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Pierre Fissont
Cette personnalité grenobloise est généralement appelée simplement P. Fissont, voire Fissont tout court. On trouve le prénom Pierre, mais, pour le catalogue de la Bibliothèque Municipale de Grenoble, E. Maignien le prénomme Paul. S'agit-il de deux personnes distinctes ou d'une simple erreur (peu commune chez E. Maignien) ? Vu la rareté du nom, j'opte pour une seule et unique personne.
L'état civil donne :
- Pierre Henri Fissont, né à Paris le 20
septembre 1814
- Pierre Henri Fissont , décédé
à Grenoble le 18
mars 1872, célibataire,
secrétaire de la faculté de droit,
domicilié 6, place Claveyson à Grenoble. Il est
mort au domicile de l'abbé Ripert, place Notre-Dame
On trouve sa trace comme rédacteur du Courrier de l'Isère de 1850 à 1860.
On le trouve ensuite comme secrétaire de la faculté de droit, du 15 février 1864 au 18 mars 1872, décédé en exercice.
Il
était membre résidant de l'Académie
delphinale, élu au 47e
fauteuil le 5 juillet 1850. C. Charaux lui succède
(élection le
25 avril 1873)
Dans son discours de
réception, C. Charaux, professeur de philosophie
à la faculté des lettres, en trace ce portrait : .
« Rien
n'est plus difficile que de louer les hommes modestes dont la vie s'est
cachée, dont les vertus discrètes, connues d'un
petit nombre, ont
fleuri dans le silence et la solitude. La louange qu'ils repoussaient,
dont ils craignaient les dangereuses douceurs, leur doit ce respect de
les ménager jusque dans la mort et de ne point troubler la
paix de leur
dernier asile. Ecrivain de talent, journaliste honnête et
impartial,
administrateur intègre, artiste dans le vrai sens du mot,
passionné
pour le beau, pratiquant le bien, M. Fissont fournirait une ample
matière aux éloges les plus vrais et les plus
variés. Je me bornerai à
dire qu'il les méritait, qu'il était digne de sa
belle réputation,
qu'il avait conquis l'estime de tous, l'affection et
l'amitié d'un
grand nombre, et que sa vie trop courte a laissé du moins un
précieux
et durable souvenir. Modeste par le privilège de sa nature,
humble par
la grâce de sa foi sincère et profonde, M. Fissont
se serait refusé à
l'éclat d'une louange publique il lui suffit de vivre
à jamais dans vos
cœurs et dans vos mémoires. » (
Bulletin de
l'Académie Delphinale, 1873, séance
du 16 janvier 1874).
En 1868, il était
secrétaire de l'Œuvre de la propagation de la foi,
à Grenoble.
Bibliographies (BNF)
M.
Fissont : Petite
biographie de Jean-Baptiste Gérin, curé de la
cathédrale de Grenoble, par M. Fissont,
publiée en l'année 1863
Grenoble,
Impr. Saint-Bruno (F. Eymond, directeur), 11, rue Casimir-Brenier,
1923, in-16, 45 p. et portraits (BNF : 8- LN27- 66087)
M.
Fissont : Rapport sur
la brochure de M. Victor Grivel relative au
vernis des anciens luthiers d'Italie, Grenoble : impr. de
Prudhomme,
1866, in-8° , 14 p., extrait du "Bulletin de
l'Académie delphinale".
Séance du 27 avril 1866 (BNF : VP- 17067, avec le
prénom Paul)
Nomination
de Mr Crozet aux fonctions de Maire de la Ville de Grenoble,
S. l. n. d. (Notes : Article aigre-doux de P. Fissont extrait du
Courrier de l'Isère du 22 Xb 1853 (BMG : O.14409))
Station
de l'avent 1862 prêchée dans la
Cathédrale
de Grenoble, par le P. Félix, signé
P. Fissont
Grenoble : impr. de A. Baratier, s.d. (BMG : X.4713)
Pierre Fissont : Marais
de Bourgoin, Notice extraite du Courrier de
l'Isère, des 4-6 et 8 février 1851
(BMG : O.14205)
A propos du Courrier de l'Isère,
(La presse à
Grenoble d'Henry Rousset, p. 10) :
"De 1819 à 1832 : JOURNAL DE GRENOBLE, et enfin, de 1832
à 1876, COURRIER DE L'ISÈRE.
[...]
Parti
du format petit in-4°, LE COURRIER DE L'ISÈRE
grandit avec ses succès
et son expérience des choses; surtout à partir de
1840, il devient de
plus en plus grand jusqu'au format in-folio, qu'il atteint en 1852.
Il
fut toujours rédigé par des hommes catholiques,
honnêtes et d'une
probité remarquable. Ses tendances furent, dès
son apparition,
religieuses, monarchistes, puis impérialistes, et ne
sacrifièrent
jamais aux idées de la Révolution ou de la
République même libérale.
C'est
cette attitude qui explique que, dans une intention facile à
concevoir,
l'administration préfectorale d'avant la
Révolution de 1848 ait imposé
à la plupart des communes du département de
l'Isère l'obligation de
s'abonner à son organe officiel.
Le 16 mars 1848, une circulaire
signée Clément,
délégué de la commission
départementale, et adressée à
tous les maires, les informa que, sous le gouvernement de la
République, de pareils abus ne pouvaient être
tolérés, puisqu'ils
étaient une entrave à la liberté. Les
maires furent donc rendus libres
à ce moment de s'abonner ou non à un journal
quelconque.
Cela n'empêcha pas d'ailleurs le Courrier de
l'Isère de continuer ses succès.
[...]
Le
Courrier de l'Isère continua sa publication jusqu'au Ier
septembre
1876, époque à laquelle il céda sa
place à son successeur, le COURRIER
DU DAUPHINÉ.
C'est des journaux grenoblois celui qui eut la plus
longue et la plus honorable carrière au milieu des
événements les plus
divers. Les noms de ses rédacteurs, que nous avons
donnés plus haut, en
étaient d'ailleurs la meilleure garantie."
Ouvrages de cet auteur sur ce site
Guide pittoresque et historique du voyageur dans le département de l'Isère et les localités circonvoisines, avec Auguste Vitu, 1856
Sources (Voir : Liste des sources et références)
Catalogue BNF
Etat civil de Grenoble
Internet