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[Guy Allard]
Zizimi prince ottoman, amoureux de Philipine-Helene de Sassenage. Histoire dauphinoise.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Jean Nicolas,
Marchand-Libraire, 1673, in-12, [22]-382-[1] pp. Bandeaux, lettrines, culs-de-lampe, vignette au titre. |
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Notes sur l'exemplaire
Notes sur l'ouvrage
Histoire romancée des aventures du prince Zizimi (ou Zizime, Zizim, Djem), fils cadet de Mahomet II, conquérant de Constantinople en 1453 qui dût laisser sa place à son frère Bajazet II (ou Bayézid) après une guerre fratricide. L'intrigue centrale du roman raconte les amours de Zizime avec Philippine de Sassenage, dite Hélène, fils de Jacques de Sassenage, lors du séjour du prince dans le Dauphiné, au château de Rochechinard, en 1483. Cet épisode a été rapporté par Nicolas Chorier dans le tome second de son Histoire générale de Dauphiné, pp. 481-482.
Description de l'ouvrage :
- Titre [p. 1], suivi d'une page blanche. Pas de faux titre.
- Dédicace à Monsieur d'Avrilly (pp. [3-4]),
signé L. P. A, ce qui qui signifie : Le Président
Allard.
- Préface
(pp. [5- 18]) dans laquelle Guy Allard se défend d'avoir
écrit un roman ou une nouvelle. Il cite de nombreuses
sources auxquelles il a puisé : Chalcondille, Aymar du
Rivail, Expilly, etc. Il avoue tout de même avoir
ajouté du sien à l'ouvrage ( p. [14]). En
particulier il a introduit la fée de Sassenage, mais s'en
défend en rappelant l'origine légendaire de
la famille de Sassenage qui prétend descendre de la
fée
Mélusine.
- Errata (pp. [18-19]), qu'il introduit en précisant : "Les
fautes d'impression sont en grand nombre & même
considérables, puisque l'on a oublié d'imprimer
des lignes toutes entières".
- Pages blanches (pp. [20-22]), dont un feuillet complet blanc.
- Zizimi prince ottoman,
amoureux de Philipine-Helene de Sassenage, (pp. 1-382) en
3 livres.
- Extrait du
Privilège, daté du 15juillet 1673
(p. [383]),
suivi d'une page blanche.
Un extrait de cet ouvrage, narrant un tournoi qui eut lieu à
Romans, a été publié avec des notes
par l'abbée Ulysse
Chevalier dans un livre paru à Romans en 1888, Un tournoi à Romans
en 1484. En introduction, il précise :
"En 1673, parut à Grenoble, sans nom d'auteur, un petit
volume, aujourd'hui fort rare, contenant le récit,
naturellement très fantaisiste, de l'amour de Zizim, prince
ottoman, pour Philippine de Sassenage.
De ce roman justement attribué à Guy Allard,
avocat au Parlement, nous avons extrait la description
archaïque d'un tournoi qui aurait eu lieu à Romans,
aux fêtes de la Pentecôte (6, 7 et 8 juin de
l'année présumée 1484), à
l'occasion du mariage d'Antoine de Montchenu avec Louise de Clermont.
Si le récit romanesque que nous publions avec les notes
historiques et biographiques qu'il comporte, est de pure fantaisie, les
lieux, les faits, les personnes qui le constituent sont conformes, de
tout point, à la vérité historique."
Ces quelques lignes d'introduction donne une idée juste de
la véracité historique de l'ouvrage de Guy Allard
: pas vraiment vrai, mais pas totalement faux.
Un peu plus loin, Ulysse Chevalier apporte cette précision
sur la "méthode" de Guy Allard :
"Les noms des tenants
et assaillants de ce tournoi, au nombre de 84, ainsi que
les signes héraldiques qu'ils portaient sur leurs casques
sont parfaitement exacts: car, on le sait, Guy Allard avait une grande
connaissance des généalogies et des armoiries
dauphinoises. Toutefois, dans le but de flatter de hauts personnages,
les nobles champions qu'il désigne comme ayant pris part
à cette fête, sont en
général choisis parmi les ancêtres des
membres des familles qui, à l'époque de
l'impression du roman de Zizimi,
occupaient de grandes positions, surtout dans la magistrature."
Le passage reproduit par Ulysse Chevalier correspond aux pages 284
à 321, avec des coupes relativement importantes.
