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Essais
d'Antoine Froment
advocat au
Parlement du Dauphiné
sur l'incendie de sa patrie, les singularitez des Alpes en la
principauté du Briançonois ;
Avec plusieurs autres curieuses
remarques sur le passage du Roy aux Italies, ravage des loups,
pestes, famines, Avalanches, & embrasemens de plusieurs
Villages, y survenus de suite.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Grenoble,
Pierre
Verdier, Imprimeur du Roy, M. DC. XXXIX [1639] Petit in-4° (218r x 155r mm) [2] - 130 pp. - 1f. blanc non chiffré - [65] ff. non chiffrés. |
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Notes sur l'exemplaire
Plein maroquin rouge, dos à 5 nerfs, titre doré, dentelles intérieures, toutes tranches dorées, filets dorés sur les coupes (reliure janséniste signée Pagnant).
Notes sur l'ouvrage
Il s'agit du premier ouvrage sur le Briançonnais, écrit suite à l'incendie qui ravagea la ville de Briançon le 1er décembre 1624. Le récit de cet incendie est l'occasion pour Antoine Froment, natif de cette ville, de fournir de nombreuses informations sur Briançon, son histoire, ses usages, etc. L'auteur a ensuite complété son récit avec des chapitres plus particulièrement consacrés aux tremblements de terre, aux loups, au passage du roi Louis XIII à Briançon, à la peste, aux famines, aux avalanches, etc. Cela fait de cet ouvrage une source indispensable sur la ville de Briançon et sa situations, telles qu'elles étaient perçues par un contemporain et un natif de la cité. Le style de l'auteur se caractérise par l'abondance des citations latines et des références à l'histoire antique ou biblique, sans que cette érudition n'apporte d'éléments supplémentaires par rapport au propos initial de l'auteur. Cela lui a été souvent reproché.
Le contenu de l'ouvrage est le suivant :
- Première Journée (pp. 1- 40). Le titre de départ (p. 1) est : Essais
de Maistre Antoine Froment advocat au Parlement du Dauphiné, sur
l'incendie de sa patrie, la plus haute des Villes. Avec les singularitez
des Alpes en la Principauté du Briançonois, & quelques autres petits
traittez grandement curieux.
- Seconde journée (pp. 41-84).
- Troisième journée (pp. 85-102).
- Quatrième journée (pp. 103-111).
- Cinquième journée (pp. 112-130).
- Un feuillet blanc non chiffré.
- Sixième journée (pp. [1-9]).
- Septième journée (pp. [10-14].
- Seconde sepmaine (pp. [15-23]).
- Troisième sepmaine (pp. [24-25]).
- Quatrième sepmaine (pp. [26-31]).
- Cinquième sepmaine (pp. [32-37]).
- Sixième sepmaine (pp. [38-41]).
- Septième sepmaine (pp. [42-45]).
- Suite de l’embrasement (pp. [46-68]).
- Des signes qui ont précédé l'embrasement (pp. [68-79]).
- Tremblement de terre ([80-82)].
- Ravage des loups (pp. [81-90]).
- Sur le passage du Roy par le Briançonnois (pp. [91-96]).
- De la peste (pp. [97-112]).
- Sur la stérilité des saisons, et la famine (pp. [113-115]).
- Des avalanches (pp. [116-125]).
- Du débordement des feux, & des eaux par le Briançonnois (pp.
[126-130]).
Quelques jugements sur l'ouvrage d'Antoine Froment
Le livre de Froment a souvent fait l'objet de commentaires peu favorables. Certains sont reproduits dans la préface de la réédition d'Aristide Albert, en 1868 (p. V). Par ordre chronologique :
Bibliothèque historique de la France, Tome Ier, de Le Long, 1768 (n° 2449, p. 135) : « Cet ouvrage n'est qu'un fatras d'érudition. Il est plein d'allégories qui font disparaître à tout moment la suite de la relation. Le style de l'auteur est diffus, très obscur, pour ne pas dire inintelligible, à cause de ses expressions figurées. »
Histoire naturelle du Dauphiné, de Faujas de Saint-Fond, 1781 (p. 406) : « C'est l'ouvrage d'une tête exaltée, sans méthode et sans savoir ».
