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Ouvrages de Louise Drevet
Cette page décrit 5 ouvrages
de Louise Drevet, parus dans la collection Nouvelles et
légendes dauphinoises :
Le Saule.
– L'incendiaire.
– Philis de la Charce.
Le porteballe de
l'Oisans
Dans le Briançonnais.
Colombe.
Nouvelle édition.
En diligence
de Briançon
à Grenoble par le Col du Lautaret. Nouvelle Edition.
La jolie fille de l'Oisans.
Nouvelle Edition.
Ils sont plus particulièrement consacrés aux Hautes-Alpes et à l'Oisans
Notice biographique de Louise
Drevet
Le Saule. – L'incendiaire. – Philis de la Charce.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Xavier Drevet, Editeur, 1871, in-8° (189r x 120r mm), [4]-236 pp. Cartonnage moderne, couvertures conservées |
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Notes sur l'ouvrage
L'ouvrage contient 3 nouvelles. Les
deux premières, Le
Saule (pp. 5-22) et L'incendaire
(pp. 23-69) sont des récits villageois dans lesquels
s'entremêlent des drames et des histoires heureuses, le tout
illustrant les mœurs et usages locaux de
ces villages du Grésivaudan. La littérature de
Louise Drevet, très classique dans son style et dans la
construction des intrigues, se distingue par son ancrage dans le
terroir dauphinois.
La 3e nouvelle,
plus développée (pp.71-231), est une version
romancée de la vie de Philis de la Charce (1645-1703),
célèbre héroïne dauphinoise
qui aurait arrêté les troupes du duc de Savoie au
col de Cabre en août 1692,
permettant aux Français de reprendre l'initiative et de
chasser l'ennemi du territoire qu'il venait de
dévaster. Ecrit en 1870, le ton est clairement patriotique.
L'ouvrage débute ainsi : "Aux heures terribles où
nous sommes, alors que la Patrie en danger appelle auprès
d'elle tous ses enfants et réclame tout leur
dévouement comme tout leur amour, il importe de citer les
traits d'héroïsme qui, à des moments
moins néfastes mais aussi solennels,
décidèrent du salut du pays." (p. 73).
Le trait
d'héroïsme de Philis de la Charce reste
discuté, jusqu'à mettre en doute l'existence
même du contact avec l'ennemi au col de Cabre. Les
érudits se sont partagés entre les anti-Philis et
les pro-Philis. Louise Drevet se range clairement et sans
états d'âme dans le camp de ceux qui croient en
l'action décisive de Philis de la Charce, la "Jeanne d'Arc
du Dauphiné". Les érudits ont jugé
diversement le roman de Louise Drevet. Le
sévère abbé Lesbros, dans son
étude Mademoiselle
de la Charce, Paris, 1883 (p. 159), cite rapidement trois
romans sur Philis de la Charce : un roman anonyme de
1731, celui de la comtesse Dash (1847) et celui de
Louise Drevet. Il précise
immédiatement qu'il s'est "passé de leur
autorité très contestable, ne les citant que pour
relever parmi les erreurs nombreuses, celles qui étaient en
contradiction flagrante avec la vérité
historique". Il relève en particulier les erreurs sur
l'âge, regrettant que "l'amour fût le
mobile de sa conduite, qu'elle gagnât des batailles et
fût presque un général
d'armée". Gaston Letonnelier, dans son article Philis de la Charce,
paru dans le Bulletin
de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes,
1951 (pp. 55-70), est plus nuancé (p. 64-65) : "Un
respectueux salut à la Philis de la Charce de Louise Drevet,
le Walter Scott du Dauphiné. Là, notre
héroïne ne fait plus figure d'amoureuse, et pour la
première fois, nous trouvons des faits historiques,
exposés avec preuves à l'appui. Mais c'est encore
une vie romancée, dans laquelle il ne faut pas
chercher l'exactitude rigoureuse."
Cet ouvrage est le n° IV dans
la collection : Nouvelles
et légendes
dauphinoises.
Deux faux-titres, le premier avec : Le
Saule et le deuxième avec Nouvelles et légendes
dauphinoises. Le titre porte la date de 1871 et la
couverture les dates 1870-1871.
Perrin : 373, BNF : absent (BMG : T.4855).
