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PAGE THÉMATIQUE : Dialectes et patois du Dauphiné |
Mystères du
Briançonnais en provençal
haut-alpin
représentés
au
début du XVIe siècle
Notes sur les ouvrages
Dans les premières années du XVIe siècle, le Briançonnais vit une floraison de représentations de vies des saints, généralement appelées des mystères. Ecrits en provençal haut-alpin, ces mystères sont transposés à l'époque contemporaine, pour leur donner un caractère plus pédagogique et édifiant. Ces représentations ont fait l'objet de copies qui ont été longtemps conservées dans les archives des communes ou des paroisses. Découverts à la fin du XIXe siècle par les archivistes des Hautes-Alpes ou les curés (M. Bing, abbé Paul Gauillaume, abbé J. Fazy), ces mystères ont fait l'objet de publications savantes, essentiellement sous les auspices de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes. Ce sont des témoignages rares et inestimables du parler de ces régions et, de façon plus indirecte, des témoins des mentalités des Hauts-Dauphinois en ce début de XVIe siècle, quelques années avant l'apparition de la Réforme.
La liste des mystères
publiés, par ordre de représentation ou de copie
(ordre donné par l'ouvrage de J. Chocheyras, p. 69) est :
- Histoire de
saint Antoine, 1503.
- Moralité de saint
Eustache, 1504.
- Histoire de
saint Pierre et saint Paul, ?
- Histoire de saint Pons,
?
- Passion de saint André,
1512.
- Histoire de la translation de saint Martin.
- Histoire de saint Barthélémy.
A cette liste de mystères,
provenant tous du Briançonnais, on peut ajouter ce dernier
texte, provenant de l'Embrunais. Il s'en distingue par le dialecte
utilisé (Embrunais, au lieu de Briançonnais),
mais aussi par le sujet. Tous les mystères du
Briançonnais correspondent à des vies des saints,
alors que celui-ci se rapporte à un épisode de la
vie du Christ; extrait des Evangiles :
- Les Rameaux : 1531
L'ouvrage récent de référence est l'étude de Jacques Chocheyras :
C'est une étude qui porte
sur trois secteurs
de l'ancien Dauphiné : Grenoble et le
Bas-Dauphiné, la
vallée de la Doire en amont du Pas de Suse et le
Haut-Dauphiné, avec le Briançonnais et
l'Embrunais. Pour
ce dernier secteur, il analyse tous les mystères
haut-alpins en langue provençale : origine, histoire,
langue,
etc., suivi d'une description analytique du contenu. L'auteur s'attache
à déterminer la filiation de tous ces
mystères
depuis des originaux de la Basse Provence.
La Section II. Haut-Dauphiné.(pp.65-116), étudie plus particulièrement les Mystères du Briançonnais. Le sous-titre de cette section est, en soi, un résumé de la thèse de l'auteur : Les arrangeurs des campagnes : les Mystères en provençal du Briançonnais représentés au début du XVIe siècle. Elle contient un historique de tous les mystères cités ci-dessus. En annexe, l'auteur donne une analyse critiques de ces mystères (pp.165-197). La bibliographie reprend les éditions princeps de ces textes (pp. 299-300) et une recension des comptes-rendus correspondants (pp. 306-307). Dans sa conclusion, l'auteur s'attache à démontrer que tous ces mystères sont des transcriptions en provençal haut-alpin de textes élaborés en Haute-Provence. Ils auraient suivi la voie des pèlerins et des artistes en route pour l'Italie par le col du Montgenèvre. Ils auraient aussi servi de contre-propagande à l'encontre des Vaudois qui habitaient ces hautes vallées, dont les croyances réfutaient l'existence des saints. C'est ainsi qu'il répond à la question qu'il posait en introduction : "comment s'explique la représentation de ces mystères en ce lieu et à cette époque ?" En effet, la concentration de ces mystères sur une durée aussi courte et sur un territoire aussi restreint est un phénomène unique. J. Chocheyras fait aussi un parallèle entre ces mystères et la multiplication des peintures murales dans les églises et chapelles rurales. A la différence d'un Paul Guillaume (voir ci-dessous), il ne fait pas un lien direct, mais conçoit les deux démarches comme la manifestation d'un même phénomène.