Mémoire
historique et critique sur le Briançonnais, de Jean Brunet de
l'Argentière, 1754 (p. 4) : «
Avocat de beaucoup d'érudition, son ouvrage imprimé est un amas
de citations de lois, d'auteurs sacrés et profanes, confondus avec la
relation d'une [sic] incendie : cet ouvrage manque d'ordre et de
critique. ».
Cependant, Jean Brunet utilise cinq fois des renseignements en
provenance de cet ouvrage, dont une fois pour le contredire.
Histoire du diocèse
d'Embrun, par Antoine Albert, T. 1, 1786 (p. 249) : «
Je ne dois pas omettre le sieur Froment, qui fit imprimer les
Essais sur cette ville ; ouvrage où il parait beaucoup d'érudition,
mais qui manque d'ordre et de critique ; c'est un amas de citations de
lois, d'auteurs sacrés et profanes confondus avec la relation de
l'incendie de 1624. ».
Comme on le voit, Antoine a repris mot pou mot l'opinion de Jean
Brunet de l'Argentière.
Topographie, histoire naturelle, civile et militaire, économie politique et statistique de la sous-préfecture de Briançon pour servir de canevas aux topographies administratives, de Barthélémy Chaix, 1816 (p. 23) : « Nous avons parcouru ce livre avec M. Faure (Étienne), sans y avoir trouvé une note, un fait quelconque dont je puisse faire usage. »
Histoire, topographie, antiquités, usages, dialectes des Hautes-Alpes, du baron Ladoucette, 3e édition de 1848 (p. 138) : « un essai quelque peu indigeste ». Il ne fait pas d'autres mentions de l'auteur et de cet ouvrage.
Biographie du Dauphiné, d'Adolphe Rochas, tome I, 1856 (p. 406) : Antoine Froment « ne m'est connu que par l'ouvrage suivant dont la rareté constitue le seul mérite. » Il rapporte ensuite le jugement de Lelong dans sa Bibliothèque historique (I. n° 2249) :
Malgré ses défauts, les Essais d'Antoine Froment ont été utilisés comme source, que ce soit, comme indiqué ci-dessus, par Jean Brunet de l'Argentière, mais aussi par A. Fauché-Prunelle, dans ses Essais sur les anciennes institutions autonomes ou populaires des Alpes cottiennes-briançonnaises (1856-1857). Plus près de nous, il est aussi souvent cité par Jacqueline Routier dans son Briançon à travers l'histoire (1997) ou par Jacques Chocheyras, dans son étude sur le théâtre religieux en Dauphiné, etc.
Aristide Albert a réédité l'ouvrage en 1868, avec une
préface et des notes. Pour répondre aux critiques et malgré les défauts,
Aristide Albert veut lui reconnaître des mérites, d'abord comme témoignage
historique :
«
Les Essais de Froment
constituent, à mon sens, un document historique précieux et sans
équivalent dans l'histoire du Briançonnais. C'est une chronique toute
briançonnaise, pleine de révélations curieuses sur les anciennes mœurs du
pays, sur l'état matériel et moral, sur les pratiques religieuses de ses
habitants au commencement du XVIIe siècle ; l'auteur sait
rendre, d'un sentiment sincère, les tendances de l'esprit, les idées
reçues, les préjugés, les terreurs nées de la superstition, tout un monde
de croyances dont un abîme nous sépare quoiqu'en remontant à moins de deux
siècles, on constate encore leur influence dans les faits historiques ; il
raconte dans un style un peu fruste, mais non dépourvu de charme, les
traditions, la légende, les affections du cœur, la vie du foyer. Metteur
en scène naïf et d'habileté inconsciente, il dépeint d'un trait, parfois
saisissant, ce qui est l'attrait sérieux du livre de M. Fauché-Prunelle,
les agitations, les luttes, les énergies de volonté de cette tribu de
montagnards que des institutions libres et la mise en jeu de la
souveraineté populaire avaient, dès le commencement même du moyen-âge,
initiée à la vie communale et politique, à la gestion, en plein soleil,
par le concours de tous, des intérêts communs.
»
(p. VII).
