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PAGE THÉMATIQUE : Exploration du Haut-Dauphiné(Oisans/Ecrins) |
Adolphe Joanne
Escalades
dans les Alpes par M. Edouard Whymper. 1860-1869.
Texte et dessins inédits.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
S.l.n.n.n.d.
(Paris, Hachette, 1872), in-4° (300 x 222 mm) 16 pp., paginées 273-304, 25 gravures sur bois, dont 2 en pleine page, 2 croquis et une carte. |
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Notes sur l'exemplaire
Broché.
Notes sur l'ouvrage
Deux articles d'Adolphe Joanne
constitués d'extraits traduits de Scrambles amongst the Alps in
the years 1860-69, d'Edouard Whymper, paru à
Londres en 1871 :
I . Ascension du Pelvoux. – Passage d'une bergschrund au col
de
Pilatte. – Un mauvais pas à la Pointe des Ecrins.
–
La bergschrund de la Dent-Blanche. – Le col Dolent.
– Le
col de Moming. 13 gravures sur bois, dont une en pleine page,
deux croquis et une carte.
II. Ascension du Cervin. 12 gravures sur bois, dont une en pleine page.
Le premier article contient une ascension du Pelvoux
faite par Edouard
Whymper en août 1861. Il voulait faire l'ascension du Pic des
Arsines (Barre des Ecrins), qu'il pensait pouvoir atteindre depuis le
Pelvoux. Il se fait accompagner du guide Sémiond qui avait
participé à l'expédition du capitaine
Durand lors
de la première ascension du Pelvoux en 1828 (voir p. 278).
Arrivé au sommet du Pelvoux, E. Whymper est bien
obligé
de se rendre à l'évidence : « Cette montagne
[Barre des
Ecrins, ou Pic des Arsines] n'était
guère
qu'à deux milles de distance, et un abîme
effroyable, dont
nous ne pouvions apercevoir le fond, nous en
séparait » (p.
283).
Les commentaires de E. Whymper sur le pic qu'il voit en face de lui
montrent clairement que la topographie interne du massif des Ecrins
était très imprécise dans son esprit,
malgré les travaux du capitaine Durand, qui avait bien
identifié le point culminant du massif. A ce sujet, A. Joanne
remarque dans son texte introductif (p. 274), qu'« il
n'avait d'ailleurs obtenu [sur le Pelvoux] que des renseignements
insuffisants, puisés surtout dans les ouvrages de MM. Elie de
Beaumont et J. D. Forbes. »
Même si le
Haut-Dauphiné n'a pas été le lieu
où le génie d'Edouard Whymper s'est le mieux fait
connaître, il revêt une importance toute
spéciale dans sa vie. En effet, comme il l'annonce dans sa
préface de Escalades
dans les Alpes, cette
première ascension du Pelvoux en 1861 a
été à « l'origine de [ses] escalades
dans les Alpes. » Cela donne une importance considérable
à cette ascension qui fut à
l'origine des essais, puis de la victoire de Whymper au Cervin en 1865,
victoire qui prit une dimension tragique par l'accident mortel d'une
partie de la cordée qui vainquit ce sommet.
Le deuxième article est consacré aux différentes tentative de Whymper pour atteindre le sommet du Cervin, jusqu'à la tentative victorieuse du 14 juillet 1865. Cette ascension fut endeuillée par la mort de plusieurs membres de la caravane, dont le guide Croz de Chamonix. Cet accident a eu un retentissement énorme dans cet âge d'or de l'alpinisme. Certains condamnèrent les risques pris pour gravir ces sommets.
Les articles sont essentiellement constitués des extraits de
l'ouvrage anglais de E. Whymper traduits par Adolphe Joanne, avec des
textes introductifs ou intermédiaires faisant le lien entre
les
différents extraits. Il s'agit de la
pré-publication de
la traduction d'Adolphe Joanne. L'ouvrage complet en
français a paru en 1873 :
Escalades dans les Alpes
de 1860 à 1869. Ouvrage traduit de l'anglais
avec l'autorisation de l'auteur par Adolphe Joanne et contenant 108
gravures et 6 cartes.