Le mystère de Sant
Anthoni de Viennès
publié d'après une
copie de l'an 1503 et sous les auspices de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes, par
l'abbé Paul
Guillaume
Archiviste des Hautes-Alpes,
Secrétaire de la Société d'Etudes de
ce
département, Membre de la Société pour
l'étude des langues romanes,
Officier d'Académie.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'ouvrage
Mystère en
provençal briançonnais de 1503,
découvert en 1881 par l'abbé Guillaume dans les
archives de Névache (Hautes-Alpes).
Le texte en lui-même, de 3965 vers, n'occupe que les pages 1
à 144. Le reste de l'ouvrage se compose d'articles, notes et
commentaires sur ce texte, suivi d'un glossaire. de tous les
mystères, c'est celui qui a été
publié avec le plus de documents annexes.
Le contenu
détaillé de l'ouvrage est le suivant :
- Faux titre et titre (p. [I-IV])
- Introduction
(pp. V-VI). Simple texte introductif à la reproduction du
document suivant. Remerciement à la
Société
d'Etudes des Hautes-Alpes pour avoir permis la publication de ce
document. Cette Introduction
est datée de Gap, 25 avril 1884.
- Notes sur les
mystères provençaux récemment
découverts dans le département des Hautes-Alpes,
et en particulier sur le mystère de Saint-Antoine de Viennois.
(pp. VII-XXVII). Reproduction d'une communication lue à la
réunion des Sociétés des Beaux-Arts
des départements à la Sorbonne le 12 avril 1882.
C'est une étude sur les Mystères
briançonnais, l'histoire de leurs découvertes,
leurs origines, etc. Dans cette communication, il fait un rapprochement
entre ces mystères et les peintures murales qui ornent
certaines églises ou chapelles dans les Hautes-Alpes.
- Observation.
(pp. XVIII- XXXII). Complément, en particulier sur
l'identification du copiste.
- Pièces justificatives, extraits, notes et documents. (pp.
XXXIII-CXX). Publication de nombreux documents (de A à K,
excepté I) qui viennent compléter
l'exposé précédent. Ce sont souvent
des points d'érudition très précis.
L'auteur poursuit sa thèse sur le rapprochement entre ces
mystères et les cycles de peintures murales du
Briançonnais. C'est ce rapprochement qui formera le
cœur de l'échange polémique entre
l'abbé Guillaume et Joseph Roman. En notes, mais aussi
parfois dans le texte (voir en particulier le document E),
l'abbé Paul Guillaume attaque fréquemment Joseph
Roman.
- Les deux planches de fac-similés sont incluses
après ces pages.
- Mystère de
Saint Antoine de Viennois (copie de l'an 1503). (pp.
1-144). Publication du texte original.
- Analyse philologique
du mystère de Saint-Antoine, par
l'abbé L. Moutier (pp. 145-164). Datée de
Marsanne (Drôme), 12 juin 1884.
- L'édition
du Mystère de Saint-Eustache, par M. Paul Meyer
(pp. 164-167). Article paru dans la revue Romania. La
reproduction de cet article est accompagnée de commentaires
de l'abbé Guillaume.
- L'édition
du Mystère de Saint-André, par M.
Paul Meyer (pp. 167-177). Article paru dans la revue Romania.
- Divers textes de Paul Guillaume (pp. 177-208), dont une
étude sur la Valeur
littéraire du Mystère de Saint Antoine de Viennois.
Ce sont dans ces textes que l'abbé Paul Guillaume se laisse
aller à la polémique la plus violente avec Joseph
Roman. Les pages 182 à 202 de la polémique avec
Joseph Roman à propos de l'histoire de
l'Argentière, ont été tiré
part : Procédés
scientifiques de M. J. Roman et Accusé de
réception de sa « Première lettre
à M. l'abbé Guillaume »,
Gap, Typographie et lithographie Jouglard père et fils,
1884, in-8° (250 x 165 mm), 23 pp.
- Glossaire.
(pp. 209-222)
- Table
(pp. [223-224]).
