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Aug. Thouard

Quand me bressavoun.
Fatorgos, Faribolos, Vieos Chansouns et Prouverbes.
Dialeite de l'Embrunes.

Description de l'exemplaire  (Voir : Notes sur la description des ouvrages)

Gap, Imprimarié Jean e Peyrot, 1910
In-12 (188 x 118 mm), 160 pp.
Une planche photographique en noir et blanc (portrait) hors texte.
Quand me bressavoun : couverture Quand me bressavoun : titre
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Notes sur l'exemplaire

Broché
De la bibliothèque de Clément Guigues avec son ex-libris collé sur le premier contre-plat (voir ex-libris dauphinois).

Notes sur l'ouvrage

Recueil de contes, chansons, proverbes et autres textes en dialecte de l'Embrunais. Cet ouvrage a permis de fixer le dialecte de l'Embrunais. Il est entièrement écrit en provençal embrunais jusqu'à l'adresse de la page de titre.

Il se compose de :

- A ma Maire, (p. 5) dédicace à sa mère, qui fut l'inspiratrice de ce recueil (elle était originaire de Saint-Apollinaire, dans les Hautes-Alpes, petit village au-dessus du lac de Serre-Ponçon, proche d'Embrun). Il reprend les textes qu'elle lui disait ou chantait lorsqu'il était "pechoun". Cette dédicace est datée d'Embrun, "lou 2 févrié 1910".
- Es lectours (p. 6). Avis au lecteur où Auguste Thouard expose son choix dans la transcription du provençal embrunais. Il s'inspire des règles définies par les félibres provençaux, c'est-à-dire Frédéric Mistral.
- Préfaço (p. 7-8). Hommage à la pureté de la langue régionale qu'il voit se confondre avec le français dans "un mauvais mélange sans goût ni fumet".
- 22 contes (pp. 9-112). Ce sont souvent des petites scènes de genre de la vie quotidienne, où l'on voit apparaître tout un petit peuple embrunais dans ses activités quotidiennes et ses distractions. Quelques-uns sont des fables morales ou grotesques, qui mettent en scène l'arrivée au Paradis. Il y a souvent le parti pris de l'expression d'une sagesse populaire. A l'occasion, l'auteur ne recule pas devant des situations ridicules ou scatologiques.
- Chabrièuleiros (pp. 113-138). (Grappillages). Chansons, berceuses, petits textes, etc.
- Faribolos (pp. 139-141). 5 petits textes, du style comptine.
- Prouverbés de l'Embrunés. (pp. 142-157).
- Taulo (pp. 159-160). C'est la table des matières.

Ces textes ont une dimension folklorique intéressante pour une évocation de la vie traditionnelle dans l'embrunais au milieu du XIXe siècle. Néanmoins, comme le fait très justement remarquer Arnold Van Gennep dans Les Hautes-Alpes traditionnelles (tome I, p. 16) à propos d'Auguste Thouard et d'autres auteurs similaires : "leur inconvénient est que ces auteurs n'ont procédé le plus souvent que par allusion, en supposant connues de tous les coutumes populaires au milieu desquelles se meuvent leurs personnages."

A l'instigation du fils de l'auteur, Auguste Thouard (1895-1985), une nouvelle édition en a été donnée en 1975, reproduisant à l'identique l'édition originale, accompagnée de quelques documents supplémentaires, tous en embrunais ou provençal : un conte inédit (seul reste d'un ensemble plus vaste disparu dans l'incendie de l'imprimerie Louis-Jean à Gap), le fac-similé d'une lettre de Frédéric Mistral, un discours d'Auguste Thouard prononcé sur la tombe d'Eugène Plauchud et l'épitaphe de sa tombe. L'avant-propos rappelle que cette réédition fait suite aux vœux de nombreuses personnalités de la culture provençale (F. Mistral neveu, P. Pons, etc.)

(Gap), Ophrys, (1975), in-8° (195 x 124 mm)
6-[2] pp.-156 pp. chiffrées 5 à 160 (reproduction de l'édition originale)-[17] pp.
Deux photographies en noir et blanc dans le texte et un fac-similé de lettre, errata sur un carton libre.
Quand me bressavoun : couverture
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Notre exemplaire contient une carte de correspondance d'Auguste Thouard, le fils, qui accompagne l'envoi de cet exemplaire :

Quand me bressavoun : titre
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Enfin, en 1983, une troisième édition, financée par Auguste Thouard fils, permet de mettre à disposition une traduction en français de l'œuvre d'Auguste Thouard. Dans son avant-propos, Paul Pons s'explique sur le choix de faire une traduction et sur les difficultés rencontrées. Ce travail est l'œuvre de Mme Buhr-Mottet, mais une quarantaine de mots posait problème. Une enquête auprès de locuteurs régionaux permit de lever ces dernières difficultés. Le texte d'Auguste Thouard est celui de la 2e édition. Quelques documents supplémentaires, un avant-propos de Paul Pons, Majoral du Félibrige, et une iconographie enrichie complètent cette édition.

Gap, Société d'études des Hautes-Alpes, 1983
In-8° (242 x 158 mm), 211 pp.
Un portrait photographique en frontispice, 6 illustrations dans le texte, 2 fac-similés de lettres dans le texte.
Quand me bressavoun : couverture
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Références  (Voir : Liste des sources et références)

Notice biographique de Auguste Thouard

Pour l'édition de 1910 :
BNF : RES P-YE-904

Pour l'édition de 1975 :
BSEHA, 1976, p. 141, par Paul Pons. Il appelle de ses vœux une traduction, en relevant en particulier la richesse du vocabulaire.
BSEHA(Centenaire), n° 50
BNF : 16-Z-20023

Pour l'édition de 1983 :
BSEHA(N), 1983-1984, p. 212., par Emile Escallier.
BNF : 4-Z-9473