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Vaudois et Protestants des Hautes-Alpes

Nota : cette page est en cours d'élaboration (10 mai 2009). Selon la ligne de conduite que je me suis fixé, ne sont décrits que des ouvrages que je possède.

Les Vaudois des Hautes-Alpes

Quelques hautes vallées du Dauphiné ont abrité une importante communauté vaudoise, en particulier dans le Briançonnais sur les deux versants des Alpes. De nombreux ouvrages ont traité ce sujet.

Une des premières études sur les Vaudois du Briançonnais est le travail de Jean-Armand Chabrand, publié en 1886 :
Vaudois et Protestants des Alpes. Recherches historiques contenant un grand nombre de documents inédits sur les Vaudois et les Protestants des Alpes Dauphinoises et Piémontaises.
Elle est très marquée par le parti pris catholique de l'ouvrage. Comme l'indique son titre, il couvre aussi le protestantisme jusqu'à la période contemporaine.

A peu près au même moment, Artistide Albert a consacré quelques pages aux Vaudois, dans son ouvrage : Le Pays briançonnais - Notes sur le canton de l'Argentière, paru à Grenoble en 1887. En 1891, il  a fait paraître un extrait uniquement consacré aux Vaudois : Les Vaudois de la Vallouise, 1891. A la différence du précédent, ces pages sont discrètement inspirées par l'esprit républicain.

Preuve de l'intérêt pour le sujet à cette époque, Louis Brunel fait paraître une étude en 1888, dont il donne une 2e édition en 1890 :
Les Vaudois des Alpes françaises et de Freissinières en particulier. Leur passé, leur présent, leur avenir.

Dans la même veine républicaine qu'Aristide Albert, mais de façon marquée, voir militante, l'ouvrage de compilation d'Alexandre Bérard publié en 1892 reprend le thème : Les Vaudois. Leur histoire sur les deux versants des Alpes du IVe siècle au XVIIIe. Un des mérites de ce livre est de reproduire les gravures d'un des premiers ouvrages sur les Vaudois : Histoire générale des Eglises Evangeliques des Vallées du Piémont ou Vaudoises, par Jean Léger (1669), gravures qui ont été supprimées dans de nombreux exemplaires, suite au zèle des Catholiques, selon Bérard.

Au même moment, les historiens s'emparaient du sujet. En 1890, l'érudit dauphinois Jules Chevalier publie ses recherches, qui traitent essentiellement des poursuites contre les Vaudois des vallées du Val-Cluson, de l'Argentière, de Freissinières et de Vallouise, conduites par l'inquisiteur Albert de Cattaneo en 1487 et 1488  :
Mémoire historique sur les Hérésies en Dauphiné avant le XVIe siècle, accompagné de documents inédits sur les sorciers et les Vaudois.

En 1895 et 1896, le pasteur Eugène Arnaud, le grand historien du protestantisme dauphinois, publiait quatre études sur les Vaudois dans diverses revues savantes. Elle furent réunies dans un recueil paru en 1896 :
Mémoires historiques sur l'origine, les mœurs, les souffrances et la conversion au protestantisme des Vaudois du Dauphiné.

La meilleure synthèse sur les persécutions des Vaudois est l'ouvrage de Jean Marx :
L'inquisition en Dauphiné. Etude sur le développement et la répression de l'hérésie et de la sorcellerie du XIVe siècle au début du règne de François 1er. (1914)

Pour compléter l'étude sur les persécutions des Vaudois de Hautes-Alpes, on peut se référer à la publication par Henri Bresc de La correspondance de Pierre Ameilh, archevêque de Naples puis d'Embrun (1363-1369) (1972). Certaines des lettres concernent directement la "question" vaudoise lorsque il était archevêque d'Embrun.


Dans les Hautes-Alpes, la vallée de Freissinières fut un haut-lieu du Valdéisme. A la différence de la Vallouise, les populations survécurent aux persécutions et adhérèrent au protestantisme. Cette monographie de Florimond Baridon est une bonne synthèse :
Le  Val de Freissinières (Hautes-Alpes). Monographie communale. (1934)


Les Hautes-Alpes, terre de mission

Dès le début du XIXe siècle, les Protestants suisses et anglais s'intéressèrent aux Hautes-Alpes, voyant cette région lointaine et isolée comme une terre de mission après la Révolution. Le plus célèbre est Félix Neff.

William Bartlett fut un des premiers voyageurs anglais qui parcoururent ces régions, en particulier les vallées des Hautes-Alpes : Freissinières, Dormillouse, Queyras, etc. En 1838, il donna un récit de son voyage, magnifiquement illustré :
The Waldenses  or Protestant Valleys of Piedmont, Dauphiny et The Ban de la Roche.
La même année, il est traduit en français :
Les vallées Vaudoises pittoresques; ou Vallées protestantes du Piemont, du Dauphiné et du Ban de la Roche.


Henri Arnaud et la Glorieuse Rentrée

Avec Henri Arnaud, il ne s'agit plus, à proprement parler, des Vaudois des Hautes-Alpes. Il se rattache à notre thème parce que Henri Arnaud était originaire d'Embrun. En 1689, il prit la direction d'un millier de Vaudois qui retournèrent dans leurs vallées du Piémont. Ils avaient dû s'exiler en Suisse à cause du prince Eugène de Savoie. Lors du retour, ils durent affronter une coalition franco-savoyarde. C'est ce que l'on appelle la Glorieuse Rentrée.

En 1710, Henri Arnaud publia le récit de cet épopée, dans un ouvrage devenu introuvable. Il a été réédité plusieurs fois :
- en 1845 : Histoire de la rentrée des Vaudois dans leurs vallées du Piémont.
- en 1879 : Histoire de la glorieuse rentrée des Vaudois dans leurs vallées.

Sur Henri Arnaud, la biographie de référence est celle de Theo Kiefner :
Henri Arnaud d'Embrun. Pasteur et colonel auprès des Vaudois. Une biographie. (1989)

Elle avait été précédée par une courte biographie par Théodore Muret :
Histoire de Henri Arnaud, pasteur et chef militaire des Vaudois du Piémont. Résumé de l'histoire vaudoise. (1853).


Généralités sur les Vaudois

Quelques histoires générales sur les Vaudois, bien au-delà des Hautes-Alpes :

Emilio Comba : Histoire des Vaudois. Nouvelle édition complète avec cartes géographiques et gravures. (1898)
Jean Jalla : Histoire populaire des Vaudois des Alpes et de leurs colonies. (1904)