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PAGE THÉMATIQUE : Topographie du Haut-Dauphiné |
M.
de Bourcet,
Lieutenant-Général,
Grand-croix de l'ordre de St Louis, etc.
Mémoires militaires sur les frontières de la France, du Piémont et de la Savoie, depuis l'embouchure du Var jusqu’au lac de Genève.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Il existe une deuxième
édition, en tous points identiques, sauf la page de titre
qui
est différente. L'auteur est alors appelé : "Feu
M. de
Bourcet, Lieutenant-Général au service
de France,
etc." :
Notes sur l'ouvrage
Publications de sept
mémoires militaires sur
la frontière du sud-est de la France et la guerre de
montagne
par Pierre-Joseph de Bourcet (1700-1780).
Contenu
Titre (p. [I])
Préface de l'éditeur (pp. III-XVI). Cette préface contient essentiellement une biographie de M. de Bourcet, comme l'appelle l'auteur anonyme de cette préface. Elle se poursuit ensuite (p. VIII) par une présentation des différents mémoires : "Mr de Bourcet avait composé des mémoires pour l'instruction des officiers de l'état-major dont il était le chef; nous donnons au public ceux de ces mémoires qui nous ont paru les plus intéressans: nous avons choisi ceux qui concernent les frontières des Alpes, parce que c'était le pays que Mr de Bourcet connoissait le mieux; et que la guerre des montagnes étant celle qui demande le plus de connaissances et d'habileté, offre en même tems plus d'exemples pour l'instruction militaire.". Il détaille ensuite le contenu et l'utilité de chacun des 7 mémoires. Sur le 1er mémoire, il affirme : "Mr de Bourcet a composé ce mémoire, en grande partie, d'après ceux de son père, qui connoissait parfaitement le pays, ayant été obligé, par son état de guide des armées, d'en faire une étude toute sa vie." De même, pour les 3e et 4e mémoires, il en attribue l'origine aux travaux du père de Bourcet : "Ces deux mémoires sont faits en partie d'après ceux du capitaine des guides, dont le talent, comme on voit, ne consistait pas seulement à conduire des colonnes, mais qui entendait encore très-bien la théorie de la guerre; et si son fils y a fait des changemens, c'est qu'il en était survenu dans les frontières, par la cession des vallées du Briançonnais, et par les augmentations considérables faites aux places de ces vallées." Quant au 7e mémoire, il "n'a pas été composé dans le même but que les autres; il fut présenté au ministère en 1747. "Nous ne l'avons pas cru déplacé ici, parce qu'il contient des observations sur les frontières du Piémont, qui répandent un nouveau jour sur ce qui a été dit dans les autres mémoires, et qui paraîtront encore, plus intéressantes dans le moment actuel." Enfin, il termine sur la carte qui illustre cet ouvrage : "Nous avons joint une carte aux mémoires de Mr de Bourcet, pour en faciliter l'intelligence. Les montagnes y sont traitées par masses, pour en montrer les chaînes; et tous les cols et passages, désignés dans les mémoires, y sont exprimés, ainsi que les lieux. Comme la petitesse de l'échelle ne permettait pas d'écrire en toutes lettres les noms des lieux, qui se trouvaient très-abondans dans plusieurs vallées, on a été forcé d'en mettre beaucoup en abréviation". Il explique ensuite la logique de ces abréviations.
Table
des matières (pp. XVII-XXII).
Premier
mémoire. Description militaire des Frontières de
la
France, du Piémont et de la Savoie, depuis la mer
Méditerranée jusqu'au lac de Genève :
comprenant
les places de guerre, forts, châteaux, postes, camps
retranchés; les vallées, cols et chemins des Alpes
(pp. 1-164).
Le mémoire débute par une description des
"places, forts
et camps retranchés" de Provence, Dauphiné,
Piémont, Savoie, pays de Gex et Bugey (pp. 3-69). Ceux des
Hautes-Alpes sont décrits pp. 11-24, avec une longue notice
sur
Briançon et son système défensif :
"Briançon est devenue la place la plus importante de la
frontière" (pp. 18-24). Il se poursuit par une description
des
vallées et des cols de ces mêmes pays. (pp.
