Bibliothèque Dauphinoise

Pierre Clapier (ou Clappier)

Pierre Clapier (ou Clappier) est né à Grenoble le 18 octobre 1740, fils de Pierre Clapier, maître-chirurgien et d'Elisabeth Clavel. Il est mort à Noyarey le 15 mars 1818.
Il fit ses études de médecine à l'Université de médecine de Montpellier, appelée alors le Ludovicée. Il y prit le goût de la botanique. De retour à Grenoble, il fit de nombreuses herborisations avec Dominique Villars dans les montagnes du Dauphiné. Il est cité plusieurs fois dans la préface de l'Histoire des plantes de Dauphiné (pp. XI-XV) et D. Villars lui a consacré quelques lignes dans ses Notes inédites sur quelques botanistes dauphinois.  Il possédait un herbier. Selon le témoignage rapporté par G. Vallier, c'est lui qui aurait introduit Dominique Villars auprès de l'intendant du Dauphiné Pajot de Marcheval, qui a ensuite appelé à lui le célèbre botaniste et lui a permis de faire des études de médecine. Ce goût de la botanique lui fit aussi rencontrer Jean-Jacques Rousseau lors de son séjour à Grenoble en 1768. Il existe quelques lettres du philosophe à ce botaniste, ainsi que quelques allusions dans sa correspondance.

Le docteur Calpier est réputé être un homme "fort-bizarre" ou original, mais très savant en botanique, qu'il pratiquait néanmoins "sans plan et sans méthode", selon Dominique Villars. Il est cité deux fois par Stendhal dans sa Vie de Henry Brulard, chaque fois qualifié de "fou". Il aurait enseigné l'"amour socratique" à un certain Benoit (Œuvres intimes, La Pléiade, pp. 256 et 292).

E. Maignien donne quelques notes sur cette famille :
"La famille Clapier était originaire de Vif : Jean Clapier, maître chirurgien de ce lieu, laissa François Clapier, qui fut aussi chirurgien.
Pierre Clapier, maître chirurgien à Grenoble, mourut le 9 février 1778."
La note d'E. Maignien n'est pas explicite. Le décès rapporté est probablement celui du père de Pierre Clapier.

Le parrain de Pierre Clappier était André Faure, maître imprimeur à Grenoble. Le seul livre du docteur a été éditée et imprimée par la veuve d'André Faure.

Il est l'auteur d'un seul ouvrage : Epidémie observée, Grenoble, 1768.

Ouvrages de cet auteur sur ce site

Epidémie observée [Maladie épidémique observée au Bourg-d'Oysans & à la Grave].

Sources  (Voir : Liste des sources et références)

La source principale est l'article de Gustave Vallier paru dans le Bulletin de l'Académie delphinale, 1862 :
Lecture faite par M. Gustave Vallier dans la séance du 28 février 1862. Lettres inédites de Jean-Jacques Rousseau.
Maignien (Imprimerie) : 1244.
Œuvres intimes, Stendhal, Bibliothèque de la Pléiade.

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