La nouvelle sur Philis de la
Charce a
été reprise seule dans une édition de
1887 :
Une patriote. Philis de
la Charce et l'invasion du Dauphiné en 1692.
Limoges, E. Ardant et Cie, (1887), in-8°, 159 pp., gravure.
et une édition de 1888 :
Une patriote. Philis de
la Charce et l'invasion du Dauphiné en 1692.
Grenoble, X. Drevet, s.d. (1888), in-8°, couv. ill.
Ces
deux éditions ont eu des rééditions
qu'il est parfois difficile
d'identifier, les exemplaires étant souvent absents des
bibliothèques
publiques, même la BNF et la BMG. Il semble y avoir eu aussi
des éditions de luxe, pour livres de prix.
Notice Wikipédia : Philis de la Charce
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'ouvrage
Récit romanesque et
dramatique de la vie de
deux colporteurs de l'Oisans (Villard-Raymond) dont l'un se consacre
à la mercerie et l'autre au colportage au loin des plantes
de
fleurs.
Exceptée l'illustration en frontispice, qui est une
composition
originale de L.-Xavier Drevet, toutes les illustrations sont extraites
de Grenoble
considéré comme centre d'excursions alpestres,
par Henry Duhamel, Grenoble, 1893.
Henri Jacoubet, dans Tout le
Dauphiné dans l'œuvre de Louise Drevet
(p. 15-17) rappelle que Louise Drevet apporte dans cet ouvrage
une explication à la légende de
la Pierre au Mercier,
qui se trouve près des Sept-Laux. Malgré le
côté très romanesque de l'histoire
rapportée
par Louise Drevet, H. Jacoubet considère qu'elle ne l'a pas
affadie, même s'il s'interroge : "Jusqu'où son
imagination
a-t-elle embelli la tradition recueillie par elle ?" Il conclut par une
vue générale sur la manière de Louise
Drevet :
"animer le pays qu'elle décrit, rendre la vie à
son
histoire, repeupler la terre en ressuscitant son passé."
C. Robert-Muller et A. Allix consacrent
quelques lignes à ce roman dans leur ouvrage de
référence : Les colporteurs de l'Oisans,
Grenoble, 1925 (p. 84) :
"Le colporteur de l'Oisans, maintenant à peu près
disparu, a vers la fin du second Empire, à la belle
époque, fourni la matière d'un petit roman,
aujourd'hui
injustement oublié, Le
Porte-Balle de l'Oisans,
par Louise Drevet. Les épisodes de fantaisie qui en font
l'intérêt sentimental sont brodés sur
une trame de
vérité. On y voit le colporteur hardi qui va
faire
fortune en Amérique du Sud avec le commerce des fleurs, et
qui
après une foule d'aventures revient au pays,
ruiné par un
naufrage. On y voit aussi le colporteur timide, le gagne-petit; il
commence avec une balle de pacotille, approvisionnée de
cotonnades peintes par l'imprimerie sur étoffes disparue en
1867
! - de MM. Périer à Vizille; et arrondit
lentement son
petit magot par des tournées pédestres
à travers
le centre de la France. Une photographie prise et publiée en
frontispice par M. Xavier Drevet, fils et éditeur de la
romancière, est peut-être le seul document qui
rende
aujourd'hui l'aspect de ces porte-balle d'autrefois." En note, ils
ajoutent : "Madame Louise Drevet se fait l'écho d'une
tradition
tenace, et d'ailleurs invérifiable, qui attribue le
nom de
la "Pierre du Mercier", dans le Massif de Belledonne, au-dessus de la
Combe-de-Lancey, à la mort accidentelle d'un
colporteur de
l'Oisans, en marche, par cet itinéraire,
vers le
pays natal."
Dans le Guide aux eaux minérales du département de l'Isère et aux Alpes dauphinoises, les docteurs Hervier et Saint-Lager font référence à cette fameuse Pierre du Mercier : « il faut revenir jusqu'au point de partage des eaux du lac Domeinon, puis aller vers le lac du Crouzet, descendre ensuite vers la fontaine nommée Cul de la Vieille, traverser le ruisseau et se diriger vers le habert de la Pierre du Mercier. On descend alors dans un sentier rocailleux qui domine un ravin où périt un pauvre colporteur de l'Oisans. » (p. 203)
BNF : 8-Y2-50127
Dans
le Briançonnais. Colombe.