Nous extrayons des notes d'Ulysse Chevalier, les quelques informations
sur les principaux protagonistes de ce roman :
A.--GUY ALLARD, né à Grenoble le 16 septembre
1635. Il fut avocat au Parlement et secrétaire de la
commission instituée pour la recherche des usurpateurs des
titres de noblesse, fonctions qui lui mirent entre les mains une
quantité considérable de documents dont il se
servit plus tard pour écrire sur le Dauphiné et
la noblesse de cette province des ouvrages nombreux et
érudits, mais dans lesquels malheureusement le besoin de
plaire aux hommes puissants a altéré trop souvent
la vérité. Il est mort le 24 décembre
1716, étant doyen des avocats du Parlement.
B.--ZIZIM (Djem), fils de Mahomet II, empereur des Turcs, et
frère puîné de Bajazet. Il disputa
l'empire à son frère et ayant
été complètement vaincu
près du mont Taurus, il se réfugia à
Rhodes ou il arriva le 24 juillet 1482. Le grand maître de
l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem le reçut avec
magnificence, mais traita secrètement avec Bajazet
à qui, moyennant une rente annuelle de 45,000 ducats, il
promit d'empêcher Zizim de rien entreprendre. Il envoya
bientôt en Europe ce malheureux prince qui, sur un vaisseau
de l'Ordre et sous la conduite du commandeur Charles Alleman, vint avec
une suite nombreuse débarquer à Gênes
où il resta quatre mois. Il fut ensuite conduit à
Lyon où il rencontra le roi de France Louis XI, puis
à Saint-Jean-de-Maurienne, à Chambéry,
à Rumillie où se trouvait une commanderie de
l'Ordre. Charles Alleman craignant de sourdes intrigues, fit
désarmer vingt-neuf seigneurs de la suite de son illustre
captif qu'il conduisit, le 26 juin 1483, à
Poët-Laval dont il était le commandeur, enfin au
château de Rochechinard qui appartenait à son
neveu Barachin-Alleman. Peu après son arrivée, le
prince ottoman reçut la visite de seigneurs du voisinage.
C'étaient: le baron de Sassenage, le seigneur de la Baume,
Jean Vallin, Antoine Copier, Antoine Vehyer, François
Auberjon, Humbert Colonel, Pierre Lauberge, Aynard de Villars, Jean de
Flandène, Aymar de Bologne, François de Langon,
Claude Servient et Ennemond Yseran.
Zizim eut dans ce séjour toute la liberté qu'il
désirait, et dans ses courses il fit la connaissance de
Philippine de Sassenage dont il devint éperdument amoureux
à ce point de demander sa main et d'offrir de se faire
chrétien. Mais peu de temps après, au mois
d'octobre 1484, il fut conduit à Bourganeuf en Auvergne, par
Merlo de Piozazo, prieur de Lombardie, Guy de Rochefort, commandeur de
Monterolz, et le chevalier Guillaume de Rochechinard,
députés par le Grand maître de l'Ordre
auprès de Zizim. Le baron du Bouchage et Barachin Alleman
tinrent à accompagner ce prince, mais le
quittèrent bientôt après. Quoique
réclamé par le pape Innocent VIII, les choses
traînèrent en longueur et ce n'est que par lettres
patentes du 3 février 1488 que le baron du Bouchage fut
autorisé à conduire le prince ottoman
à Rome où il fut reçu avec les plus
grands honneurs: le pape lui fit faire une entrée
magnifique. Mais plus tard, par ordre du pape Alexandre VI, il fut
enfermé dans le château Saint-Ange où
il demeura longtemps prisonnier. Le roi Charles VIII étant
entré en Italie, le demanda au pape qui le lui envoya; mais
cet infortuné sultan mourut peu après
à Capoue d'une maladie d'entrailles assez violente pour
faire supposer qu'il avait été
empoisonné: crime qui, dit-on, fut payé 200,000
ducats par Bajazet. Les deux fils que Zizim avait laissés en
Caramanie périrent avec toute sa famille par ordre de
l'empereur des Turcs.
[Pour compléter cette note, Djem est né en 1459
et a été empoisonné en 1495. Quant au
grand maître de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem
qui le trahit, il s'agit de Pierre d'Aubusson]
C.--PHILIPPINE DE SASSENAGE, surnommée
Hélène, à cause de sa merveilleuse
beauté, était la reine d'un essaim d'autres
beautés au nombre desquelles figuraient ses trois jeunes
soeurs: Françoise, qui épousa Jean Robe, seigneur
de Miribel, Huguette et Isabeau. «Elle avait un visage
à demi ovale une petite bouche, des yeux bien fendus, noirs
et remplis d'esprit, une physionomie heureuse et un
caractère surprenant.» Elle n'avait alors que
seize ans et sortait du monastère de Saint-Just
où elle avait été
élevée. À son retour au
château de la Bâtie en Royans qu'habitait sa
famille, elle eut une foule d'adorateurs parmi lesquels Saint-Quentin,
le baron de Bressieu, Philibert de Clermont, le jeune d'Hostun, le
seigneur de Claveyson, celui de Murinais et plusieurs autres. Le prince
Zizim, qui était alors interné au
château de Rochechinard, vint bientôt augmenter ce
nombre et mettre aux pieds de la belle Philippine sa fierté
ottomane.