Il reconnaît tout de même les deux défauts qui ont
toujours été reprochés à cet ouvrage :
«
Le plus saillant est un étalage inopportun d'érudition, une
profusion inouïe de citations d'auteurs sacrés et profanes. Cette
immixtion de faits et de pensers [sic] étrangers au récit, en
altère l'homogénéité, l'entrave, l'alourdit, fatigue et dévie l'attention. »
(pp. VII-VIII)
«
On est en droit, en second lieu, de reprocher à Froment le défaut
d'ordre et de méthode. Les faits se présentent dans un singulier
pêle-mêle, et ce n'est que par un certain travail de l'esprit que le
lecteur peut introduire lui-même quelque enchaînement dans le récit. »
(p. VIII)
Il termine par cette déclaration d'amour à l'œuvre
d'Antoine Froment, qui fait écho de façon discrète à son propre
patriotisme briançonnais :
«
Pour moi, et j'exprime ici un sentiment tout personnel, j'aime ces
pages qui disent le passé de mon pays natal. J'aime Froment parce que, à
côté de cette érudition qui s'affiche dans son livre avec une candide
ostentation, s'affirment les sentiments les plus purs de civisme et de
famille ; parce que sa narration a l'exquise saveur de la vérité ; que le
monde de son livre, vit, respire, agit, se passionne suivant la réalité ;
parce qu'on trouve là la description des lieux connus et aimés, la vieille
légende, la pensée des dieux ; qu'on y sent la palpitation de la vie
puissante que donne à la petite cité le libre jeu d'institutions largement
démocratiques ; j'aime Froment parce qu'il ne se désintéresse de rien de
ce qui touche à sa ville natale ; parce qu'il est Briançonnais de la tête
aux pieds ; je l'aime surtout, peut-être, parce que la lecture de son
œuvre fait vivre au loin de la vie briançonnaise tous les absents de la
patrie." (pp. IX-X)
Pour finir, Aristide Albert lui-même, dans son commentaire de l'ouvrage contenu dans son article de la Biographie Bibliographie du Briançonnais. Canton de Briançon (pp. 190-196), admet : « Il faut reconnaître que ce livre, objet de critiques dédaigneuses de la part des historiens dauphinois, n'est point sans défauts. […] Il chemine avec quelque peine dans ce sentier qui disparaît parfois sous la frondaison de cette végétation parasite. »
Dans son exemplaire personnel de la réédition de 1868, Joseph Roman a aussi porté ce jugement sur l'ouvrage : « L'ouvrage de Froment est de médiocre importance ; avec un petit nombre de curieux renseignements (très petit nombre) sur les vieux usages du Briançonnais, il a amalgamé un tas d'inepties, de contes et le résultat insipide d'une érudition indigeste. »
Exemplaires
Cette édition originale est particulièrement rare.
Dans le prospectus, daté d'avril 1867, de la réédition de 1868, Aristide Albert avance qu'il n'en existerait que 5 exemplaires : « La bibliothèque impériale de Paris et celle de Carpentras en possèdent chacune un exemplaire. On trouve les trois autres dans les collections de MM. de Crozet, à Marseille ; le marquis de Bérenger, à Sassenage, et H. Gariel, à Grenoble. ». Dans la note p. 349 de la réédition, il augmente un peu ce nombre : « les sept ou huit exemplaires connus des Essais de Froment. »
Les informations dont on dispose sur les cinq exemplaires
dont :
- « Bibliothèque impériale de Paris » : c'est l'exemplaire de la
Bibliothèque nationale : 4-LK7-1406.
- « Carpentras » : Il n'y a pas d’exemplaire à l'Inguimbertine, la
bibliothèque patrimoniale de Carpentras, après recherche dans le catalogue
en ligne. S'agit-il d'une confusion d'Aristide Albert avec l’exemplaire de
la bibliothèque Méjanes d'Aix-en-Provence : F. 1154 ?
- « M. de Crozet, Marseille » : sans information. Cette bibliothèque a été
dispersée (voir la notice : cliquez-ici).