Une note en fin de table indique que
l'impression a débuté le 25 avril 1884, pour se
terminer le 25 novembre 1884.
Le titre et la couverture portent : "Travail honoré du prix
de philologie au concours de la société
scientifique et littéraire des Basses-Alpes, du 20 mai 1883."
La couverture porte une coquille : d'après une copie de
l'an 1506, au lieu de : d'après une copie de
l'an 1503.
Dans un article paru dans le Bulletin de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes,
1883, pp. 264-296, Notice
historique sur l'Argentière,
l'abbé Guillaume rappelle la découverte de ce
mystère et propose d'en
rapprocher les personnages aux représentations des vertus et
des vices
dans les peintures murales de l'église de
l'Argentière (p. 283).
Cet ouvrage a été distribué aux membres de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes. Dans la revue rétrospective de l'année 1884 (Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1885, p. 3), on précise que la Société "adressera incessamment, à tous ses membres, le Mystère de Saint-Antoine, qui, avec une introduction, un glossaire et des notes diverses, n'aura pas moins de 350 pages et présentera une véritable étude sur nos mystères briançonnais. Le développement donné à ce travail, annoncé depuis longtemps, en a seul retardé l'envoi". Au 31 décembre 1884, la société comptait 329 membres, 31 bibliothèques abonnées et 64 sociétés correspondantes.
Cette édition a fait l'objet
d'un compte-rendu par Paul Meyer, directeur de l'Ecole des Chartes dans
la revue Romania,
T. XIV, pp. 295-297 (cf. Bulletin
de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes,
1886, p. 135). En réponse aux commentaires critiques de Paul
Meyer sur la méthode suivie pour publier ce manuscrit,
l'abbé Guillaume précise que cet ouvrage "est
moins une œuvre d'érudition qu'une œuvre
de vulgarisation".
Il en a été
donné une traduction en
allemand et en français :
Le mystère de
Sant Anthoni de Viennès 1503, publ. par l'abbé
Paul Guillaume
Das Mysterienspiel vom
heiligen Antonius aus dem Viennois, übersetzt von Annedore und
Peter Haberl
Le mystère de
Saint-Antoine de Viennois, trad. par Gaston Tuaillon
Codex Antonii 1426,
herausgegeben von Joseph Kiermeier-Debre
München : Verlag der Gesellschaft, 2002, 343 p.-1
dépl. : ill. en noir, couv. ill. en coul. ; 21 x 22 cm
Texte en occitan traduit en français et en allemand. -
N° 10 de : "Antoniter-Forum"
Il existe un extrait de cet ouvrage,
qui contient tous les textes, à
l'exception du texte lui-même du mystère, du
glossaire et de la table. La pagination reste en
romains tout le long de l'ouvrage, même pour les textes
paginés en arabe dans l'édition
"complète" (des pages 145 à 208). La page de
titre est identique. La couverture porte Introduction au
mystère... au lieu de Le mystère...
et le faux titre indique : Plaquette
alpines. – n° 17. Le mystère de
Sant Anthoni de Viennès. Introduction.
Jacques Chocheyras
consacre une longue notice à ce
mystère, qu'il considère comme l'un des plus
intéressants. Au terme de son analyse, il conclut que
l'original
a été composé dans un
établissement antonin
de la vallée de la Durance, puis est arrivé dans
le
Briançonnais par un moine itinérant qui
remontait la
vallée. Le texte aurait été
adapté
à Briançon. Il aurait aussi eu une
visée
missionnaire à l'époque même
où les
Franciscains tentaient de purger les hautes vallées de
l'hérésie vaudoise.
BNF : 8-YF-163 et BNF : 8-LK1-203 (n° 17) pour l'Introduction ....
