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J.
Faure,
notaire et ex-secrétaire
général de la Préfecture des
Hautes-Alpes.
La
Tallardiade,
ou les faits et geste du chartreux Dom
Raymond, surnommé de Vars, pendant son séjour
à Tallard;
Poème en six chants, suivis de notes.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
J. B. Genoux, Imprimeur-Libraire, 1819 In-8° (212 x 132 mm), 108 pp. |
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Notes sur l'exemplaire
Broché sous couvertures
muettes.
Envoi manuscrit au verso de la première couverture (voir
ci-dessous) :
Notes sur l'ouvrage
La
Tallardiade
conte en vers la mystification d'un chartreux, Dom Raymond (ou Reymond)
de Vars, qui se fit passer pour riche et généreux
dans le
village de Tallard (Hautes-Alpes) en 1817, jusqu'à ce que sa
supercherie
fût découverte. P. Colomb de Batines donne un court
résumé du sujet : "Le héros de ce curieux et
spirituel poème est l’abbé Raymond, natif de
Quimper, mort maître d'une école primaire à Serres,
le 21 janvier 1833, à l’âge de 77 ans, après
avoir exploité, pendant près de 18 mois, en 1816 et 1817,
la crédulité des habitans de Tallard (Hautes-Alpes), en
se faisant passer auprès d'eux pour le neveu d'un
prétendu comte de Coetlosquet de Kerlorec." (Revue du Dauphiné, t. VI, p. 61).
La
Tallardiade est le poème le plus célèbre de
Jean Faure.
La composition de l'ouvrage est la
suivante :
- Epitre
dédicatoire (pp. 5-8). Adressé au
baron Ladoucette, ancien prefet des Hautes-Alpes, dont l'auteur chante
les mérites.
- Préface (pp.
9-13).
Quelques considérations sur l'écriture de ce
poème. L'auteur se défend de toute "intention
malicieuse"
vis-à-vis des personnes mises en scène. Il faut
voir dans
le nom de la Tallardiade,
non pas un rappel de l'Illiade,
mais plutôt une gasconnade. En effet, les faits
étant
réels et récents, les habitants pouvaient
s'émouvoir d'être ainsi brocardés, ce
qui ne manqua
pas d'arriver (voir la 2e édition).
- Lettre du Chartreux
Dom Raymond de Vars, à l'auteur de la Tallardiade
(pp. 14-16). La lettre est datée du 17 octobre 1818
- La Talladiade
(pp. 17-108).
Cette première édition comporte 6 chants. En fin
de
chaque chant, des notes apportent des explications ou
éclaircissements au lecteur.
Ce texte a fait l'objet au total de 4
éditions. L'édition suivante est :
La Tallardiade, poème
en huit chants. Seconde édition, revue, corrigée
et augmentée.
Gap, J. Allier et fils, Libraires, 1839, in-8° , 172
pp.
Dans cette 2e
édition, le poème comporte désormais 8
chants. Les chants I, II et III de la 1ère
édition ont été repris avec quelques
variantes. Le
chant IV a été scindé en deux chants
et la fin a
fait l'objet de rajouts notables qui forment la matière du
chant
V de la 2e édition. Le chant V de la 1ère
édition a été repris avec quelques
variantes pour former le chant VI de la 2e
édition. Le chant VII de cette 2e
édition est presque entièrement original. Enfin,
le chant VI de la 1ère
édition a été repris avec quelques
variantes pour former le chant VIII de la 2e
édition.
Cette édition est complétée par une
biographie de
Dom Raymond, des notes, qui reprennent certaines des notes de la 1ère
édition, des pièces justificatives,
l'épître
légèrement modifié à
Ladoucette et un Epilogue
(pp. 145-148) où l'auteur défend son travail, en
particulier à l'égard des habitants de Tallard
qui se
sont "formalisés" de ce poème.
Le poème a ensuite été repris dans les Œuvres choisies, Gap, Delaplace, 1858. Il a alors "reçu des corrections importantes et quelques ornements dont l'idée lui est venue depuis la dernière édition, et qu'il a pu réaliser parce qu'une longue vie lui a été accordée" (p. VI). Cependant, la composition du poème en 8 chants n'a pas été modifiée. Cette édition reprend la préface et les notes de la 2e édition.
Enfin, la dernière publication se trouve dans une autre édition des Œuvres choisies, par l'abbé Gaillaud, Gap, Richaud, 1892. Il contient un historique qui donne la clé des personnages cités et comporte une transcription des lettres "fabriquées" par le Chartreux.
La baron Ladoucette, dédicataire de ce poème, dit, dans son Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, 3e édition de 1848 (p. 289) : "Poëme en huits chants, qui est piquant et se lit avec plaisir".
Raymond de Vars et la Tallardiade ont
fait l'objet des articles suivants dans le Bulletin de la
Société d'Etudes des Hautes-Alpes :
- Raymond de Varse
(1756-1833), par Joseph Roman, 1911, p. 95 à 117
- Notes sur Dom Raymond
de Varse, par Benjamin Faucher, 1914, p. 214 à
223
- A propos de la
Tallardiade, par l'abbé Joseph
Richard-Duchamblo, 1956, p. 77 à 79 et 1957, p. 231-233
- En marge de la
Tallardiade. Les ascendants bretons du chartreux Dom-Reymond,
par l'abbé Joseph Richard-Duchamblo, 1963, p. 192-193
- En marge de "la
Tallardiade" - Les deux Reymond, par l'abbé
Joseph Richard-Duchamblo, 1965, p. 17 à 68
Provenance
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique de Jean Faure du Serre
Maignien (Anonyme) : 2454
(il référence cette édition
comme ouvrage anonyme, ce qui est manifestement
faux). En plus de l'édition de 1839, il donne une autre
édition : Gap,
Allier, 1825, in-8°, 101 pp. Il s'agit d'une confusion
avec Le Banc des
officiers.
Maignien (Catalogue) : 16019
Guillemin : 2948
BNF : absent (BMG : V.23894(1) et O.6303)