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PAGE THÉMATIQUE : Exploration du Haut-Dauphiné(Oisans/Ecrins) |
Edward Whymper
Scrambles amongst the Alps in the years 1860-69
Description des 1re, 4e et 5e éditions de cet ouvrage.
[Première édition]
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'exemplaire
Reliure pleine percaline verte, dos lisse orné de motifs dorés, filets à froid sur les plats.
Notes sur l'ouvrage
Contenu de l'ouvrage
Ce livre contient le récit illustré des excursions alpines d'Edward Whymper entre 1860 et 1869. Envoyé par l'éditeur Longman qui l'avait chargé d'illustrer la découverte des Alpes (rappelons qu'Edward Whymper était à l'origine un graveur sur bois), il découvre pour la première fois les montagnes durant l'été 1860. Cette année-là, il ne fait aucune ascension notable. Il revient l'année suivante pour faire l'ascension du Pelvoux, puis reviendra toutes les années suivantes, jusqu'en 1865. Sa grande affaire sera surtout l'ascension du Cervin, ou Matterhorn, qu'il tentera plusieurs fois jusqu'à la victoire finale en juillet 1865. Malheureusement, un accident à la descente endeuille cet exploit. Lord Douglas, le Révérend Hudson et Michel Croz laissent la vie dans cet accident. Edward Whymper ne reviendra plus pour d'autres ascensions, mais, comme en 1869, seulement pour des voyages simples. Le massif du Mont-Blanc n'est pas en reste avec, en particulier, la première ascension de l'Aiguille Verte.
Bien que quelques récits de ses ascensions aient déjà paru dans les publications de l'Alpine Club : Peaks, Passes and Glaciers, puis Alpine journal, il n'avait pas donné de récit complet de ses explorations et de ses exploits alpins. L'accident du Cervin l'amena à se retirer partiellement du monde de l'alpinisme. Il mit à contribution ces 6 années de retraite pour écrire ses souvenirs et graver les très nombreuses illustrations qu'il souhaitait utiliser pour renforcer la force de son texte. Retiré dans la maison familiale de Haslemere, au sud de Londres, il termine son travail en 1871. Dans la Preface(pp. IV-VIII), il donne quelques indications sur ses intentions : « Ces escalades dans les Alpes sont des excursions de vacances, et elles devront être jugées en tant que telles. Il s'agit de sport et de rien d'autre. Le plaisir qu'elles m'ont procuré ne peut pas être transmis aux autres, je le crains. » (« These scrambles amongst the Alps were holiday excursions, and as such they should be judged. They are spoken of as sport, and nothing more. The pleasure that they gave me cannot, I fear, be transferred to others. »). Conscient de la difficulté à transmettre les plaisirs des ascensions elles-mêmes, que joies ressenties à la contemplation des paysages, il attend beaucoup des illustrations pour apporter ce que les mots ne peuvent dire (« have employed illustrations freely, in the hope that the pencil may perhaps succeed where the pen must inevitably have failed »). On peut ajouter qu'Edward Whymper a choisi d'écrire dans un styl dépouillé, très factuel, d'où sont exclues toutes expressions trop marquées de sentiments et d'impressions. Il ne cède jamais à un cerain lyrisme facile, au moment de faire partager ses exploits. Cela donne au texte une certaine froideur, mais aussi un réel intérêt.
Le contenu de l'ouvrage est le suivant :
- Faux titre et titre (p. I et III),
avec une gravure en frontispice (voir ci-dessus).
- Preface
(p. IV-VIII).
- Contents
(pp. IX-XIV), qui détaille les 22 chapitres et 10
« Appendix » (Annexes) et List of illustrations
(pp. XV-XVIII).
Texte réparti en 22 chapitres (pp. 1-408). Les chapitres qui concernent le Dauphiné (et surtout les
Hautes-Alpes et le massif des Écrins) sont :
- Chapter I.