Le mystère
de
saint Eustache
joué en 1504 sous la direction de
B. Chancel, Chapelain du Puy-Saint-André, près
Briançon (Hautes-Alpes)
et publié par
L'abbé Paul Guillaume
Archiviste des Hautes-Alpes, Membre de la
Société
pour l'Etude des langues romanes, Mainteneur du Félibrige
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
Société d'Etudes des Hautes-Alpes; Paris,
Mainsonneuve et Ce, Libraires-Editeurs, 1883 In-8° (250 x 160 mm), 115 pp. |
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Notes sur l'ouvrage
Le mystère de
saint Eustache
a été découvert par l'abbé
Fazy en juin 1878 dans les archives de Puy-Saint-André. Il a
été publié par l'abbé
Guillaume dans la Revue
des langues romanes, 3ème
série, tomes VII et VIII (Mars-Novembre 1882). Notons que
celui-ci ne signale pas la primauté de la
découverte par l'abbé Fazy (voir ci-dessous, le
conflit entre les deux hommes). Il donne l'impression
d'en être le découvreur.
L'ouvrage se compose d'une courte
introduction (p. 5-22), de la transcription proprement dite, sans
traduction, mais annotée (p. 23-111) et d'une observation
sur le mystère de saint André qui
était en cours de publication par l'abbé Fazy (p.
112-115). Dans une note de la page 22, il annonce la
découverte du mystère de Sant Antoni qui a
été publié en 1884.
L'édition de ce
mystère a fait l'objet d'un compte-rendu de Paul Meyer dans
la revue Romania
(reproduit dans la publication du mystère de Sant
Anthoni de Viennès, p. 164). Il
déplore l'absence
d'une traduction française, ce dont se justifie
l'abbé Guillaume. Dans le compte-rendu de la publication du
mystère de saint André, par
l'abbé
Fazy (aussi reproduit dans la publication du
mystère de Sant
Anthoni de Viennès, p. 167), Paul Meyer renvoie dos
à dos les
deux transcripteurs : la manière dont ont
été publiés ces 2 mystères
"dénote une grande inexpérience dans l'art
d'éditer les textes".
Toujours dans sa publication du Mystère de Sant
Anthoni de Viennès, p. IX, l'abbé
Guillaume relate la découverte du manuscrit du
mystère de saint Eustache. Il
préfère
d'ailleurs l'expression "rencontré", plutôt que
"découvert". Il ajoute en note (p. X), que ce
mystère a été publié dans
la Revue des langues
romanes, et qu'il "a été
distribué séparément aux 200 plus
anciens membres de la Société d'Etudes, le 1er
janvier 1884".
L'annonce de la publication du
mystère de saint Eustache est faite dans la
rubrique
bibliographique consacrée à la Revue des langues romanes,
parue sous la plume de l'abbé Guillaume dans le Bulletin de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes,
1882, pp. 62-65. Dans le même bulletin, dans le compte-rendu
de l'assemblée de la Société d'Etudes
du 10 mars 1882 (pp. 141-146), l'abbé Guillaume annonce que
la publication a commencé et qu'il en sera fait "un tirage
à part qui permettra à la
Société de réserver, pour chacun de
ses deux cents plus anciens membres, un exemplaire de ce curieux drame
roman". Il y eut, semble-t-il, quelques aléas. Ces
exemplaires ont été en définitive
distribués avec le
premier bulletin de 1884.
Cet ouvrage a fait l'objet d'une
deuxième
édition, avec la traduction en français :
Le mystère de
saint Eustache, joué en 1504, sous la direction de B.
Chancel, chapelain du Puy-Saint-André, près
Briançon (Hautes-Alpes) et publié par
l'abbé Paul Guillaume.
Deuxième édition, avec une traduction
française.
BNF : 8-YF-159 et BNF
: 8-YF-537 pour la deuxième
édition.
Réédition (reproduction en fac-similé)
: Genève, Slatkine, 1978 (BNF : 8-YF-3290)
Istoria Petri & Pauli. Mystère en langue
provençale du XVe siècle
publié
d'après le manuscrit original, sous les auspices de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes par
L'abbé
Paul Guillaume
Chanoine honoraire, Archiviste des
Hautes-Alpes, Membre
de la Société pour l'étude des langues
romanes, Correspondant du Ministère de l'Instruction
publique pour les Travaux historiques.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
Société d'Etudes des Hautes-Alpes; Paris,
Maisonneuve et Ce, Libraires-Editeurs, 1887 In-8° (252 x 164 mm), XX-236 pp. |
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Notes sur l'ouvrage
Le mystère de saint Pierre
et saint Paul a été découvert en 1865
par M. Bing, archiviste des Hautes-Alpes, dans les archives de
Puy-Saint-Pierre, avec le Mystère de Saint-Pons.
