BIBLIOTHÈQUE DAUPHINOISE |
ACCUEIL | LISTE DES OUVRAGES | LISTE DES PERSONNES | ACTUALITES | CONTACT |
Jean Faure, du Serre
Œuvres
choisies.
Edition publiée sur les texte
révisés par l'auteur et
précédée
d'une Notice biographique de M. Faure, par M. E. Gaillaud,
Curé de la Cathédrale de Gap.
La Tallardiade, suivie
de la correspondance inédite du Chartreux.
Le Banc des Officiers. Les Vogues du Champsaur.–La
Cloche de Frustelle. –L'Orciéréide.
Pièces diverses : Le
Chêne de Chaillol, l'Amour filial, Mes Adieux au Monde
& à la Poésie, Epilogue.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Gap,
Imprimerie J.-C. Richaud, Libraire-Editeur, 1892 In-8° (191 x 140 mm), [4]-378 pp., couvertures rempliées. |
||
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Notes sur l'exemplaire
Broché
Notes sur l'ouvrage
Nouvelle édition des œuvres complète de Jean Faure du Serre, qui fait suite à la dernière publiée du vivant de l'auteur, en 1858.
Cette édition contient :
- Notice biographique(pp.
1-49), par l'abbé Gaillaud. C'est probablement la notice
biographique la plus complète par quelqu'un qui l'a connu. La
dimension religieuse et royaliste de la personnalité de Jean
Faure est mise en exergue, probablement au détriment d'un aspect
plus "fantaisiste" et truculent du personnage, tel que l'on peut le
pressentir dans les premières versions de ses poèmes.
- La Tallardiade,
poème en huit chants,
(pp. 51-180), précédée d'un historique
qui donne
la clé des personnages cités et suivie des
pièces
justificatives, dont la transcription des lettres
"fabriquées"
par le Chartreux. Ce poème, le plus
célèbre de Jean
Faure, a paru une première fois en 1819 : La
Tallardiade ou les faits et gestes du chartreux dom Raymond,
surnommé de Vars, pendant son séjour à
Tallard.
Poème en six chants, avec des notes,
Gap, Genoux, 1819, puis une seconde fois en 1839 : La Tallardiade, poème
en huit chants. Seconde édition, revue, corrigée
et augmentée,
Gap, Allier, 1839. Il a ensuite
était reproduit dans les Œuvres
choisies, Gap, Delaplace, 1858, où le
poème a "reçu des corrections importantes et
quelques
ornements dont l'idée lui est venue depuis la
dernière
édition, et qu'il a pu réaliser parce qu'une
longue vie
lui a été accordée" (p. VI) : La Tallardiade.
Poëme en huit chants, (pp.
51-155), avec avertissement, notes, corrections et pièces
justificatives. Pour
l'histoire des
différentes éditions et leurs variantes, voir la
page
consacrée à l'édition de 1819.
- Le banc des
Officiers. Poëme en quatre chants
(pp. 181-223), précédée d'un
historique qui
reproduit la correspondance du curé et du maire de La Motte.
Ce
poème, le premier de Jean Faure, a d'abord
été publié en 1810 : Le Banc des Officiers,
poême en cinq chants, S.l., 1810, puis en
1825 : Le Banc des officiers,
poème héroï-comique en six chants,
Gap, Allier, 1825. Ensuite, il paraît dans
les Œuvres
choisies, Gap, Delaplace, 1858 (voir
n° 1.167), avec un avertissement, "sous une forme toute
nouvelle" (p.
VI) et "débarrassé d'une foule
d'épisodes" (p. 3). Pour
plus de détails, voir la page consacrée
à
l'édition de 1825.
- Les vogues du
Champsaur. Poème en quatre chants
(pp. 224-276), précédé d'une
dédicace
à M. Davin, membre du conseil général,
maire de
Chabottes. Il semble que la première publication se trouve
dans
l'édition des Œuvres
choisies, Gap, Delaplace, 1858.
- La cloche de
Frustelle. Poème en quatre chants (pp.
