BIBLIOTHÈQUE DAUPHINOISE

Emile Roux-Parassac

L'Alpinisme populaire.
Le Rôle social de l'Alpinisme.
Préfaces de MM. Armand Chabrand et Henri Ferrand. Avocats. Membres de Sociétés alpines. Lettre de M. le commandant Blazer.

Description de l'exemplaire  (Voir : Notes sur la description des ouvrages)

Grenoble, Gratier et Rey, Libraires-Editeurs, 1904 In-12 (188 x 120 mm), 47-[5] pp. Vignette au titre et sur la couverture.
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Notes sur l'exemplaire

Broché

Notes sur l'ouvrage

Publication d'une "causerie" d'Emile Roux-Parassac devant le Club Ascensionniste Grenoblois en janvier 1904. Ce club a été fondé en 1899 pour permettre à des travailleurs grenoblois de profiter des bienfaits de la montagne, au même titre que les touristes ou alpinistes plus aisés. Après quelques généralités sur l'alpinisme et la naissance du sentiment de la montagne, Emile Roux-Parassac, qui semble être le parrain de ce club, insiste sur le rôle social de la montagne qu'il résume dans cette formule : "Nous voyons se dresser, derrière les escarpements granitiques, une Alpe idéale, au front de laquelle les rayons du soleil avenir gravent en lettres d'or cet espoir sublime : Régénération de l'Espèce humaine. L'Alpe mère de la virilité physique et morale, l'Alpe repétrissant l'individu pour reconstituer brin à brin la Société, l'Alpe sociale, qu'on excuse le néologisme mais il a son étonnante actualité." (p. 37). Les trois premières parties de la conférence illustrent le propos de l'auteur :
I. - L'Alpinisme. Ce qu'il est. - Ce qu'on en pense. - Ce qu'on en fait. - Le culte de la Montagne.
II. - Le rôle de l'Alpinisme. La Montagne méconnue. - Régénération sociale. - L'Ecole des sommets.
III. - L'Alpinisme populaire. Les Sociétés Alpines. - Alpinisme et travail. - Le peuple sur la Montagne.

La conférence se termine par une présentation du club :
IV. - Les Ascensionnistes grenoblois. Un modèle de Société Alpine populaire. - Son but. - Son histoire.
On apprend ainsi que cette société alpine qui "n'admet que des travailleurs en son sein" et dont le "programme peut se résumer en une ligne : «procurer un repos salutaire et un plaisir réconfortant à ceux qui le méritent le mieux, parce qu'il peinent.»", a été fondée le 12 janvier 1899. Elle organisait des excursions le dimanche pour les travailleurs grenoblois. Elle possédait une revue mensuelle l'Ascensionniste, qui devait être remplacée par L'Alpe.

L'ouvrage se termine par la composition du comité d'honneur, dans lequel on trouve les grands notables de l'alpinisme dauphinois : Armand Chabrand, Henri Ferrand, Paul Guillemin, le D^r Auguste Vagnat, mais aussi quelques grand noms : le prince David Léonidzé ou le marquis Wilfrid de Virieu.

L'ouvrage débute par deux préfaces d'Armand Chabrand et d'Henri Ferrand, qui insistent, sur un ton notablement moins lyrique que celui d'Emile Roux-Parassac, sur le rôle social de l'alpinisme et de l'importance de diffuser l'amour de la montagne et de l'Alpinisme dans les classes populaires. Comme pour Emile Roux-Parassac, l'aspect moral de la pratique de l'alpinisme est prédominant.

La vignette au titre représente le Pelvoux vu depuis le refuge Tuckett. Elle est signée Tézier (Eugène Tézier), un illustrateur très actif dans ce milieu à l'époque.

Vignette du titre

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Commentaire personnel

Un texte daté, mais rare, qui montre les efforts faits par les notables du tourisme et de l'alpinisme dauphinois pour associer les classes populaires aux plaisirs de la montagne. L'esprit "patronage"  de ces tentatives est certes très vieilli, mais il rappelle le temps où les classes aisées se préoccupaient du sort des classes laborieuses, comme on disait alors.

Références  (Voir : Liste des sources et références)

Notice biographique d'Emile Roux-Parassac, Armand Chabrand et Henri Ferrand.

BNF : 8-G-8207 (2 autres exemplaires au CCFr : Arsenal et BMG).