Introductory. Récit de son premier voyage dans
les Alpes, durant l'été 1860. Il arrive
dans le Briançonnais, à Abriès, depuis
les vallées vaudoises italiennes. Il rejoint ensuite La
Bessée, où il rencontre Jean Reynaud, puis
poursuit par Briançon, le Lautaret jusqu'à
Grenoble où se termine son périple en
France (pp. 12-13).
- Chapter II. The
ascent of Pelvoux. (pp. 14-45). Récit de son
ascension du Pelvoux en août 1861. Ce texte,
remanié, avait déjà
été publié dans Peaks, Passes, and Glaciers,
Second series, 2e volume :
The ascent of Mont
Pelvoux (pp. 223-256). Trois des
illustrations de l'article ont été reprises dans
cet ouvrage. Il termine son périple en traversant le Queyras
pour voir le Viso, puis retourne à Briançon.
Il ne revient
en Dauphiné qu'en 1864, après avoir
exploré et tenté plusieurs fois l'ascension du
Cervin.
Chapter
VIII. From St. Michel to La Berarde by the col des Aiguilles d'Arve,
col de Martignare, and the Breche de la Meije. (pp.
179-200). Il est désormais accompagné de Michel
Croz. Le périple débute le 20 juin 1864.
Le trajet suivi est décrit dans le titre et se termine à la Bérarde. Il est le premier
à passer par la Brèche de la Meije ou, tout du
moins, à en faire le récit.
Chapter IX. The ascent
of the Pointe des Ecrins. (pp. 201-221). Récit
de la première ascension de la Barre des Écrins par A. W
Moore, Horace Walker et Edward Whymper, et les guides Michel Croz et
Christian Almer le 25 juin 1864. Ce récit avait auparavant
paru dans The Alpine
Journal. 1865 – 1866 : Vol. II,
n° XIII, march 1866, pp. 225-236, avec une
gravure reprise dans cet ouvrage.
Chapter X. From Val
Louise to La Berarde by the Col de Pilatte. (pp. 222-231).
Pour passer de la Vallouise à la Bérararde, il
franchit le col de la Pilatte (voir carte ci-dessous). Il
termine son périple dans la région le 29 juin
1864, lorsque il franchit le col du Galibier pour retourner à Saint-Michel-de-Maurienne.
Dans ces 3 chapitres, certains passages sont des extraits du journal de A. W. Moore, son compagnon de route pendant cette campagne dans les Alpes dauphinoises.
On l'oublie souvent, mais ce livre contient aussi un chapitre entier sur le percement du tunnel du Mont-Cenis, avec de nombreux détails et dessins techniques : Chapter III. The Mont Cenis. - The fell railway. - The great tunnel through the Alps. (pp. 46-79).
L'ouvrage se termine par 10 annexes (Appendix, pp. 409-432), dont la dernière (J) concerne plus particulièrement la vallée de la Durance et le Briançonnais : The denudation in the valley of Durance (pp. 431-432), illustrée d'une gravure. Ces observations ont été recueillies lors d'un voyage en 1869 dans les Hautes-Alpes, probablement son dernier passage dans la région.
Illustrations
L'ouvrage contient 21 planches et 90 illustrations dans le texte. A l'exception de trois d'entre elles (celles qui illustrent l'ascension du Pelvoux comme signalé ci-dessus), ce sont toutes des illustrations inédites. A l'origine, les sujets proviennent soient de dessins réalisés sur place par l'auteur (« my own sketches »), soit de photographies. Pour certaines d'entre elles, ce sont des conceptions originales. Tout cela est précisément renseigné dans la table des illustrations. Le report sur les plaques de bois avant gravure (« Drawings ») a été pris en charge par plusieurs artistes. En revanche, toutes les gravures sur bois ont été réalisées par Edward Whymper lui-même ou son père Josiah Wood Whymper. Ensuite, marque de l'attention que l'auteur portait à la qualité de la réalisation, E Whymper assura lui-même l'impression des planches hors texte. Les autres illustrations et le texte ont été imprimés par R. Clarke, à Édimbourg, sur un papier spécialement conçu pour cet ouvrage par MM. Dickinson (« it is the finest paper they have ever produced »). Comme on le voit, en plus d'être un ouvrage fondateur sur l'alpinisme, c'était aussi une aventure éditoriale et personnelle au service de la qualité matérielle du livre lui-même. Enfin, preuve du soin apporté à cette impression, le ciel de la planche 8 : A Cannonade on the Matterhorn, est légèrement teinté en jaune. On ne retrouve pas cette caractéristique dans les autres éditions.