Comme le lui avait prédit la fée
Mélusine, Philippine eut trois maris. D'abord le baron de
Bressieu qu'elle épousa dans le mois de septembre 1484, qui
mourut peu après sans postérité. Son
second mari fut Puisieux, qui en eut deux filles, et après
lui Jacques de Montbel, sieur d'Entremont, qui n'en eut pas d'enfant.
En somme, cette merveille de beauté fit plus de malheureux
qu'elle ne fit d'heureux, tout en restant vertueuse.
Philippine de Sassenage décéda le 6
août 1533. Le martyrologe des Frères mineurs de
Chambéry fait mention d'elle avec éloge,
l'appelant illustre et généreuse dame.
Elle était fille de Jacques, baron de Sassenage, et de
Jeanne de Comiers, dame d'honneur de la reine Charlotte, femme de Louis
XI.
Parmi les notes d'Ulysse Chevalier, nous trouvons ce commentaire
inattendu :
"Les héroïnes du roman de Guy Allard
étaient toutes de si séduisantes et incomparables
beautés, que les hommes les adoraient et que des femmes
aussi en étaient éprises: passion anormale,
renouvelée des grecques et qu'on retrouve dans les
poésies de Bierris de Romans, femme troubadour du XIIe
siècle."
Zizimi apparaît aussi dans la pièce de Victor
Hugo, Lucrèce
Borgia, 1833: Acte 1, partie 2, scène 2 :
"Rappelle-toi la manière dont Alexandre VI a fait
disparaître du monde le sultan Zizimi, le frère de
Bajazet." Et "Quant au frère de Bajazet, son histoire est
curieuse, et n'est pas des moins sinistres. Le pape lui persuada que
Charles de France l'avait empoisonné le jour où
ils firent collation ensemble ; Zizimi crut tout, et
reçut des belles mains de Lucrèce Borgia un
soi-disant contre-poison qui, en deux heures, délivra de lui
son frère Bajazet." Et plus loin à la
scène 4 : "Le saint-père avait promis
à Charles VIII de France la vie de Zizimi, sa
sainteté n'en a pas moins fait mourir Zizimi.". Il
apparaît aussi sous le nom de Zim-Zizimi dans la Légendes des
Siècles de Victor Hugo.
Enfin, Zizimi aurait été le commanditaire de la
célèbre tapisserie, aujourd'hui au
Musée de Cluny : La
Dame à la Licorne : "Elles auraient
été commandées par le prince Zizime,
ou Djem, fils de Mahomet II et frère de Bajazet, alors
prisonnier à Bourganeuf, dans la Creuse, qui les aurait fait
exécuter pour la dame de son cœur.
«Selon les uns, le portrait de cette belle serait celui d'une
esclave adorée dont Zizime aurait été
forcé de se séparer en fuyant à
Rhodes; ...[selon d'autres], ce serait le portrait d'une dame de
Blanchefort, nièce de Pierre d'Aubusson, qui aurait
inspiré à Zizime une passion assez vive, mais qui
aurait échoué dans la tentative de convertir le
héros musulman au christianisme.» La
légende des tapisseries de la Dame à la licorne
prenait ainsi, dans l'imaginaire occidental, le relais de la
légende de la vierge et de la licorne. Dès 1884,
Edmond du Sommerard, dans un supplément à son
catalogue du musée de Cluny, détruisait cette
trop belle histoire, et reconnaissait, sur les bannières et
les écus des tapisseries, les armoiries d'une riche famille
lyonnaise, les Le Viste. La belle légende
inventée par George Sand sut pourtant résister
à la cruelle histoire, avec autant
d'opiniâtreté que la licorne
médiévale avait résisté
à la zoologie moderne. Jusqu'à ces
dernières années, des ouvrages plus ou moins
sérieux ont en effet continué à voir,
ou vouloir voir, dans les tapisseries du musée de Cluny le
cadeau d'un prince des Mille et une Nuits à quelque dame de
France au teint d'albâtre. C'était sans doute le
dernier avatar de la légende de la vierge à la
licorne ."
Sur l'histoire de Zizimi, on peut consulter la biographie de Louis
Thuasne, Djem sultan,
Étude sur la question d'Orient à la fin du
XVème siècle, Paris, 1892.