277-312),
dont la première édition date de 1839 : La cloche de Frustelle,
poème par
l'auteur de "la Tallardiade", Gap, Allier,
1839. Pour une raison inconnue, ce poème n'a pas
été repris dans
l'édition des Œuvres
choisies de 1858. Il conte une aventure plaisante arrivée dans la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas en 1838. La
Préface
et la Notice de l'édition originale sont absentes de ce recueil. Seul un court Historique donne les éléments de contexte pour introduire le poème. L'Epilogue de l'édition originale, déjà repris dans l'édition de 1858, apparaît aussi dans celle-ci.
- L'Orciéréide(pp.
313-347). C'est le dernier poème important de Jean
Faure du Serre
écrit à propos des élections au Conseil
général dans le canton d'Orcières en 1860. Il
avait auparavant été publié par E. Gaillaud dans
le Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1885, pp. 353-381. La dédicace à Mgr Depéry a été supprimée de cette édition.
- Pièces
diverses : Le
Chêne de Chaillol,
Epître
à mes vers, Le Monument
filial, Mes Adieux au Monde &
à la Poésie, Epilogue (pp.
348-375). Sauf Mes Adieux au Monde &
à la Poésie, les autres pièces avaient été
publiées dans les Œuvres
choisies de 1858. En revanche, les poèmes de circonstances (La Révolution de 1848,
Stances
inspirées par le discours de Bordeaux, Vote du 21 novembre 1852,
Naissance du Prince
impérial) n'ont pas été repris.
- Table
(pp. 377-378)
Cette édition a été très sévèrement critiquée par l'abbé Allemand dans un article paru dans le Bulletin de la Société d'Etudes des Hautes-Alpes, 1895, pp. 355-364. Il lui reproche d'avoir "dénaturé notablement les textes du poète". Pour preuve, l'auteur compare les versions des poèmes de l'édition de 1858, supervisée par l'auteur lui-même, avec celles rétablies par l'abbé Gaillaud d'après les papiers confiés par le poète. L'abbé Allemand qualifie l'édition de 1858 de "rare" et même de "précieuse" car c'est la seule fidèle à l'esprit du poète. Il reprend son accusation dans la notice de son Dictionnaire biographique des Hautes-Alpes : "il a torturé et défiguré les textes du poète en voulant y mettre du sien".
Cet extrait de La Cloche de Frustelle et
sa transcription par l'abbé illustrent les
transformations subies par le texte :
Texte original (p. 15) :
Les
fabriciens, après court examen,
Votèrent tous
en répondant : Amen.
Ainsi fut pris un
dessein téméraire,
Qui dut
bientôt troubler tout le pays.
Ainsi l'on voit que les
plus beaux esprits
Peuvent faillir en
croyant de bien faire!
Transcription (et transformation) par
l'abbé Gaillaud dans
le recueil de 1892 :
Les conseillers,
après court examen,
Votèrent tous
en répondant : Amen.
Ainsi fut pris un
dessein téméraire,
Qui dut
bientôt troubler tout cet endroit.
Ce qui fait voir que
l'esprit le plus droit
Peut se tromper
même en croyant bien faire.
Cet ouvragé a
été
réédité en
fac-similé par le Groupe folklorique du
Pays Gavot : Gap, Imprimerie Louis-Jean, 1986,
in-8° (193 x 139
mm), [4]-378 pp., 13 illustrations en noir et blanc
à
pleine page dans le texte (à l'emplacement des pages
blanches de
l'édition originale), couverture reproduisant l'original
(BSEHA(B), 1988, p. 159. et BNF : 16-Z-30069)
L'auteur de cette édition
est Marie-Eucher Gaillaud (Saint-Bonnet-en-Champsaur 5/3/1819 - Gap
22/1/1893). Il fut
professeur au séminaire d'Embrun (1843-1853), vicaire de Gap
(1853-1863), curé de différentes paroisses
(1863-1876). Il a fini comme
chanoine de Gap. Il fut membre de l'Académie
flosalpine et de la
Société
d'Etudes des Hautes-Alpes. Il est l'auteur de
différents
ouvrages, en particulier de deux éditions
d'éphémérides des Hautes-Alpes.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographique de Jean Faure du Serre
BSEHA(B), 1892, p. 274
BSEHA, 1895, pp. 355-364 : Les œuvres de M. Faure et l'oeuvre de M. Gaillaud, par l'abbé Allemand
Guillemin : 1197
BNF : absent (BMG : V.19630)