69-164). Les
vallées des Hautes-Alpes, y compris les anciennes
vallées
françaises cédées au
Piémont en 1713, et
l'Oisans sont décrites des pages 89 à 155. On y
trouve
une description de la neige au passage du col du Lautaret : "Le col du
Lautaret n'est bien praticable que lorsqu'il n'y a pas de neige. Dans
certains tems de l'hiver il est dangereux d'y passer, parce que la
montagne étant très-découverte, les
tourbillons y
sont fort fréquens: aussi il y périt toujours du
monde
dans cette saison. En tems de guerre, les habitans du pays sont
obligés d'affermir la neige, en faisant passer dessus une
ramasse ou traîneau, qu'on charge successivement de poids
plus
considérables. La neige se durcit au point que les mulets
chargés peuvent passer dessus sans enfoncer. On a aussi
l'attention de planter de grandes perches le long du chemin pour en
marquer la trace, et empêcher que les voyageurs, en s'en
détournant, n'aillent tomber dans des précipices.
Malgré ces précautions le passage de la montagne
est
quelquefois interrompu pendant huit jours." (p. 146). On y trouve aussi
des descriptions de routes à travers le massif des Ecrins,
en
particulier le "mythique" chemin qui permet de rejoindre Vallouise
à Saint-Christophe en Oisans : "De Vallouise, un chemin qui
passe au village de la Pisse, à celui de la Jusse, au col de
Valfroide, à St Christophe, à Venan [Venosc], va
joindre
la petite route au Bourg-d'Oisans. Ce chemin traverse des glaciers, et
les éboulemens l'ont rendu impraticable: aussi depuis plus
de
cinquante ans il n'y a peut-être passé personne."
(p.
148), mais aussi le passage par le col de Bonvoisin.
Au delà de l'aspect purement descriptif, Bourcet
présente
des éléments de tactiques militaires, offensives
et
défensives, pour ces places, vallées et cols. Il
les
illustre avec des exemples tirés des guerres récentes.
L'éditeur a ajouté quelques notes à ce
mémoire. Les cols décrits sont
complétés de
l'abréviation qui permet de se reporter à la
carte.
Second
mémoire. Mémoire sur la vallée de
Barcelonnette (pp. 165-180)
Description de la vallée, des cols et des forts de cette
vallée, complétée d'une analyse des
moyens
d'attaque et de défense de la vallée.
Troisième
mémoire. Plan de Campagne pour entrer de France en
Piémont (pp. 181-192).
Analyse des différents passages et tactiques à
appliquer
pour attaquer le Piémont. Bourcet se fonde sur les
éléments descriptifs que l'on trouve dans le
premier
mémoire.
Quatrième
mémoire. Plan de Campagne pour empêcher le Roi de
Sardaigne de pénétrer de Piémont en
France (pp. 193-200).
C'est le pendant défensif du mémoire
précédent.
Cinquième
mémoire. Mémoire militaire sur la
défense du Var (pp. 201-208).
Sixième
mémoire. Mémoire militaire sur les
Frontières de
France depuis le confluent du Guiers et du Rhône
jusqu'à
la vallée de Barcelonnette (pp. 209-256).
On retrouve dans ce mémoire les
éléments des
premiers mémoires : descriptions, suivies d'une analyse des
tactiques défensives et offensives sur la
frontière.
Comme il est dit en introduction, l'objet est "de traiter de la guerre
offensive que le roi de Sardaigne peut faire dans le
Dauphiné,
et de celle que la France peut entreprendre contre le
Piémont."
(p. 211).
Septième
mémoire. Mémoire sur
l'intérêt qu'a la
France de réunir à son territoire les
vallées,
démembrées du Briançonnais,
cédées
au roi de Sardaigne par le traité d'Utrecht
(pp. 257-264).
Ces vallées ont été
cédées au
Piémont par le traité d'Utrecht en 1713. A
l'occasion
"des bruits qui se répandent d'une paix (en 1747) qui doit
régler solidement les intérêts de
toutes les
puissances de l'Europe", Bourcet vient défendre
l'intérêt de récupérer ces
vallées.
L'intérêt pour la France n'est pas tant
économique
("un pays fertile et abondant: cependant on n'insistera point sur cet
objet qui est le moins important"), mais stratégique. La
possession de ces vallées donne un avantage certain au roi
de
Piémont-Sardaigne : "Si le roi de Sardaigne trouve de grands
moyens de défense dans les vallées
cédées,
elles ne lui en offrent pas de moindres en cas qu'il devienne
agresseur." En revanche, cela affaiblit notre protection de la
frontière. Ce court mémoire est
complété
d'une longue note de l'éditeur qui constate que Bourcet est
"meilleur militaire que bon politique." En effet, le
rédacteur
anonyme de cette note défend la cession de ces
vallées au roi de Sardaigne, contre l'avis de Bourcet :
"Ainsi
les vallées d'Oulx et de Pragelas,
considérées
comme moyen de défense sont très-bien entre les
mains du
roi de Sardaigne; parce que l'équité naturelle,
sur
laquelle est fondée la bonne politique, doit donner au plus
faible le moyen de résister au plus fort", en l'occurrence
de
résister à la France. Il finit sur cette note
pacifiste
qui sonne étrangement en ces années de paix
précaire (1801-1802), avant la reprise des grands conflits
napoléoniens : "Eh! ne serait-il pas à
désirer
qu'il y eût un tel équilibre entre les forces des
frontières des états, qu'un souverain ne
pût jamais
empiéter sur son voisin : combien de sujets de guerre
seraient
alors détruits ! " (p. 264).
