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M.
Nicolas,
Docteur en Philosophie & en
Médecine; Conseiller-Médecin du Roi, pour le
traitement des Épidémies dans la Province de
Dauphiné; Médecin de Monsieur, frere du Roi,
& de Monseigneur le Duc d'Orléans; de
l'Académie royale des Sciences, Arts &
Belles-Lettres de Dijon; de celles de Nismes & des Arcades de
Rome; Correspondant de la Société royale de
Médecine de Paris; Associé honoraire de la
Société économique de Savoie;
& Médecin à Grenoble.
Histoire des maladies épidémiques qui ont régné dans la Province de Dauphiné, depuis l'année 1775.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble, Imprimerie
royale [André Faure], 1780 In-8° (216 x 135 mm), XX-[2]-110 pp. |
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Notes sur l'exemplaire
Broché, sous couvertures
muettes, avec une
étiquette manuscrite au dos : "Histoire des maladies
épidémiques".
Cet ouvrage est broché en un seul volume avec : Observations
de médecine sur une fievre épidémique
qui a
régné dans le Champsaur & le Valgaudemar
en
Dauphiné, pendant les années 1779 & 1780,
de Dominique Villars.
Inscription manuscrite au titre : "Albin – C2. (?)
–".
Quelques corrections manuscrites.
Notes sur l'ouvrage
Les deux ouvrages brochés
ensemble participent de la même démarche. Ce sont
des ouvrages
d'observations médicales et de réflexions
théoriques, dans le cadre des travaux
menés
par la toute récente Société royale de
Médecine, qui tend à promouvoir la recherche et
l'observation sur le terrain pour collecter, analyser
et
publier les informations sur les épidémies du
royaume. A
l'instigation de l'intendant du Dauphiné, M. Pajot de
Marcheval,
M. Nicolas et Dominique Villars observent, décrivent et
analysent les épidémies du Dauphiné.
Ils donnent
une place importante à la description du cadre de vie des
malades, en introduisant chaque observation par une "topographie" de la
région ou du village visités. Le travail du
docteur Nicolas se situe dans tout le Dauphiné
alors que
celui de Villars se concentre sur le Champsaur et la Valgaudemar
(Hautes-Alpes).
L'action du médecin Nicolas se situe dans le cadre de la
création de la Société Royale de
Médecine,
en 1778. Dans chaque généralité, un
médecin
est nommé pour suivre plus spécialement les
épidémies et faire un recueil de ses
observations. Pour
le Dauphiné, ce médecin est M. Nicolas, qui
publie dans
cet ouvrage le fruit de ses observations. Celles-ci débutent
par
une description des habitudes, du cadre de vie, de la nourriture des
populations concernées. La préface contient
ensuite
quelques considérations sur les eaux minérales de
la
Province et sur les plantes médicinales que l'on y trouve,
suppléant très bien à des drogues
d'origine plus
lointaine.
- Correspondance en
faveur des Campagnes.
(pp. XV-XX). Appel aux curés afin qu'ils communiquent de
façon la plus précise possible les conditions et
les
symptômes des "maladies particulières"
rencontrées
dans leurs paroisses. En cas d'épidémies, il faut
s'adresser à l'intendant afin qu'il envoie le
Médecin de
la Généralité. Cette correspondance
contient
ensuite quelques considérations sur l'inoculation et les
épizooties.
- Errata
(page non chiffrée)
L'ouvrage contient ensuite les descriptions et observations des
épidémies du Dauphiné pour lesquelles
le
médecin Nicolas est intervenu. Chaque observation
débute
par un rappel des conditions météorologiques de
l'année, une description du village et de sa configuration
géographique, des remarques sur les conditions
économiques et sociales de la population, ainsi que sur
leurs
habitudes de vie. Elle se poursuit par une description des
symptômes, puis par le traitement que le médecin
Nicolas a
appliqué.
- Epidémie
qui régna
dans le bourg de Voreppe & dans quelques hameaux circonvoisins,
dès les premiers jours de décembre 1775,
& en janvier
1776. (pp. 1-10).
- Epidémie
de la Motte-d'Aveillan, en avril & mai 1777. (pp.
11-24), suivi d'un Précis
de l'analyse des eaux thermales de la Motte (pp. 25-32).
- Epidémie
du Fort-Barraux, dans l'été 1778.
(pp. 33-39).
- Epidémie
de la Paroisse du Villard-de-Lans, en avril 1779. (pp.
40-55).
- Epidémie
qui a
régné dans la Fabrique de Blondes à
Sassenage,
pendant les mois d'août, septembre & octobre 1779.
(pp. 56-63).
- Epidémie
du village d'Eourres, en décembre 1779. (pp.
64-74).
- Observation sur les
inconvénients des boissons chaudes dans le traitement des
maladies aiguës, appellées vulgairement fievres
putrides;
& sur les avantages des boissons froides. (pp.
75-79).
- Epidémie
du village de Cholonge en Mataisine, en avril 1780. (pp.
80-88).
- Epidémie
des villages de Barret le haut, & de Barret le bas, en
Gapençais. (pp. 89-110). A la fin de cette
dernière observation, se trouve l'approbation, en date du 25
juillet 1780.
Jean François Nicolas a
donné une suite à cet ouvrage en 1786 :
Mémoires sur
les maladies
épidémiques qui ont régné
dans la province
de Dauphiné, depuis l'année 1780 avec des
observations
sur les eaux minérales, sur l'histoire naturelle de cette
province et quelques consultations de médecine
Grenoble, Imprimerie Royale, 1786, in-8°, 225-[3] pp.
La première partie est plus rare que la deuxième.
On ne
la trouve qu'à la BMG. Elle est absente du catalogue Perrin.
Jules Ollivier, dans son article : Essai sur l'histoire
littéraire du Dauphiné pendant le XVIIme
et le XVIIIme siècle,
paru dans le premier tome de la Revue du Dauphiné,
1837 (p. 36), se montre sévère avec le
médecin Nicolas :
"Nicolas, écrivain sans méthode et praticien
médiocre, a cependant publié sur les maladies
épidémiques du Dauphiné des
recherches, dont la
statistique peut s'emparer pour établir des comparaisons sur
la
santé publique."
En note, il précise que Jean François Nicolas est
né en 1738 à
Châtillon-lès-Die.
Sur le même
sujet, il existe une plaquette de Pierre Clapier,
antérieure de quelques années, qui se
réclame aussi de l'observation et
de la description précise des symptômes
plutôt que de la théorie, tout
en continuant à se référer
à Hippocrate :
Epidémie
observée [Maladie épidémique
observée au Bourg-d'Oysans & à la Grave],
par M. Clappier, Grenoble, 1768.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique de Jean François
Nicolas
Notice Wikipédia sur la Société Royale de
Médecine.
Perrin : absent (ne connaît
que la
suite : n° 629)
Maignien (Imprimerie) : 1351
BNF : absent (BMG : O.3838 et V.14016 )