Parmi les illustrations, ces 4 planches complètent les chapitres (et l'Annexe) qui traitent du Dauphiné. La 2e représente un épisode de la redescente depuis le sommet des Écrins par l'arrête ouest. La 3e illustre le saut de la rimaye par Jean Reynaud, à la descente du col de la Pilatte. Enfin, la dernière représente les formations géologiques à Sachas, près de Briançon, décrites dans l'Appendix J : The denudation in the valley of Durance.
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Sélection de gravures qui illustrent les chapitres consacrés à ses excursions en Dauphiné. La 2e et la 4e avaient auparavant illustré l'article de Whymper dans Peaks, Passes and Glaciers. Second series. Il a modifié le schéma en supprimant l'indication erronée de « Pic des Arcines » [barre des Écrins] que l'on ne voit pas de ce point de vue.
Briançon |
Mont Pelvoux from above La
Bessée |
The Grand Pelvoux de Val Louise |
Schéma
du Mont-Pelvoux |
The pointe des Ecrins from the col du Galibier |
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Parmi les cartes en fin d'ouvrage, aucune ne détaille le massif des Écrins. Il était donc nécessaire de pouvoir donner une cartographie plus précise des lieux qu'il a parcourus lors de sa saison de 1864 en Dauphiné. La première représente le passage de la brèche de la Meije et l'autre l'ascension de la barre des Écrins et le retour vers la Bérarde par le col de la Pilatte.
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E. Whymper ne dédaigne pas les scènes de genre, comme cette première illustration qui nous le montre dans l'ancêtre du sac de couchage. La seconde représente la nuit qu'Edward Whymper et Michel Croz ont passé après leur victoire à la Barre des Écrins. On remarquera le rendu dramatique de cette scène qui est pourtant un temps de repos et de complicité, si l'on en croit le récit qu'il en donne (p. 220).
The blanket bag |
A night with Croz |
Editions
L'édition originale a paru durant l'été 1871. Elle a eu beaucoup de succès. Selon le libraire Tony Astill, le tirage de la première édition a été de 1 245 exemplaires.
La 2e édition a paru quelques mois après. Hormis cette mention, elle est identique.
Ensuite, en 1880, toujours chez John Murrray, est publiée une version abrégée sous le titre The Ascent of the Matterhorn : London, John Murray, 1880, in-8°, XXII-[2]-325 pp., 14 gravures pleine page hors texte dont une en frontispice, 91 gravures dans le texte, 2 cartes hors texte in fine. Elle est considérée par Whymper lui-même comme la 3e édition de son ouvrage. En dépit de ce qu'annonce le titre, cette nouvelle édition n'est pas uniquement consacrée au Cervin. On y trouve toujours les récits en Dauphiné (ascension du Pelvoux, brèche de la Meije, Barre des Écrins, etc.) et dans le massif du Mont-Blanc. E. Whymper a supprimé le chapitre consacré au tunnel du Mont-Cenis et regroupé 2 chapitres, ce qui donne un ouvrage de 20 chapitres au lieu de 22. C'est surtout parmi les illustrations hors texte que la sélection a été faite. Il n'y en a plus que 14 au lieu de 21, uniquement celles qui concernent les ascensions du Cervin. Le même principe a été appliqué aux cartes, qui ne sont plus qu'au nombre de deux. Dans la préface de la 4e édition, E. Whymper date cette 3e édition de 1879, mais tous les exemplaires que j'ai trouvés portent la date de 1880.
Il faut ensuite attendre 1893 pour qu'apparaisse véritablement une nouvelle édition revue et corrigée de cet ouvrage, sous la dénomination de 4e édition. C'est celle-ci qui est présentée dans la section suivante.
