Bibliothèque Dauphinoise

Joseph Roman

Joseph Roman (Gap 13/11/1840 - Picomtal (Les Crots - Hautes-Alpes) 8/6/1924) est un érudit qui a consacré la majorité de ses travaux aux Hautes-Alpes et au Dauphiné. Avocat de formation, il s'est essentiellement consacré aux recherches historiques. Bien qu'auditeur de l'école des Chartes, il n'en fut jamais l'élève. Il est l'auteur de quelques uns des ouvrages de référence sur les Hautes-Alpes, comme le Dictionnaire historique. Son œuvre est pour une grande part constituée d'articles dans des revues savantes, dont le bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes. Membre éminent de l'érudition locale, il eut un conflit, souvent âpre, avec l'abbé Paul Guillaume, archiviste des Hautes-Alpes, autre grande figure de la recherche historique du département. Plus généralement, il avait le tempérament querelleur. Il a souvent alimenté des polémiques savantes, parfois vives, avec d'autres érudits locaux, qui ont donné lieu à des échanges par plaquettes interposées et notes de bas de page assassines.

Après avoir rendu hommage aux travaux et aux mérites de Joseph Roman, l'auteur de sa notice nécrologique parue dans le Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1925, n'épargne pas l'érudit haut-alpin : " "il ne put jamais se guérir d'une certaine légerté d'esprit", "on trouve toujours quelque erreur due à un manque d'attention évident", "trop de confiance en lui-même", "il fallait parfois le croire sur parole quand il affirmait un fait."

Il est le père de Jean-Charles d'Amat (Picomtal 12/5/1887 - Versailles 29/3/1976), de son vrai nom Jean-Charles Roman-Amat. Ancien élève de l'école des Chartes, il fut conservateur à la Bibliothèque nationale et un des collaborateurs du Dictionnaire de biographie française.

Avec Adolphe Rochas, il est probablement un des Trois bibliophiles dauphinois qui ont fait paraître 3 plaquettes entre 1872 et 1874.

Couverture et page de titre de la thèse pour la licence soutenue par Joseph Roman le 28 août 1862 devant la faculté de droit de Paris : 

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Ex-libris de Joseph Roman (taille réelle : 67 x 106 mm) :

Les exemplaires de la bibliothèque de Joseph Roman sont reliés de façon uniforme : - demi chagrin à coins, avec filets et encadrements dorés, titre doré, pour les exemplaires des ouvrages de Joseph Roman - demi maroquin à coins, pièces de titre de couleurs pour les autres ouvrages. Ils comportent tous cet ex-libris et, pour la plupart, un monogramme doré poussé en queue du dos (hauteur : 17 mm) : Les exemplaires de cette bibliothèque sont courants sur le marché. Cette bibliothèque a probablement été dispersée en 1998, lorsque la famille Roman a vendu le château de Picomtal, aux Crots, où elle devait être conservée. Dans ces années-là, on trouvait de très nombreux exemplaires sur le marché. Depuis, ils sont devenus peu courants, en attendant qu'ils "ressortent" après cette dispersion récente. Cette bibliothèque ayant probablement été conservée sans manipulation depuis sa constitution par Joseph Roman, les exemplaires sont tous en excellente condition, sans usure aux reliures, ni rousseurs.

Ouvrages de cet auteur sur ce site

Documents sur la Réforme et les Guerres de Religion en Dauphiné.
La très joyeuse, plaisante et récréative histoire du gentil seigneur de Bayart, composée par le Loyal Serviteur.
Dernières années de Marie Vignon, veuve du connétable de Lesdiguières.
Deux pseudonymes de Lesdiguières.
Lesdiguières
Actes et correspondance du connétable de Lesdiguières, publiés sur les manuscrits originaux
Bibliographie de l'œuvre généalogique de Guy Allard

Sources  (Voir : Liste des sources et référence)

Notice nécrologique parue dans le Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, année 1925, p. 152 à 190, par "un de ses amis qui, mieux que personne, l'a connu de près" (non identifié). Il en a été fait un tiré à part :
M. Joseph Roman. 1840-1924, , Gap, Imprimerie Jean & Peyrot, 1925, 43 pp., avec une bibliographie où sont répertoriés aussi bien les articles parus dans les revues (et ils sont nombreux) que les ouvrages publiés. Il y a près de 400 numéros.

A propos des querelles érudites dont il était friand, on peut lire ce petit poème : Un Roman Scientifique. Simple croquis des Mœurs savantes, d'Emile Roux-Parassac, qui règle son compte à Joseph Roman avec humour à propos d'une polémique qu'il avait engagée avec Auguste Prudhomme, l'archiviste de l'Isère.

Autre exemplaire de commentaire peu amène sur la publication des Essais d'Antoine Froment, par Aristide Albert en 1868 : cliquez-ici.

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