Division,
par des
limites naturelles, de la Carte des Alpes, représentant le
pays
compris, du Nord au Sud, entre le Lac de Genève et Nice, et
de
l'Est à l'Ouest entre Turin et Grenoble (pp.
265-278).
Division de la Carte des
Alpes par les limites des Etats et des Provinces (pp.
279-297).
Ces deux chapitres décrivent la division de la
région
selon les frontières naturelles (13 divisions) et les
frontières politiques et administratives.
L'ouvrage se termine par la Table
indicative des Fleuves, Rivières ou Ruisseaux; des
Montagnes,
des Cols et Passages; des Villes, Châteaux forts, Bourgs,
Villages, etc., exprimés sur la Carte (pp.
299-416), précédée d'une Remarque sur les
abréviations dont on s'est servi sur la carte
(p. 298). Cette table donne l'ensemble des noms de lieux de la carte,
par division naturelle, avec, le cas échéant,
l'abréviation utilisée sur la carte pour ne pas
la
surcharger.
Les Errata
: les différents exemplaires contiennent un ou deux
feuillets
supplémentaires non paginés en fin d'ouvrage
portant un Errata,
puis un 2eme. Errata.
Visiblement, tous les exemplaires ne contiennent pas
le 2eme. Errata, ce qui est
le cas d'un de nos exemplaires, mais aussi de certains exemplaires
décrits avec 417 pp.
L'ouvrage se termine par une carte
spécialement gravée pour illustrer l'ouvrage et
faciliter
la compréhension des mémoires topographiques
(essentiellement le 1er mémoire).
Son titre : Carte des
Alpes depuis Nice jusqu'au lac de Genève.
Description : 41 x 65 cm (pliée 21 x 11 cm). L'orientation
est
inhabituelle, afin de pouvoir couvrir toute la frontière. Le
nord est à droite :
Pour
agrandir, cliquez sur la photo Télécharger une versione en haute-définition (15 Mo) |
Cette carte a été reproduite en 1875 pour illustrer La topographie militaire de la frontière des Alpes, par M. de Montannel, publié par Albert de Rochas d'Aiglun. Selon le même Rochas d'Aiglun dans Les Bourcet et leur rôle dans les guerres alpines (p. 105), cette carte, qu'il qualifie de « fort médiocre », aurait « probablement » été dessinée par Jean-Baptiste de Bourcet (1740 -?), un cousin de Bourcet, en l'an IX, alors qu'il était adjoint du génie à Embrun.
Histoire des Mémoires
A ma connaissance, c'est le colonel
Augoyat qui, le
premier, a identifié les auteurs de ces
différents
mémoires dans sa : Notice
historique sur les services du Général Bourcet,
Paris, imp. L. Martinet, 1856, in-8°, 67 pp. (Extrait du Spectateur militaire
: pp. 93-121 et 233-269)
"Ce volume renferme sept mémoires, dont cinq peuvent avec
fondement être attribués à Bourcet ;
les deux
autres sont, le deuxième de Milet de Monville, 1743, le
sixième d'Aguiton, 1753. Dans le premier, qui est le plus
étendu et le plus intéressant, on
reconnaît des
emprunts faits textuellement aux mémoires de la
Blottière, ingénieur fort distingué,
à qui
la connaissance des Alpes et des Pyrénées
était
très familière. L'éditeur a
placé en
tête des mémoires une préface qui
contient une vie
de Bourcet, qui renferme quelques inexactitudes de dates
particulièrement. " (p. 267)
L'information a été reprise par Albert de Rochas
d'Aiglun dans sa Notice
historique sur les travaux de topographie relatifs aux Alpes
franco-italiennes, publiée en 1875 en
introduction de La topographie militaire de la
frontière des Alpes, par M. de
Montannel (p. XVIII) :
"L'ouvrage publié à Berlin en 1801, sous le nom
de
Bourcet, n'est qu'un de ces recueils factices que la plupart des
ingénieurs autrefois composaient pour leur usage
d'après
les documents qu'ils trouvaient dans les archives des places. Il
contient sept mémoires; le premier est de La
Blottière,
avec quelques modifications et additions relatives surtout à
la
Savoie; le deuxième est de Milet de Monvelle (1743); le
troisième, le quatrième, le cinquième
et le
septième ne sont que des plans de campagne et peuvent
être
attribués à Bourcet; le sixième enfin
est
d'Aguiton (1753)."