Les éditions suivantes sont : 5e édition, 1900 (voir ci-dessous), 6e édition, 1936, avec des illustrations supplémentaires et des extraits du journal. Neate signale aussi une édition en 1908, 1948 (reprinted) et 1965. Il signale aussi des éditoins américaines.
Dès 1872, Adolphe Joanne traduit en français quelques passages qui sont publiés dans la revue Le Tour du Monde (cliquez-ici). La totalité de l'ouvrage traduit en français est publiée chez Hachette en 1873, avec la reprise de la presque totalité des illustrations. A. Joanne a choisi de traduire « scrambles » par « escalades » : Escalades dans les Alpes de 1860 à 1869, Paris Hachette, 1873.
Il existe des éditions italiennes.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'exemplaire
Pleine toile cirée écrue, dos lisse orné de filets et de fleurons (flocons de neige) dorés, pièce de titre en maroquin vert, fleurons (flocons de neige) dorés sur les plats, tête dorée. Reliure signée Zaehnsdorf.
Notes sur l'ouvrage
La préface est datée de Londre, novembre 1893. Elle est suivie d'un Note to the Preface of the Fourth Edition, dans laquelle il fait l'historique des différentes éditions et précise les modifications apportées à celle-ci. Cette 4e édition revient au texte initial, sans les suppressions de la 3e édition. En plus d'une révision du texte, les principales modifications sont dues aux changements intervenus depuis la première édition (« corrections which have become necessary in consequence of the lapse of years have been made »). L'historique des ascensions du Cervin a été prolongé jusqu'en 1880. E. Whymper signale dans cette Note quelques changements dus souvent à l'amélioration des hébergements (par ex. : une nouvelle auberge (Hôtel des Jumeaux) au Breuil). C'est aussi les illustrations qui ont été revues. Il y en a 9 nouvelles. De même, trois des cartes ont été regravées, mettant à profit les progrès de la cartographie des massifs. En revanches, les planches n'ont plus été imprimées par E. Whymper lui-même sur un papier spécial, ce qui donne un rendu un peu différent entre cette édition et la première.
Quant au texte, E. Whymper est revenu au découpage et au contenu initiaux, en 22 chapitres. En revanche, les annexes sont passées de 10 à 8, en supprimant l'annexe sur les progrès des travaux du tunnel du Mont-Cenis et celle consacrée à la plus haute montagne de France, qui était erronée.
Parmi les illustrations, il y a désormais 23 planches, au lieu de 21, avec l'ajout de 2 planches consacrées aux travaux du Mont-Cenis. Quant aux gravures dans le texte, il y en a désormais 107, au lieu de 90, soit 17 de plus, bien au-delà des 11 illustrations données pour la première fois (« now given for the first time ») qu'il liste dans sa Note. Parmi ces 11 nouvelles illustrations, il y a de nombreux portraits : Rev. Charles Hudson, Lord Francis Douglas, ainsi qu'une vue nouvelle des Écrins depuis le Galibier. Il en existait déjà une dans l'édition originales (p. 211, reproduite ci-dessus), mais elle a été regravée, avec des modifications mineures (p. 198).
Cette édition comporte aussi un Index pour les noms de lieux et les noms de personnes (pp. 447-468).
Contrairement à ce qu'avance Jacques Perret dans sa Bibliographie des livres de montagne, cette 4e édition n'est pas « augmentée d'un chapitre et de gravures sur le Dauphiné ». Ce qui en fait l'intérêt est que c'est la dernière version du texte revu par Edward Whymper, que l'iconographie est plus riche et qu'il y a un index.
Selon Neate (897), c'est aussi une édition de luxe, reliée par Zaehnsdorf, considérée comme l'édition définitive. Elle a été épuisée en 2 mois.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Notes sur l'exemplaire
Pleine percaline bleue, dos lisse orné d'un motif doré, filets dorés sur les plats, toutes tranches dorées.