Le contenu
détaillé de l'ouvrage est le suivant :
- Faux titre et titre (p. I-IV)
- Dédicace « à
Frédéric Mistral, en souvenir de la Saint-Estelle
célébrée à Gap le 23 mai
1886 » (p. V)
- Introduction
(pp. VII-XX). Signée en fin, Gap, 21 janvier 1887. Ce
mystère fait partie des 8 connus, dont 5 trouvés
dans les Hautes-Alpes. La liste est donnée pour ceux des
Hautes-Alpes, avec les circonstances de leur découverte
(lieux,
dates, inventeurs, etc.) et, pour certains, avec les
références de leur publication. Celui
de Petri & Pauli a été
découvert en 1865 par M. Bing, archiviste des Hautes-Alpes,
dans les archives de Puy-Saint-Pierre, avec le Mystère de
Saint-Pons. Des 5 mystères hauts-alpins, seuls ces deux
derniers restaient alors à publier. Après cette
publication, il espère pouvoir donner au public le
mystère de Saint-Pons.
Paul Guillaume décrit ensuite le manuscrit, sa
présentation, son écriture, etc. Ce
mystère contient 6135 vers, partagés en deux
journées : 2295 pour la première et 3838 pour la
seconde. Il donne ensuite une description précise du
contenu. L'Introduction
se termine par un Errata.
- Publication du texte, sans traduction (pp. 1-236).
Istorio de Sanct Poncz. Mystère en langue
provençale du XVe siècle
publié
d'après un manuscrit de l'époque par
Paul Guillaume
Chanoine honoraire de Gap, Membre de la
Société pour l'étude des langues
romanes, Correspondant du ministère de l'Instruction
publique et du Comité des sociétés des
beaux-arts, Archiviste des Hautes-Alpes.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'ouvrage
Comme
le précédent, le mystère de
saint Pons a été découvert en
1865
par M. Bing, archiviste des Hautes-Alpes, dans les archives de
Puy-Saint-Pierre. Cette publication clôt l'ensemble des
publications des mystères briançonnais alors
connus.
Le contenu
détaillé de l'ouvrage est le suivant :
- Faux titre et titre (p. I-IV)
- Introduction
(pp. V-XV). Dans cette introduction, P. Guillaume rappelle que cet
ouvrage termine la publication des mystères
briançonnais « en langue
vulgaire » et donne la liste des éditions
des 5 mystères, sur les 8 dont se compose le
répertoire en provençal ancien. Comme celui
de Saint-Pierre et Saint-Paul, le manuscrit de ce
mystère a été trouvé par
l'archiviste Charles Bing dans les archives de Puy-Saint-Pierre en
1865. Après avoir relaté les
différents projets inaboutis de publication de ce
mystère, il passe à une description du manuscrit,
puis du contenu. Pour résumer l'histoire relatée
par ce mystère, celle de saint Ponce ou Pons,
évêque de Cimiez (257-261), il reproduit un long
extrait de l'histoire de sa vie par Honoré Bouche dans son Histoire de Provence.
Il explique ensuite qu'il ne donne ni analyse philologique, ni
glossaire, s'en remettant à une publication
ultérieure par lui-même ou un
« romaniste des plus
distingués ».
- Texte des 2 journées de l'Istorio de Sanct Poncz
(pp. 1-215). C'est la transcription du manuscrit, sans ajouts ni
appendice, avec seulement quelques notes brèves,
pour signaler des particularités du manuscrit :
corrections, difficultés de lecture, etc. Il n'y a pas non
plus de traduction. Les deux journées
représentent 5415 vers.
- Modifications
postérieures (pp. 216-243). Il s'agit d'ajouts
ou de modifications au texte initial, sur des feuillets intercalaires.
Comme expliqué dans l'introduction, Paul Guillaume a choisi
de ne pas les insérer à leur place dans le texte,
mais de les regrouper à la fin, dans cette partie.