Cet ouvrage a fait l'objet d'une analyse par Luisa Benatti :
Les Turcs aiment d'une
autre manière: conformità e difformità
del discorso amoroso in Zizimi prince ottoman di Guy Allard (1673),
dans Quaderni del
Dipartimento di Lingue e Letterature dei Paesi del Mediterraneo,
Trieste, 5, 2003, pp. 51-86
Les aventures du prince Djem ont inspiré le notaire Victor Arnaud, de La Mure, qui a publié vers 1860 un long poème en alexandrins : Le prince Dgem. Chronique dauphinoise du XVe siècle.
Précisions
bibliographiques
Dans la notice consacrée à Guy Allard, Adolphe
Rochas
référence cet ouvrage avec 2 erreurs : 1672, au
lieu de 1673 et 282 p. eu lieu de 383 p. Plus loin, dans l'article sur
la famille de Sassenage, Rochas consacre quelques lignes à
cet ouvrage, dans le chapitre consacré à Jacques
de Sassenage (II, p. 393) : "Il avait une fille nommé
Philippe-Hélène, qui fut aimée par
Zizim, fils de Mahomet II, alors prisonnier au château de
Rochechinard. On sait que Guy Allard a chanté ces amours
dans un roman fort recherché des bibliophiles dauphinois.
C'est Jacques de Sassenage qui fut chargé de conduire ce
malheureux prince à Rome, et de le remettre entre les mains
du pape Alexandre VI, qui le fit empoisonner."
Maignien (anonyme) (n° 2673) : "L'avocat Th. Delorme
prétend que cet ouvrage est de M. le Président de
Boissieu."
Maignien (Imprimerie) (n° 612) reproduit deux lettres de Guy
Allard au sujet de la publication de cet ouvrage. Dans la
première, adressée à Mademoiselle
Sauge et datée du 23 août 1673, il
relève que la lettre de la page 307 est une transcription
d'une lettre qu'il avait écrite à cette dame, "la
première que j'ai eu l'honneur de vous escrire". Il signale
aussi que page 347, il fait un portrait de cette même
personne. Dans la deuxième, adressée à
M. d'Avrilly et datée du 26 décembre 1673, il se
flatte que "Zizimi n'est pas mal receu en cette province, mais je suis
bien plus glorieux de ce qu'il n'a pas desplu à Paris, et
qu'il a eu le bonheur de divertir Madame la duchesse de Sully et Madame
la comtesse de Guiche".
Selon Barbier, tel que le rapporte Rochas, il existe une
autre édition de 1673 sous le titre : Histoire des amours du prince
Zizimi et de Philippine–Hélène de
Sassenage, Grenoble, J. Nicolas, 1673. Rochas affirme
qu'il doit s'agir du même ouvrage avec un nouveau titre.
Maignien (Imprimerie ) répertorie sous le n° 613
l'ouvrage signalé par Barbier : Histoire des amours du prince
Zizimi et de Philippine–Hélène de
Sassenage, Grenoble, J. Nicolas, 1673, reprenant
l'affirmation (et l'erreur de date) de Rochas selon laquelle c'est
l'édition de 1672 avec un nouveau titre. Nous n'avons
trouvé aucune trace de cet ouvrage. Il s'agit probablement
d'une confusion avec un autre roman sur Zizime paru en 1724 et
signalé par Barbier :
[LABOTTIERE (Claude)]
La
vie et les avantures de Zizime, fils de Mahomet II, empereur des Turcs.
Avec un discours préliminaire, pour servir à
l'histoire des Turcs.
Paris, Claude Labottière, 1724, in-12,
XXXI-304-[4] pp., 3 figures hors texte en taille douce.
Dufrenoy, L'Orient romanesque, II, p. 127; Gay,
III, 1347; BNF :Y2-6880.
Barbier, dans son Dictionnaire des ouvrages anonymes le
décrit à tort comme une nouvelle
édition de l'ouvrage de Guy Allard (n° 7809).
Rochas, le premier, relève cette inexactitude : "Mais le
savant bibliographe se trompe en avançant (n° 19567)
que le livre de Allard a été
réimprimé en 1722 et 1724. C'est un ouvrage tout
différent intitulé : La vie et les avantures de
Zizime, fils de Mahomet II, empereur des Turcs.., Paris,
Labottière, 1724". Cette erreur de Barbier se retrouve dans
la notice de la BNF. En revanche, pas de trace d'une édition
en 1722.
Signalons que Charles Nodier, dans la note qui accompagne son
exemplaire, relève aussi l'erreur de Barbier.