Notes sur l'ouvrage
Cette édition est très similaire à la précédente. Le texte est exactement le même que celui de la 4e édition. Visiblement, ce sont les mêmes matrices qui ont servi à imprimer ces deux éditions. La différence d'épaisseur entre les deux exemplaires présentés est uniquement due à l'utilisation d'un papier différent, plus fin, sauf pour les planches hors texte qui utilisent le même papier que la précédente.
Les quelques modifications ou compléments apportés par E. Whymper dans cette édition ne l'ont pas été dans le texte lui-même, qui n'a pas changé comme on l'a vu, mais dans des Notes to the preface of the fifth edition (pp. IV-VIII). Par exemple, il annonce la mort de Christian Almer, les changements dans la face sud du Cervin, les premières ascensions des Aiguilles d'Arve ou les compléments à la liste des ascensions du Cervin, etc.
Quant aux illustrations et cartes, seule une des planches ajoutées en 1893 a été retirée, une de celles qui concernaient le tunnel du Mont-Cenis.
Commentaire personnel
Edward Whymper termine son ouvrage par l'accident du Cervin et quelques réflexions sur l'alpinisme et ce qu'il nous enseigne : « souvenez-vous que le courage et la force ne sont rien sans la prudence et qu'un moment de négligence peut détruire le bonheur d'une vie. Ne faites rien à la hâte ; surveillez chacun de vos pas ; et dès le début, pensez à ce que peut être la fin. » (« remember that courage and strength are nought without prudence, and that a momentary negligence may destroy the happiness of a lifetime. Do nothing in haste ; look well to each step ; and from the beginning think what may be the end. »). Pour illustrer ces sages pensées, il choisit cette image de fin que l'on peut trouver morbide pour un ouvrage sur la montagne :
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique d'Edouard Whymper
sur Wikipedia en français et en anglais.
Biographie d'Edouard Whymper par Franck Sydney Smythe : Edouard Whymper. Le vainqueur du
Cervin,
en particulier le chapite XIII (pp. 215-226) consacré
à
l'élaboration et à l'accueil critique de
l'ouvrage. F. S.
Smythe parle d'un « accueil
enthousiaste » dans
le public et donne quelques extraits d'articles de la
presse
anglaise, certains assez nuancés, dont un article
très
favorable de Leslie Stephen.
Alpinistes
britanniques
et austro allemands dans les Écrins, de M. Mestre et M.
Tailland, pp. 17-25.
Contribution des Anglais
à la topographie du Dauphiné,
de
Henri Ferrand, p. 30.
Evolution
de l'alpinisme dans les Alpes françaises, Arthur
Raymann, pp. 270-271 : « Il avait le
mérite
d'être écrit avec talent et humour, en un style
précis et vigoureux, et en même temps vivant comme
les
escalades qu'il racontait. En outre, il était
orné de
très belles illustrations ».
La
littérature alpestre en France et en Angleterre aux XVIIIe
et XIXe siècles,
Claire-Eliane Engel, p. 229 : « Il est sec, ne sait
pas
décrire : ses paysages restent vagues, ses tours d'horizon
plats. Les passages humoristiques sont parfois vulgaires. Son
œuvre retient cependant l'attention par la vie qui l'anime ;
rien
n'en ralentit le mouvement. [...] Le côté
abstrait,
moral pour ainsi dire, de la lutte n'existe pas pour lui : il n'en voit
que l'aspect physique, le combat entre un seul homme et la montagne.
[...] Il est impossible de refuser à ces notes une place
dans la
littérature de montagne. »
Perret : 4557, pour ces éditions et toutes les éditions anglaises et françaises.
Neate : 897, qui donne 23 planches pour l'édition de 1871.
BNF et CCFr : on trouve la mention de quelques exemplaires de cet
ouvrage dans les bibliothèques françaises, en
particulier
à la BNF et dans le fonds dauphinois de la BMG (1re
édition : L.15469 Rés. et 5e
édition : V.29052). Il n'y a qu'une seule mention de la 4e
édition, dans le fonds Pyrénées du
Musée pyrénéen de Lourdes (Fonds
Brulle, M 026).