C'est la reprise telle quelle de la
publication dans la Revue
des langues romanes. Le détail de la
publication est le suivant :
Revue des langues
romanes, publiée par la
Société pour l'étude des langues
romanes, 4e série, tome 1er,
tome XXI de la collection, Montpellier, 1887.
Il est annoncé dans la Table
des matières : « Le
Mystère de Saint Pons (P. Guillaume). »
Dans ce numéro, il est publié en 2 parties, sans
introduction :
pp. 317-420, qui correspondent aux pp. 1-104 du tiré
à part.
pp. 461-553, qui correspondent aux pp. 104-196 du tiré
à part.
Revue des langues
romanes, publiée par la
Société pour l'étude des langues
romanes, 4e série, tome 2e,
tome XXII de la collection, Montpellier, 1888.
Il est annoncé dans la Table
des
matières :
« Istorio de Sanct
Pons (suite et fin) (P. Guillaume) »
Dans ce numéro, il est publié en 2 parties,
continuant la publication de l'année
précédente :
pp. 5-24, qui correspondent aux pp. 197-215 du tiré
à part.
pp. 250-276, qui correspondent aux pp. 216-243 du tiré
à part, qui se poursuit de la pp. 276-285 par le texte qui
forme l'introduction du tiré à part (pp. V-XV).
Comme la revue, ce tiré à part a été imprimé par l'Imprimerie centrale du midi, Hamelin frères, Montpellier.
Le financement du tiré à part a été pris en charge par la Société d'Etudes des Hautes-Alpes (voir BSEHA, 1889, pp. XXV, XXX et 57).
Dans le BSEHA, 1882, p. 60, est reproduite une lettre du sénateur Guiffrey au préfet des Hautes-Alpes à propos de la publication projetée de ce mystère et du précédent par Paul Meyer, dans la collection des anciens textes français. Ce projet n'a pas abouti.
Ce mystère fait l'objet de
deux passages dans : Le
théâtre religieux en Dauphiné du Moyen
Age au XVIIIe siècle (Domaine
français et provençal), de Jacques
Chocheyras :
pp. 93-96, dans le chapitre sur les Mystères de
Puy-Saint-Pierre. Il considère qu'il a
été joué à Puy-Saint-Pierre
après 1503 et que c'est une traduction en dialecte embrunais
d'un texte provençal, présenté
à la cour du roi René entre 1464 et 1480. Pour
lui, de tous les mystères, c'est celui
« qui se rapproche le plus d'une
véritable œuvre littéraire,
grâce à un certain mouvement et un certain
naturel. »
pp. 183-187, qui est une analyse du texte.
BNF : 8-YF-366
Mystère
de Saint-André, par Marcellin Richard, 1512.
Publié avec une introduction, une
nomenclature des documents en langue vulgaire connus dans les
Hautes-Alpes, et un petit glossaire par
L'abbé J. Fazy
Curé de Lettret
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Aix,
Imprimerie Provençale, 1883 In-8° (250 x 165 mm), XIV-146 pp. (la numérotation arabe continue la numérotation romaine). |
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Notes sur l'ouvrage
Le mystère de saint
André a été découvert par
l'abbé Fazy en 1878 dans les archives de
Puy-Saint-André, avec celui de saint Eustache. Il semble y
avoir eu une sourde lutte entre les abbés Fazy et Guillaume
autour de la publication de ces mystères. Cela
donna ensuite lieu à un échange
polémique.
Ce mystère rapporte le
récit de la passion de saint André.
Le contenu
détaillé de l'ouvrage est le suivant :
- Faux titre et titre (p. I-IV)
- Introduction
(pp. V-XIV). Découverte du manuscrit, en 1878, à
Puy-Saint-André, qui se trouvait avec celui de
saint Eustache, en cours de publication par Paul Guillaume.
Description
du manuscrit et résumé du contenu du
mystère, suivi d'une rapide analyse. Se termine par des
considérations sur la valeur morale et éducative
de ce type de mystère.
- Documents en langue
vulgaire actuellement connus dans les Hautes-Alpes (pp.