Nouvelle édition.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Xavier Drevet, s.d., in-12 (186 x 120 mm) 166-[2] pp, un portrait dans le texte en frontispice (Louise Drevet). |
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Notes sur l'ouvrage
Drame familial et romanesque dans le
Briançonnais et l’Embrunais au début du
XIXe siècle.
Commentaire d'Henri Jacoubet, dans Tout
le
Dauphiné dans l'œuvre de Louise Drevet,
(p. 45) : "Colombe
est l'histoire d'une erreur judiciaire. Dans ce dernier roman, nous
participons à la vie pittoresque de bohémiens,
des
Zingaris qui promènent dans leur roulote (sic) un royaume".
La première édition avait paru sous le n° V des Nouvelles et légendes dauphinoises, en 1874 : Colombe. La ville morte des Alpes. Grenoble, Xavier Drevet, s.d., in-18., 144 pp.
BNF et CCFr : absent.
En
diligence de Briançon à Grenoble par le Col du
Lautaret.
Nouvelle Edition.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Xavier Drevet, Editeur, s.d. [1926 ?] In-12 (185 x 120 mm), 48 pp. |
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Notes sur l'ouvrage
Cette nouvelle édition
contient :
- En diligence de
Briançon à Grenoble,
(pp. 5-34) : récit anecdotique d'un voyage de
Briançon
à Grenoble à travers les échanges d'un
groupe de
voyageurs en diligence.
- Découverte
de l'Oisans, (pp.35-39) : récit, dans la
même veine, du trajet en chemin de fer de Grenoble
à Bourg d'Oisans.
- Quelques notes
historiques sur l'Oisans (pp.40-42) : sur Brandes en
Oisans.
- Les Hospices du
Lautaret (pp. 43-44).
- Sur Louise Drevet,
(pp. 45-48), par Emile Trolliet, Agrégé des
Lettres, Professeur au Collège Stanislas de Paris.
Le texte principal, En diligence de Briançon à Grenoble par le col du Lautaret, avait paru seul en 1879, dans la Bibliothèque du touriste en Dauphiné, sous le pseudonyme de Léo Ferry : Grenoble, Xavier Drevet, 1879, in-8°, 40 pp. (BNF : 8- LK2- 2840 (7) et BMG : O.3397 et O.3397(bis))
BNF : 8-Y2-71288
La jolie fille de
l'Oisans
Nouvelle Edition.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Xavier Drevet, Editeur, s.d. [1925] In-12 (178r x 120r mm), 303-[1] pp. |
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Notes sur l'ouvrage
Récit très
romanesque du mariage entre une jeune fille de Venosc, en Oisans, et un
lord anglais explorant le Dauphiné. La plus grande partie du
récit se passe en Angleterre, sur la base d'une trame
romanesque aux nombreux rebondissements. On y trouve même
l'histoire d'un mort qui ressuscite. En définitive, la
morale de l'histoire est que le bien triomphe toujours du mal. Le
personnage du frère, Noël Villard, qui est aussi le
narrateur, s'inspire de Dominique Villars et de son destin hors du
commun. On retrouve encore dans ce livre les figures des premiers
guides
de montagne, anciens chasseurs de chamois, et de l'émigrant
qui fait fortune.
Malheureusement, cet ouvrage n'apporte
pas d'éléments ou de points de vue nouveaux sur
l'Oisans et sa société.
Dans la collection : Nouvelles et légendes
dauphinoises.
L'édition
originale semble absente de BNF et CCFr. Peut-être que ce
texte avait paru sous un autre titre ou dans un recueil. Pas de
renseignements supplémentaires dans l'ouvrage : Tout le
Dauphiné dans l'œuvre de Louise Drevet,
d'Henri
Jacoubet, sinon que la version originale a été
publiée du vivant de l'auteur (p. 7) et qu'elle y
réhabilitait l'image de l'Anglais à la
découverte du Dauphiné (p. 14).
La dernière page chiffrée porte par erreur 330 au lieu de 303.
BNF : 8-Y2-70937