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Daniel
Baud-Bovy
Illustrations par Ernest Hareux.
La Meije et les Écrins.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'exemplaire
Demi-maroquin brun à coins,
dos à 5 nerfs.
Couvertures conservées.
Notes sur l'ouvrage
Récits d'ascensions aux Écrins et à la
Meije,
évocation des Alpes dauphinoises et du monde des grandes
ascensions alpines, illustrés par Ernest Hareux.
Partis de Grenoble, l'auteur, avec ses
compagnons d'alpinisme, rejoignent la Bérarde
d'où ils ascensionnent les Écrins, par
le
refuge du Carrelet, selon l'itinéraire de la
traversée des Écrins. Après avoir
atteint le
sommet, ils redescendent sur la Bérarde par le col des
Écrins. Ils font ensuite l'ascension de la Meije,
poursuivant
par les
arêtes de la Meije et redescendant sur La Grave, selon
l'itinéraire classique. Ils rejoignent ensuite Grenoble. Ce
récit, écrit selon les usages habituels des
descriptions d'excursions et d'ascensions à
l'époque, comme on en trouve beaucoup dans les Bulletins du Club Alpin
Français, est particulièrement bien
illustré par les dessins d'Ernest Hareux.
L'ouvrage est imprimé sur un papier glacé gris. Le titre annonce : "50 vignettes et 25 planches hors texte en couleurs". On retrouve les 50 vignettes dans le texte, avec des tailles très variables. En revanche, contrairement à ce qu'annonce la page de titre, les planches en couleurs sont incluses dans la pagination. La première se présente comme une page normale, avec une seule illustration : "La Meije et les Écrins", vus depuis la Tête de la Maye. Les 24 autres planches sont des feuilles en papier fort gris, montées sur onglets, portant l'illustration en couleurs imprimée sur un feuillet indépendant collé ensuite par le haut au centre de la page, le tout complété d'une légende. La photo suivante donne un exemple de la mise en page avec les vignettes dans le texte et la planche :
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Les 24 illustrations sont :
(*) : la légende est
erronée. Il s'agit évidemment du Torrent
des Étançons, et non de la Romanche.
Tirage (pour l'édition française) : 606
exemplaires
- 6 exemplaires d'auteur
- 50 exemplaires avec une double suite de gravures,
numérotés de 1 à 50,
imprimés au nom des
souscripteurs.
- 550 exemplaires numérotés de 51 à
600.
Cet exemplaire est le n° 579.
Les 24 planches ont été rassemblées séparément sous une couverture formant chemise, portant le titre : Les Maîtres de la Montagne. La Meije et les Écrins. 24 gravures en couleurs, par E. Hareux, Grenoble, A. Gratier & J. Rey, Éditeurs (voir notice).
Les gravures ont été aussi utilisées pour illustrer la couverture de Grenoble, capitale des Alpes françaises, d'Henri Ferrand, paru chez le même éditeur en 1911. Les gravures utilisées sont différentes selon les exemplaires.
Quelques éléments sur la publication de l'ouvrage
L'ouvrage a été annoncé par un prospectus :
Pour agrandir, cliquez sur la photo |
Dans
La Montagne,
volume III, 1907, on trouve cette note parmi les Nouvelles
bibliographiques (p. 39) :
« Nous avons annoncé en son temps la mise
en souscription, au prix de 50 fr., de l'important ouvrage La Meidje et les
Écrins
par Baud-Bovy, avec illustrations en couleurs par Hareux. A notre
récent passage à Grenoble nous avons pu voir les
premières épreuves en couleur de cette belle
publication
: les éditeurs, MM. Gratier et Rey, avaient, à
l'occasion
des fêtes de fin d'année [1906],
organisé chez eux
une exposition des études et des tableaux du peintre Hareux
qui
ont servi de maquette; la comparaison était
particulièrement intéressante. Les tableaux du
maître, bien que toujours variés d'allure, sont
toujours
très soignés comme harmonie
générale et cet
enveloppement n'est pas pour nuire à la traduction en
trichromie
: nous avons précisément constatés la
fidélité des reproductions. L'ouvrage est presque
terminé et il apparaît que la souscription sera
close le 1er Mars [1907]
prochain. »
En fin d'année, dans cette
même revue,
Maurice Paillon annonce la parution dans la même rubrique
(pp.
580-518) :
« Cet ouvrage est le fruit d'une triple
collaboration, celle
de l'auteur du texte, celle de l'illustrateur et, disons-le aussi,
celle de l'éditeur qui a présidé
à la
présentation du livre. Tous sont à louer, car
l'œuvre qu'ils apportent au public vaut largement les
espèces sonnantes qu'ils réclament comme fruit de
leur
long labeur : quatre années passées à
concevoir,
à faire et à parfaire. »
« Essayons d'analyser 1'œuvre de Hareux,
car c'est
toute une œuvre que le peintre a donnée
là, 75
tableaux tous pris sur nature, parfois avec les difficultés
considérables qu'il y a à peindre au cours
d'ascensions
dangereuses, tous poussés sur place avec la conscience qui a
fait une partie de la réputation du maître. Hareux
a un
talent très souple. Travaillant ses études dans
les
altitudes mêmes, observant soigneusement les changements
rapides
des colorations de la Montagne, entreprenant plusieurs tableaux et s'y
mettant suivant les heures du jour et leur rendement particuliers, il a
trouve des notations très
variées. »
« Les livres d'images ont souvent un texte peu
soigné. Pourquoi ? Peut-être parce que
l'éditeur ne
veut point faire le nécessaire, ses sacrifices
étant
réservés à l'illustration,
peut-être aussi
parce que l'auteur se dégoûte de travailler un
texte qui
sera morcelé, mosaïqué au besoin de
l'image. Ici ce
ne fut point le cas : Baud-Bovy nous a déjà
fourni la
preuve qu'il sait sentir et rendre, qu'il sait décrire le
paysage et dire l'anecdote. »
Ces deux extraits de La Montagne permettent de situer sans ambiguïté la parution de l'ouvrage au cours de l'année 1907.
Qaunt au tableau promis dans le prospectus, une notule de la Revue alpine, 1908 (p. 129) annonce : « Le tableau de Hareux, offert aux souscripteurs, a été tiré au sort par les soins de la Société des Peintres de Montagne qui l'a exposé à Paris. C'est un amateur de Grenoble, M. Gonnet, heureux possesseur du numéro 593, auquel est échue cette œuvre magistrale : La Bérarde et le Torrent des Etançons. »
Les
éditions Slatkine de Genève ont
donné une belle réédition, qui met
particulièrement en valeur les illustrations d'Ernest
Hareux. Ils n'ont pas repris la couleur grise du papier de
l'édition originale :
Ernest
Hareux, illustrateur de l'ouvrage (vignette de fin) |
Commentaire personnel
Un seul mot : superbe ouvrage,
indispensable.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notices biographiques sur Wikipedia :
Ernest Hareux
Daniel Baud-Bovy
On trouve une notice plus complète dans le Dictionnaire historique suisse
: hls-dhs-dss.ch
Guillemin : 8012, avec la date [1907]
Petite Revue des Bibliophiles
Dauphinois (Tome II, n° 6),
bibliographie : p. 56, qui donne 1908.
ACL : donne 1907.
Perret : 300 : "Superbe ouvrage
illustré, rare et très recherché, sans
doute le plus beau livre publié sur la Meije et les Ecrins.
La
réimpression moderne, soignée, n'est pas
à négliger".
BNF : absent (5 exemplaires au CCFr : Bibliothèque
Forney-Paris,
BMG, Chambéry–BM, Lyon–BM et
Guéret–BM).