15-23). Il donne la liste de 8 documents en patois, dont certains sont
inédits (il en transcrit certains ici) et d'autres ont
été publiés (il donne les
références). Il donne ensuite la liste, avec un
court notice descriptive, des 5 mystères
briançonnais alors connus.
- Liber Secundus Sancti
Andree (pp. 25-130). Transcription, sans traduction, du
mystère de saint André. Seul le
deuxième livre a été
retrouvé.
- Additions
postérieures (pp. 131-132). Ajout de deux
fragments, en fin de manuscrit.
- Notes
(pp.133-134). 6 notes sur des points du manuscrits.
- Petit glossaire
(pp. 137-143). Donne la signification d'un certain nombre de mots.
- Errata
(pp. 144-146).
La couverture porte un titre légèrement différent : Le mystère de Saint-André, par Marcellin Richard, 1512. Découvert en 1878 et publié avec une introduction, une nomenclature des documents en langue vulgaire connus dans les Hautes-Alpes et un petit glossaire.
Cette publication a provoqué
un échange d'articles polémiques entre
l'abbé Paul
Guillaume et l'abbé Fazy.
BNF : 8-RF-677
Les
Rameaux.
Mystère du XVIe siècle en
dialecte embrunais, publié avec une introduction et des
notes par Louis Royer et suivi d'une esquisse philologique et d'un
glossaire par A. Duraffour.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
Imprimerie Louis Jean, 1928 In-8° (252 x 164 mm), [4]-138 pp. |
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Notes sur l'ouvrage
Mystère en
provençal haut-alpin (Embrunais). Il met en
scène l'épisode de l'arrivée du Christ
à Jérusalem et le repas chez Simon
une semaine avant Pâques (les Rameaux), en situant
l'action à l'époque de la rédaction du
mystère. Cela nous offre des scènes de
la vie quotidienne de cette époque.
Rédigé par le carme Decressent en 1529
et copié en 1531 par un certain Faure, il n'a jamais
été joué, à cause de la
médiocrité de sa rédaction et de son
style : Factura nihil
valet. C'est cependant un témoignage sur le
parler embrunais au début du XVIe
siècle et sur l'expression de la vie dans l'Embrunais
à cette époque.
L'ouvrage se compose de :
- Introduction
(pp. 1-8). Le manuscrit appartient à la collection du comte
Gabriel de Saint-Ferriol, en provenance de la bibliothèque
Artus de Saint-Prunier. Louis Royer décrit ensuite le
manuscrit et le contenu détaillé de l'ouvrage.
- Liste
des personnages d'après leur ordre d'entrée en
scène. (p. 9)
- Lou
mysteri des Rampans. (pp. 9-105). Publication du texte du
Mystère. Il contient 2753 vers.
- Notes
critiques (pp. 107-110). Notes qui complètent
le texte.
- La
langue du Mystère des Rampans. Esquisse philologique,
par A. Duraffour (pp. 111-130). Il s'agit d'une analyse du texte du
point de vue de la langue parlée.
- Glossaire.
(pp. 131-136). Ce glossaire fait référence aux
vers où sont cités les mots.
- Errata
et corrigenda. (pp. 137-138).
Ce texte est composé de deux
extraits du Bulletin
de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes :
- Les Rameaux.
Mystère du XVIe siècle en dialecte
embrunais, 1927, p. 1 à 64, 1928, p. 38
à 82
- La langue du
mystère des Rampans - Esquisse philologique, d'Antonin
Duraffour, 1928, p. 83 à 107
Ce tiré à part contient en plus un Errata et corrigenda (pp. 137-138) qui ne se trouve pas dans le Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes.
BNF : 8-RF-676
Notes sur les exemplaires
Les ouvrages suivants se trouvent
reliés ensemble :
- Le mystère
de Saint Eustache ....
- Mystère de
Saint-André...
- Observations sur
l'édition du mystère de St-André de M.
l'abbé J. Fazy, curé à Lettret
- Introduction
au mystère de Sant Anthoni de Viennès...
- Istoria Petri
& Pauli...
Les autres ouvrages, à l'exception du Mystère de Sant Anthoni de Viennès... (voir ci-dessous), sont brochés.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Voir ci-dessus.