BIBLIOTHÈQUE DAUPHINOISE

Louis-Etienne Faure

Louis Etienne Faure est né à Briançon le 19 août 1759. Baptisé sous les prénoms de Etienne Louis (le prénom supplémentaire Baptiste, que l'on trouve parfois, est une mauvaise lecture de son acte de baptême), il est le fils de Nicolas Faure, notaire royal à Briançon, originaire de Cervières, et de Suzanne Voyron. Totalement acquis aux principes de la Révolution, il fut administrateur des Hautes-Alpes sous la Révolution, receveur général des Droits réunis à Briançon sous l'Empire, conseiller d'arrondissement de 1800 à 1812. Pendant les Cent-Jours, en mai 1815, il est élu membre de la Chambre des Représentants, où il s'opposa au retour des Bourbons (voir Additions à l'opinion de Monsieur Durbarch député à la chambre des représentants. Séance du 30 Juin 1815, Paris, Rougeron, 8 pp.). Ephémère maire de Briançon en 1815, il fut destitué à cause de son opposition aux Bourbons. Il rentra alors dans la vie privée. Il est mort à Paris le 2 novembre 1850.

Sous l'Empire, il se consacra activement à l'expérimentation des améliorations agronomiques dans le Briançonnais, dans la grande tradition des notables férus de progrès agricole dans les campagnes. Il s'intéressa en particulier à l'élevage des moutons Mérinos. Il est l'auteur de 3 ouvrages sur ces sujets :
- Le berger des Alpes ou Mémoire sur la manière d'élever, de propager les Bêtes à laine d'Espagne Mérinos, et la race indigène dans le département des Hautes-Alpes, Paris, Fantin, 1807.
- Mémoire sur les prairies artificielles, Gap, Allier, s.d.(2^e édition : Paris, Fantin, 1814)
- Statistique rurale et industrielle de l'arrondissement de Briançon, département des Hautes-Alpes, Gap, Allier, 1823
Ainsi que d'autes articles qu'il fit paraître dans le Journal d'Agriculture des Hautes-Alpes.

Pour mener ses expériences d'élevage de moutons Mérinos, il fit construire une bergerie modèle au Lauzin, près du Mélézin, sur les pentes de Peyre-Eyraute, montagne qui domine Briançon. Construite en 1807, il dut se défaire de sa bergerie en 1830 après avoir été ruiné par ses expériences agronomiques. Ce domaine a fait l'objet d'un ouvrage historique récent : Le Lauzin. Une folie briançonnais, par Michel J. Sentis, L'Harmattan, 2001, dont on peut lire quelques extraits et voir quelques photos sur ce site : www.lauzin.com. Il avait aussi un chalet dans la vallée des Fonts (Cervières) et une propriété à Sainte-Catherine, au confluent de la Guisane et de la Durance.

Lors de sa retraite de la vie publique, il rédigea quelques ouvrages plus politiques sur la Révolution et la situation de son époque.
- De la Révolution française, son origine, ses causes, ses progrès, ses abus, ses vicissitudes et ses résultats obligés, ou l'œuvre de juillet 1789 couronnée et accomplie par celle de juillet 1830, Paris, Delaunay et Dentu , 1831, in-8°, 201 pp. (BNF : 8- LA32- 182)
- Aperçus philosophiques sur le monde physique et sur le monde intellectuel et moral, servant d'introduction à un grand ouvrage sur ces matières, Paris, Carilian-Goeury et Dalmon, 1843, in-8 ̊ , 167 p. (BNF : R- 35709).

Acte de baptême de Louis-Etienne Faure

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Ouvrages de cet auteur sur ce site

Le berger des Alpes.
Mémoire sur les prairies artificielles
Statistique rurale et industrielle de l'arrondissement de Briançon, département des Hautes-Alpes.

Sources  (Voir : Liste des sources et références)

Courte notice biographique dans le Dictionnaire des députés (1789-1889) : FARGIN-FAYOLLE_FAURE.pdf.
Notice biographique dans : Aristide Albert, Biographie-Bibliographie du Briançonnais. Canton de Briançon , Grenoble, 1895 (pp. 155-162). La notice biographique la plus complète qui s'intéresse surtout à son activité agricole. A. Albert défend la mémoire de "ce Briançonnais si peu connu et digne de l'être."
Les notices des dictionnaire biographique des Hautes-Alpes, de l'abbé Allemand et de Georges Dioque sont des résumés de celle d'Aristide Albert.

Le Lauzin. Une folie briançonnais, par Michel J. Sentis

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