Quelques pages auparavant, en note, il donne une courte biographie (p.
XI) : "La Blottière, ingénieur
distingué,
né en 1673, mourut en 1739, à Montpellier,
après
avoir eu la fortune, fort rare à cette époque
dans son
arme, d'atteindre le grade de maréchal de camp. Il avait
travaillé à Roussel à la carte des
Pyrénées qui a été
gravée et
publiée sous le nom de ce dernier seul."
Entre 1709 et 1712, La Blottière a dressé des
cartes de
la frontière du Dauphiné, qu'il a
accompagné d'un
mémoire : Mémoire
concernant les frontières de Piémont et de la
Savoie,
pour servir d'instruction tant pour le campement des armées
que
pour les faire manœuvrer. La partie descriptive
de ce
mémoire "a été reproduite presque
textuellement
dans tous les ouvrages composés sur le même
sujet", c'est
à dire l'ouvrage du marquis de Pesay, Noms,
situation et détails des vallées de la France le
long des
grandes Alpes dans le Dauphiné et la Provence....
, mais aussi ce recueil de
mémoires de Bourcet (p. XII). Il a enfin
été
publié par Henry Duhamel à Grenoble en 1891 dans
la Bibliothèque
de Topographie alpine.
Dans la préface, H. Duhamel reprend les informations de
Rochas
d'Aiglun (pour voir cet ouvrage et cette préface, cliquez-ici).
Le 6e
mémoire a été
réédité en 1891 par Xavier Roux dans
une nouvelle
collection à but patriotique : Bibliothèque de
Topographie alpine.
Guerre
offensive et défensive de la France contre le
Piémont et
du Piémont contre la France. Mémoire militaire
par
d'Aguiton.
Grenoble, Imprimerie Dauphinoise A. Carre, 1891
Dans l'introduction, Xavier Roux
précise que
ce mémoire est en réalité de
d'Aguiton, qui s'est
fondé sur un mémoire de Bourcet. Il est
daté de
1753. Le mémoire original de Bourcet a
été
publié dans Principes
de la guerre de Montagne, de Bourcet, publié en
1888 par le Lt-Cl Arvers
: Annexe
2. Mémoire militaire sur les Frontières de Savoie
et de
Piémont depuis le confluent du Guier dans le Rhône
jusqu'à la vallée de Barcelonnette,
(pp. 257-273). Parmi les annexes, d'autres mémoires
inédits de Bourcet sont publiés.
En 1895, A. de Rochas d'Aiglun, dans Les Bourcet et leur rôle dans les guerres alpines, revient sur cet ouvrage (p. 89). Sous la référence II, il décrit les 2 éditions de ces Mémoires militaires, de façon plus succincte que dans sa Notice historique sur les travaux de topographie relatifs aux Alpes franco-italiennes (voir ci-dessus). Il est encore plus restrictif car il n'attribue plus que 3 mémoires à Bourcet, les 3e, 4e et 6e. Il lui retire la paternité du 7e, sans avancer de nom d'auteur.Il corrige aussi l'orthographe fautive de Milet de Monville.
De nombreux mémoires inédits de Bourcet ont aussi
été publiés par Henry Duhamel
dans : Voyage
d'inspection de la frontière des Alpes en 1752, par le
Marquis
de Paulmy, Secrétaire d'Etat, Adjoint au Ministre de la
Guerre,
le Comte d'Argenson.
Grenoble, Librairie Dauphinoise H. Falque & Félix
Perrin, 1902.
En effet, Bourcet a accompagné le marquis de Paulmy dans
cette tournée d'inspection.
Nous n'avons pas trouvé
d'informations sur
d'Aguiton. Sur Milet de Monville (et non Monvelle comme
l'écrit
une première fois A. de Rochas et tous ceux qui l'ont recopié) :
"Milet de Monville (Nicolas-François, c. 1705-1773),
commandant
des îles (1753) et de la ville (1756) d'Hyères ;
né
à Toulon, gentilhomme des Evêchés ;
ingénieur du roi; directeur des fortifications (1758)."