- « Marquis de Berenger, à Sassenage ». Cet exemplaire est ensuite passé
en vente lors de la dispersion de la bibliothèque Salvaing de Boissieu en
1897. C'est le n° 1092 du catalogue,
signalé comme « Ouvrage rarissime », avec
cette description : « vel. bl. (Rousseurs). » Il a été adjugé 151 francs.
- « H. Gariel ». Cet exemplaire est désormais dans le Fonds dauphinois de
la Bibliothèque municipale de Grenoble : O.4826.
A ces cinq exemplaires, il faut ajouter les deux
conservés dans des bibliothèques publiques :
- Fonds dauphinois de la Bibliothèque municipale de Grenoble : V.22248,
exemplaire qui doit être incomplet car la seconde partie n'est décrite
qu'avec 126 pp. au lieu de 130 pp.
- Bibliothèque patrimoniale Villon de Rouen : Mt m 166, dans le fonds
Coquebert de Montbret, qui est entré en 1847.
Enfin, il existe ces deux exemplaires :
- Exemplaire Costa de Beauregard, vendu en 1868 (Catalogue des
livres, manuscrits et imprimés composant la bibliothèque de feu M. le
Marquis Costa de Beauregard, Paris, vente le 16 mars 1868 et les onze
jours suivants), sous le n° 1176, avec cette seule indication : «
parch. »
- Exemplaire Eugène Chaper. En 1868, Aristide Albert ne cite pas cet
exemplaire, alors qu'il s'appuie sur l'autorité de Chaper pour dénombrer
les exemplaires, ce qui doit vouloir dire que celui-ci ne le possédait pas
à cette date. Peut-être a-t-il acquis l’exemplaire Costa de Beauregard ?
Peut-être l'a-t-il fait relier par Pagnant, comme le Lesdiguières,
ce qui voudrait dire que l'exemplaire décrit sur cette page est
l'exemplaire Chaper ?
Si tous les exemplaires répertoriés ci-dessus sont distincts et que l'on inclut dans le décompte celui décrit ici, le nombre total des exemplaires subsistants est de dix. Si l'exemplaire présenté ici est celui d'Eugène Chaper et que celui-ci provient de la bibliothèque de Costa de Beauregard, ce nombre passe à huit.
Paul Guillemin, Félix Perrin, A. Lantelme, Génard ne possédaient pas d'exemplaire.
Description de l'ouvrage
Aristide Albert notait dans sa réédition (p. 349) : « Une particularité doit être notée ici. Tous les exemplaires connus du livre de Froment, première et jusqu'ici seule édition, portent la trace d'une mutilation : c'est la suppression de quatre feuillets au moins, qui devaient constituer la suite et la fin du chapitre intitulé : « Sur le passage du Roy par le Briançonnois. » Cette suppression, évidemment opérée après le brochage du livre, fut-elle l'œuvre de l’auteur ? Lui fut-elle commandée ? Il est difficile d'émettre aucune conjecture à cet égard. MM. H. Gariel et E. Chaper ont constaté le fait de cette mutilation dans les sept ou huit exemplaires connus des Essais de Froment. »
Cet exemplaire ne déroge pas à la règle. L'analyse précise de la composition de l'ouvrage est la suivante :
Première partie (les 130 pages chiffrées et le feuillet
blanc) :
- Un feuillet non chiffré : titre et verso blanc.
- 16 cahiers de 8 pages, signés A-Q, avec une réclame en fin de cahier, et
un cahier de 4 pages, signé R, dont les 2 dernières pages, non chiffrées,
sont blanches. Le tout forme les 130 premières pages, contenant les cinq
premières journées.
Deuxièmes partie (les 65 feuillets non chiffrés) :
- Les 40 premiers feuillets, à l’exception du feuillet 7, contiennent tous
une réclame au verso. En dépit de cette particularité, ce doit
correspondre à 10 cahiers de 4 feuillets, sans signature, mais qui, pour
certains, portent une * sur le premier feuillet du cahier (ff. [9], [13],
[17], [25], [29], [33], [37]) en guise de signature.
- Pour les 15 derniers feuillets, on retrouve la logique de la réclame en
fin de cahier, avec :
- 5 cahiers de 4 feuillets, signés : * (f. [41]), * (f.