Paris, Hachette, 1873, in-4 , 3 ff., titre en rouge et noir + IV + 431
p., illustré de 108 gravures sur bois partiel. en pleine
page +
1 planche de croquis (Cervin, avec hachure en rouge) + 5 (3 doubles)
cartes dont 4 en coul.
Les deux gravures en pleine page de ces articles
sont d'après des dessins de A. de Neuville, qui s'est
basé sur une aquarelle et un croquis de Whymper. Elles n'ont pas
été reprises dans l'édition complète, qui
ne reproduit que des gravures de Whymper. Elles représentent : Un mauvais pas à la point des Ecrins et La découverte des cadavres [après l'accident du Cervin].
Les autres gravures sont d'après des dessins de E. Whymper. Sauf
la première, en-tête de la première partie, Machine utilisée au percement du tunnel des Alpes, elles proviennent de l'édition originale des Scrambles.
Cette première gravure, que l'on retrouve sous forme de planche
dans l'édition originale en français a aussi
été incluse dans la 4e édition des Scrambles (1893).
Ces deux articles forment les livraisons n° 591 et 592 de la revue Le Tour du Monde. Nouveau journal des voyages, publié sous la direction de M. Edouard Charton et illustré par nos plus célèbres artistes. Description du volume complet auquel elles appartiennent : Paris, librairie Hachette et Cie, s.d. [4]-433-[2] pp.
Sélection des illustrations qui concernent l'ascensin du Pelvoux :
Sur la carte, on
remarquera l'importance des
appareils glaciaires. Les glaciers Blanc et Noir se rejoignent encore
au Pré de Mme Carle. Le développement des
glaciers de La
Pilatte et du Sélé est très
supérieur
à l'emprise actuelle.
L'ascension du Pelvoux est
illustrée de deux croquis, dont l'un donne une
représentation fidèle et
détaillée du profil de la montagne, avec la
toponymie et l'itinéraire de l'ascension :
Contre-forts
du Pelvoux |
Chaîne
du Pelvoux |
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Notice sur Le Tour du Monde
(extrait de www.liberlibri.com/w_tourmonde.htm)
Lancé
par Edouard CHARTRON, fondateur du "Magazin Pittoresque" et
co-fondateur de "L'Illustration", le journal accueillera dans ses pages
des artistes comme Gustave Doré, Grandsire ou Riou.
Son
exceptionnelle et abondante iconographie consacre
l'apothéose de la
gravure sur bois devenue dans la seconde moitié du
XIX° la principale
technique d'illustration à partir de photographies ou de
dessins.
Le
premier numéro du Tour du monde parait le 1°
février 1860. Une première
série allant de 1860 à 1894 est interrompue par
la guerre
Franco-Prussienne (pas de parution en 1871). Elle est
intitulée
"journal des voyages".
Une deuxième série de 1895 au premier
semestre 1914, intitulée « journal des explorations" voit la
reproduction photographique remplacer la gravure sur bois.
Commentaire personnel
Pages émouvantes qui
montrent
l'apparition, voire la naissance, de l'alpinisme tel qu'on
le connait, cela malgré une connaissance encore
très
approximative de nos massifs.
Le Haut-Dauphiné, "un district
très pittoresque, offrant le plus haut
intérêt, et demeuré jusqu'à
ce jour presque complètement inexploré »
(préface de Escalades
dans les Alpes), se doit
de rendre hommage à Edouard Whymper qui fut l'un des
premiers à le découvrir et à le faire
connaître.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique d'Edouard Whymper
sur Wikipedia en français et en anglais.
Ouvrage sur Edouard Whymper par Franck Sydney Smythe : Edouard Whymper. Le vainqueur du
Cervin.
Notice des éditions anglaises (édition originale, 4e et 5e) de Scrambles amongst the Alps in
the years 1860-69 : cliquez-ici.
Notice de l'édition originale de la traduction française Escalades
dans les Alpes de 1860 à 1869 : cliquez-ici.
Perret : 4557, pour cette
édition et toutes les éditions anglaises et
françaises de Escalades
dans les Alpes de 1860 à 1869.
Alpinistes
britanniques
et austro allemands dans les Ecrins, de M. Mestre et M.
Tailland : pp. 17-25.
Contribution des Anglais
à la topographie du Dauphiné,
de
Henri Ferrand : p. 30.