Les
deux éditions
Il n'y a aucune information sur
l'histoire de ces
deux éditions. Nous l'avons reconstituée sur la
base de
l'observation de nos exemplaires. La page de titre de
l'édition
de Paris et Strasbourg est montée sur onglet (page
cartonnée). Elle est probablement venue remplacer la page de
titre initiale de l'édition de Berlin. Autrement dit,
l'ouvrage a
été imprimé par Georges Decker
à Berlin.
Des exemplaires ont ensuite été repris par
Levrault,
frères qui y ont mis leur page de titre. Comme elle faisait
partie
du premier cahier, elle a dû être montée
sur onglet,
sur la page de titre de Berlin découpée. En
dehors
de ces deux pages de titre, le reste de l'ouvrage est strictement
identique. Nos deux exemplaires sont cependant imprimés sur
des
papiers différents.
Un sondage dans le CCFr donne 2
exemplaires de
l'édition de Berlin (BNF Paris-Richelieu et Annecy)
et 7
exemplaires de l'édition de Paris et Strasbourg (Annecy,
Chambéry, Strasbourg (x 2), Nîmes, Nice (x 2),
Nancy,
Grenoble). C'est cette dernière édition qui est
la plus
courante.
L'ouvrage est
réputé rare, voire très rare.
Par exemple, le commentaire dans la
catalogue Perrin (n° 101) :
"Ouvrage fort rare.
La juste paternité de ces Mémoires,
jadis tous indistinctement accordés à de Bourcet,
est,
aujourd'hui, déterminée. "Le premier est de La
Blottière, le deuxième de Milet de Monvelle
(1743) et le
sixième de d'Aguitton (1753). Les troisième,
quatrième, cinquième et septième
peuvent seuls
être attribués à Bourcet" (Lt-Cl
Arvers, dans : De
Bourcet. Principes de la guerre de Montagnes,
p. 255); et cela n'a rien enlevé à leur valeur
spéciale. Les Alpes étant, en effet –
tous
progrès parallèlement faits de part et d'autre
–
à peu près encore ce qu'elles
étaient il y a
un siècle et demi, leurs sommets et leurs cols ont toujours
leurs mêmes valeurs offensive et défensive. Ces
Mémoires qui en traitent, objet des attentives recherches
des
bibliophiles et des stratégistes, simultanément,
ne
passent en vente que très exceptionnellement –
jamais
pourrait-on dire."
Autres commentaires :
- Baron Ladoucette dans son Histoire, topographie,
antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, 3e
édition de 1848 (p. 139) : "un ouvrage précieux
et rare".
- Librairie ancienne
des Alpes. Catalogue n° 12 Septembre-Octobre 1933
: "Ouvrage rarissime du plus haut intérêt pour la
topographie des passages des Alpes".
Commentaire personnel
Cet ouvrage rare est surtout une des premières descriptions topographiques des Alpes, en particulier des Alpes dauphinoises. Il a seulement été précédé par Noms, situation et détails des vallées de la France le long des grandes Alpes dans le Dauphiné et la Provence....., du marquis de Pezay, 1793. La différence, et ce qui en fait le prix, c'est que Bourcet était un enfant du pays, qui avait connu par l'expérience personnelle la géographie de la région.
Dans ses descriptions topographiques,
Bourcet sait
aussi se montrer philosophe, lorsque il évoque l'anomalie
géographique qui fait que la Durance donne son nom
à la
Clarée, malgré la différence de
tailles :
"La Clarée est plus considérable que la Durance
à
leur jonction, et elle vient de plus loin; il était donc
plus
juste de conserver aux deux rivières réunies le
nom de
Clarée. Mais la Durance prend sa source au
mont-Genèvre,
qui est un passage très-fréquenté;
elle
était bien plus connue, aussi l'a-t-elle emporté,
quoiqu'elle ne soit qu'un filet d'eau pendant
l'été:
voilà comment le mérite modeste qui se cache, est
éclipsé par un plus petit qui ose se mettre en
évidence." (p. 142).
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique de Pierre-Joseph de Bourcet
Sur François de la Blottière : http://www.cehd.sga.defense.gouv.fr/IMG/pdf/cahier25_T2.pdf
Perrin : 101, pour l'édition
de Paris et Strasbourg
Perret dans la notice sur Bourcet (p.
77).
Edition de Berlin : BNF (Paris-Richelieu) : GE FF-19455
Edition de Paris et Stasbourg : BMG : T.35