaud, frère d'Antoine Farnaud.
En 1816, la toute jeune Restauration tente d'asseoir
son pouvoir dans le pays et de tourner la page de l'aventure
impériale. Les Hautes-Alpes, terre bonapartiste, a toujours
montré une certains tiédeur vis-à-vis de la
monarchie restaurée. Est-ce pour cela que le moindre
événement pouvant glorifier les Bourbons était
l'occasion de festivités et de marques d’allégeance
au nouveau pouvoir ? Est-ce pour cela que les autorités du
département, parfois "compromises" avec l'Empire, ne voulaient
pas manquer une occasion de montrer leur fidélité
à la dynastie restaurée ? Dans un département
pauvre en personnes de talents, c'était souvent les mêmes
administrateurs que l'on retrouvait sous l'Empire et la Restauration.
C'est probablement pour toutes ces raisons que le simple passage du
neveu du roi, le duc d'Angoulême, devient l'occasion de
festivités qui sont ensuite relayées par un compte-rendu,
évidemment dithyrambique, des événements.
Ni titre ni faux titre. Le titre se trouve en tête de la première page.
Contenu de l'ouvrage :
- Récit des journées des 16 et 17 juillet (pp.
1-7). Le duc est arrivée le 16 vers deux heures de
l'après-midi. Reproduction des discours de M. de
Bavière, commandant de la place d'Embrun (p. 3), du
président du tribunal (pp. 4-5).
- Relevé des inscriptions sur les différents arcs
de triomphe placés aux portes de la ville et dans la ville
elle-même, ainsi que les inscriptions dans les rues et dans
la salle de bal. (pp. 7-12).
- Chanson Une
bergère seule. Non signée. (p. 13).
- Récit de la journée du 18 juillet qui voyait
l'espoir d'un nouveau passage du duc à Embrun au retour de
Briançon. Il est passé par le Lautaret
…, mais les Embrunais ont tout de même
organisé un banquet et un bal (pp. 13-15).
- Couplets
dédiés aux Dames d'Embrun (pp.
15-16),
signé Gimel.
- Suite du récit de la journée du 18 juillet (pp.
16-17).
- Couplets composés par M. Farnaud, médecin (pp.
17-19).
- Ode
présentée à Son Altesse Royale,
Monseigneur, Duc d'Angoulême, dans le grand cercle des Dames
(pp.19-22).
- Cantate de la
composition de M. Blanc, chantée quelques
jours auparavant pour célébrer le mariage de S.
A. R., Madame la Duchesse de Berri, et
répétée au Bal du Prince, par les
Mlles Varvarande et Rivier. (pp. 22-23).
- Couplets sans titre, non signés. Il est
précisé en fin :
« Chanté par M. BONNAFOUS,
Maréchal-de-Logis de la Garde nationale
à cheval du Département. » (p.
24). En bas de page, mention : « A Gap,
chez J. B. Genoux, Imprimeur de la
Préfecture. »
La BMG possède ce
document manuscrit : Farnaud. Fêtes d'Embrun
à l'arrivée de S.A.R. Mgr le Duc
d'Angoulême. Juillet 1816 (BMG : R. 8630), 9 p. (280 × 180 mm), demi-reliure chagrin brun (don de M.L. Jacquet).
Ce document peut laisser penser qu'Antoine Farnaud
est à l'origine de cette publication, en rassemblant les
éléments (discours, chansons, inscriptions) et en
rédigeant le récit qui assure la cohérence de
l'ensemble. Cette petite plaquette anonyme n'est donc peut-être
pas aussi gratuite que cela. En 1816, Antoine Farnaud n'a plus de
responsabilité publique. Probablement que cette publication est
une façon de faire oublier son attitude lors du passage de
Napoléon à Gap en mars 1815, qui lui valut sa
révocation. Il travaillait ainsi à son retour en
grâce. Cela a fonctionné, puisqu'il a été
nommé secrétaire général de la
préfecture en 1817.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Un seul exemplaire au CCFr :
BMG : O.7369 (don H. Gariel).