En résumé, il
n'existe qu'une seule édition de l'ouvrage de Guy Allard. Il
a paru en 1673 à Grenoble sous le titre : Zizimi prince ottoman, amoureux
de Philipine-Helene de Sassenage. Histoire dauphinoise.
En 1724, a paru :
La
vie et les avantures de Zizime, fils de Mahomet II, empereur des Turcs.
Avec un discours préliminaire, pour servir à
l'histoire des Turcs, de Claun Labottière, sans
autre rapport avec l'ouvrage de Allard que le sujet.
Exemplaires
Dans les Catalogues de
la bibliothèque de feu M. Alexandre Lantelme,
de Grenoble (voir n° 2.70), vente qui a eu lieu en plusieurs
vacations entre le 29 novembre et le 3 décembre 1904,
à l'hôtel Drouot à Paris, on trouve
deux exemplaires de cet ouvrage avec les descriptions suivantes :
- n° 343, reliure : "mar. bleu, dos orné, fil., tr.
dor. (Cuzin), adjugé 120 frcs (408 €, valeur
actualisée 2005)
- n° 656, reliure : "mar. rouge, dos orné, fil. a
froid, fleurons d'angles, chiffres, tr. dor. (Gruel)",
adjugé 67 frcs (228 €, valeur actualisée
2005)
Notre premier exemplaire est probablement celui vendu sous le
n° 656.
Il porte sur les plats le chiffre d'Alexandre Lantelme. L'autre
exemplaire (n° 343) a été
proposé
à la vente dans le catalogue : Librairie Pierre-Adrien
Yvinec, catalogue n° 9 (ca. 2004) au prix de 1 800 € :
145 x 79 mm. Voir notice.
Le deuxième exemplaire que
nous
possédons provient de la bibliothèque de Charles
Nodier,
comme l'atteste la note en début d'ouvrage :
"Par Guy Allard. – Ouvrage fort curieux et si rare qu'on n'en
connoit que deux exemplaires en Dauphiné. Il n'a point
été réimprimé, quoiqu'en
aient dit Beuchot
et Barbier qui ne l'avoient probablement jamais vu, et qui ont
été trompés par une ressemblance de
titre. Ch.
Nodier."
L'exemplaire ne figure pas aux catalogues Nodier de 1827, 1829 et 1844.
L'exemplaire d'Alexandre Lantelme qui est décrit dans cette notice est probablement un des deux exemplaires connus que l'on trouve en Dauphiné, selon Charles Nodier.
Un autre exemplaire a été proposé
à la vente Genard (Catalogue des livres rares et
précieux composant la bibliothèque de M. Genard
de Grenoble. Décembre
1882) relié en maroquin par Trautz-Bauzonnet
: « Bel exemplaire grand de marges d'un
petit ouvrage
fort
rare. Hr : 137 mm » (n° 550). Nos
exemplaires sont plus
grand de marges. Il a été
représenté
à la vente Genard de mai 1886 sous le n° 193 et
adjugé 71 fr.
Entre ces deux exemplaires, il existe
un petite
différence dans l'orthographe du prénom
"Hélène" entre les deux pages de titre :
Nous ne savons pas si ces deux
orthographes se
retrouvent dans les autres exemplaires, ni si l'une est plus courante
que l'autre. Il est probable que l'orthographe fautive Heleine a
précédé l'orthographe habituelle Hélène,
sans les accents qui étaient souvent oubliés
à
l'époque. Un mystère bibliographique à
lever !
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique de Guy Allard.
Notice biographique de Jean
Nicolas.
Notice biographique de Charles Nodier.
Maignien (catalogue) : 16150
Maignien (anonyme) : 2673
Maignien (Imprimerie) : 612
Rochas, I, p. 18 : XXXVII, qui donne à tort la date de 1672.
Quérard, La
France littéraire, I, p. 33 (non
consulté).
Barbier, Dictionnaire
des ouvrages anonymes, II, p. 739; IV, p. 1129 (non
consulté).
BNF : Y2-6881 (un exemplaire à la BMG, 2 à
l'Arsenal, 1 à Clermont-Ferrand, 1 à
Bourg-en-Bresse)
Lien sur l'ouvrage d'Ulysse Chevalier :
Un
tournoi à Romans
Lien sur la tapisserie : La
dame à la Licorne (lien non actif), extrait
de Images et connaissance de la
licorne, thèse de Bruno Faidutti.
Notice Wikipedia : Mehmed_II,
qui contient une paragraphe sur Djem.
Lien vers le site du Château de Rochechinard.
Notice sur le relieur Niedrée :