[45]), * (f. [49]), ** (f. [53]), ✝ (f. [57]).
- 1 cahier de 2 feuillets, signé : ✝✝ (f. [61]).
- 1 cahier de 3 feuillets, signé : ✝ (f. [63]).
Comme cela avait déjà été noté par A. Albert, la réclame
(« Il », f. [48] v.) du douzième cahier de cette partie, celui qui
commence au f. [45], ne correspond pas avec le début du cahier suivant (f.
[45]). Les 2 cahiers suivants semblent former un tout en soi. Ils
contiennent entièrement le chapitre « De la peste » (ff.
[49-56]), avec les signatures * (f. [49]) et ** (f. [53]). A la fin du
second cahier de ce chapitre, il n'y a pas de réclame (f. [56]). De plus
les caractères utilisés, qui donnent une impression un peu plus grasse que
celle des parties précédentes, la lettrine plus petite et le bandeau, plus
ouvragé et plus épais, laissent penser qu'il s’agit d'une impression
différente des parties précédentes. Enfin, la signature est reprise à
chaque feuillet, avec un numéro : *, *2, *3 et *4, pour le premier cahier,
et **, **2, **3 et **4, pour le second cahier. On ne retrouve pas cet
usage dans les autres cahiers de l'ouvrage.
Le cahier de 2 feuillets, signé ✝✝ (f. [61]), correspond à la fin du
chapitre « Des avalanches », qui ne devait initialement occuper
que ces 2 feuillets, car toute la fin du texte sur le dernier feuillet (f.
[62]) est composée dans une typographie sensiblement plus petite, comme si
l'imprimeur voulait faire tenir le texte sur ce dernier feuillet. De plus,
cette dernière page ne comporte pas de réclame, comme si une suite n'était
pas prévue.
Le dernier cahier ne comporte que 3 feuillets. On retrouve la grande
lettrine.
En résumé, on peut poser comme hypothèse :
- La première partie, correspondant aux cinq premières journées, de 130 pp. a été imprimée dans un premier temps.
- Plus tard, après l'impression de cette première partie, l'auteur a poursuivi la rédaction des journées et semaines suivantes, avec les chapitres : Suite de l’embrasement, Des signes qui ont précédé l’embrasement, Tremblement de terre, Ravage des loups, Sur le passage du Roy par le Briançonnois. Pour ce dernier chapitre, le texte devait être complet. L'imprimeur a imprimé cet ensemble, sans s'assurer de la continuité de la pagination ni des signatures.
- Ensuite, l'auteur a rédigé, au fil du temps, des chapitres, qui ont été imprimés au fur et à mesure : De la peste, qui forme un tout en soi et pour lequel l'imprimeur n'a pas veillé à assurer une homogénéité typographique, Sur la stérilité des saisons, et la famine et Des avalanches qui devait tenir sur 2 cahiers de respectivement 4 et 2 feuillets, et, enfin, plus tardivement, un complément à Des avalanches et le chapitre Du débordement des feux ....
C'est cet ensemble composite, et imprimé dans le temps, qui a été rassemblé sous le titre que nous connaissons en 1639, avec au moins un cahier manquant. Ce manque peut aussi être expliqué par l'histoire mouvementée, quoique hypothétique, de la rédaction et de l'impression.
Réédition
Aristide Albert a réédité cet ouvrage en 1868 : Essais d'Antoine Froment, avocat au Parlement du Dauphiné, Grenoble, Allier, 1868.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographie d'Antoine Froment
Rochas : I, p. 406
JR-RA
Routier : 356
CA : 95
BSEHA(Not-PG)
Brunet, Manuel du Libraire et de l’Amateur de livres, supplément,
Tome I, 1878 : « Volume intéressant et recherché par les bibliophiles
dauphinois » (col. 522).
Maignien (Imprimerie) : 247
Exemplaires au CCFr :
BNF : 4-LK7-1406
BMG : O.4826 (Bibliothèque H. Gariel) et V.22248
AIX-EN-PROVENCE - B. Méjanes, Fonds Patrimoine : F. 1154
ROUEN – BM, Fonds Cas : Mt m 166
Aucun exemplaire au Worldcat.