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Images anciennes du Pelvoux
Reproductions de quelques unes des
images anciennes
du Pelvoux qui se trouvent dans les ouvrages de ma
bibliothèque. Cet inventaire n'est pas exhaustif,
mais
j'espère qu'il apportera des renseignements
intéressants
aux amoureux de cette montagne. Sur le thème proche de la
découverte et de l'exploration des massif du
Haut-Dauphiné, vous pouvez aussi consulter la page
thématique : Découverte du
Haut-Dauphiné : topographie et exploration du
massif des Ecrins, ainsi que les pages
consacrées aux deux autres sommets majeurs du massif : la Meije et les
Ecrins.
A la différence de La Meije, il n'existe pas d'inventaire des images du Pelvoux. Nous nous baserons sur nos connaissances de la bibliographie haut-alpine pour bâtir cet inventaire.
En guise d'introduction
Dans la cartographie, la
première mention du Pelvoux se trouve
dans la Carte
du Haut-Dauphiné de Bourcet, en 1758, qui
donne une représentation plus précise du
massif, avec une toponymie plus
complète que les autres cartes publiées
auparavant. Le Pelvoux est indiqué
sous le nom
de Grand Pelvoux, mais cette représentation reste
encore
assez imprécise. La cartographie de la partie Sud de la
montagne est assez précise, avec la vallée de
Celse Nière (appelée Vallon de
Sapenière). En revanche, la partie Nord est plus
grossièrement dessinée. Rien ne
signale la présence des glaciers Blanc et Noir,
avec les deux vallées clairement distinctes. En comparant
avec une carte moderne, le Grand Pelvoux semble plutôt
correspondre au sommet de l'Ailefroide actuelle, plutôt qu'au
Pelvoux proprement dit. Ce qui correspond au Pelvoux actuel semble
être le sommet indiqué
légèrement à droite du sommet dit
Grand Pelvoux..
Carte du
Haute-Dauphiné, Bourcet |
Les
Ecrins (carte IGN) |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
La
première représentation du Pelvoux.
A ma connaissance, la
première représentation du Pelvoux se trouve
dans l'ouvrage de W.
Brockedon, Illustrations of the
Passes of the
Alps, paru entre 1827 et 1829, au chapitre
consacré aux cols de Tende et
l'Argentière : Route
from Nice to Turin by the
Pass of the Col de Tende (pp. 61-76), tome II. Le col de
l'Argentière est aujourd'hui connu sous le nom de col de
Larche ou Colle della Maddalena en Italie. Il permet de passer de la
vallée de la Stura en Italie à la
vallée de l'Ubaye. Ce chapitre contient aussi un
récit du passage du col de Vars, avec la descente sur
Guillestre (p. 73), illustrée d'une gravure prise depuis la
route entre Vars et Guillestre qui représente la vue de la
vallée de la Durance avec Montdauphin au plan
intermédiaire et le massif du Pelvoux au dernier plan. Le
dessin n'est pas précis, mais on reconnaît
l'alignement des montagnes entre l'Ailefroide, le Pelvoux, et
les Agneaux : « the mountaines covered with
glaciers, which flank the Col de
Lautaret ». Par sa date de parution
(1829), c'est probablement la première
représentation imprimée du Pelvoux.
Mont
Dauphin and the Upper Valley of the Durance from the ascent to Vars Pour agrandir, cliquez sur la photo |
Le
Pelvoux par Léonce Elie de Beaumont
En 1829, Léonce Elie de
Beaumont publie : Faits
pour servir à l'histoire des montagnes de l'Oisans,
première étude géologique sur le
massif de l'Oisans (ou Ecrins). L'ouvrage contient aussi le premier
descriptif du massif. La planche I contient, pour la
première fois, un
profil des montagnes du massif, ce qui, à ma connaissance,
n'avait jamais été fait auparavant. Ce
profil représente le Pelvoux (a) et les
montagnes adjacentes vus depuis Guillestre où l'on
reconnaît le Pic-sans-Nom (e) et Ailefroide
(g). Ci-dessous, le
profil extrait de la planche I et, pour comparaison,
un extrait de la planche IV
de Outline
Sketches in The High Alps
of
Dauphiné,
par Thomas-George Bonney, paru en 1865, qui est la première
représentation fidèle des sommets du massif. En
fin, une
photo récente trouvée sur Internet, avec le
même
point de vue.
Détail
planche I |
Détail
planche Outline
Sketches in The High Alps of Dauphiné, 1865 |
Photo
récente (trouvée sur Internet) |
Pour L. Elie de Beaumont, le Pelvoux est encore le point culminant du massif et donc de la France à 4 100 mètres d'altitude.
Le
Pelvoux par James Forbes
La troisième
représentation connue du Pelvoux est la petite
gravure sur bois qui illustre le chapitre consacré au
Dauphiné (the
High Alps of Dauphiné) dans Norway
and its glaciers visited in 1851, de James D.
Forbes, publié en 1853 :
Mont
Pelvoux from the Val Louise |
Pour agrandir, cliquez sur la photo |
Signalons que l'on ne trouve aucune représentation du Pelvoux dans l'Album du Dauphiné.
A la
découverte du Pelvoux
Dans un recueil d'articles
publié par l'Alpine Club en 1862, Peaks,
Passes, and Glaciers; Second series, un chapitre entier est
consacré aux Excursions
in Dauphiné.
Parmi les 4 articles, le Pelvoux est omniprésent, plus que
les Ecrins, qui sont encore mal identifiés. Le Pelvoux
lui-même est encore mal situé lorsque on aborde le
massif
par la Bérarde. Certains voyageurs croient pouvoir le voir
depuis ce point. Il y a encore un confusion due à la carte
de
Bourcet, qui ne distinguait pas clairement le Pelvoux de l'Ailefroide,
en ne faisant pas apparaître la suite de sommets entre ces
deux
points. Les 4 articles
en parlent, mais seuls 2 contiennent des gravures
représentant
le Pelvoux, en particulier
celui d'Edward Whymper, qui est entièrement
dédié à ce sommet.
La carte est entièrement consacrée au Pelvoux et ses alentours : Sketch map of M. Pelvoux & surrounding glaciers :
Pour agrandir, cliquez sur la photo |
Les 2 articles qui sont illustrés de gravures représentant le Pelvoux :
The
passage of the Col de la Tempe, from the valley of La
Bérarde to the Val Louise; and of the Col de l'Echauda, from
Val Louise to Le Monétier, par R. C. Nichols,
F.S.A. (pp. 183-197).
The
ascent of Mont
Pelvoux, par Edward Whymper (pp. 223-256).
Récit de l'ascension du Pelvoux par E. Whymper en
août 1861.
Cet article est illustré de 4 gravures représentant le Pelvoux :
Le Pelvoux par T.-G. Bonney
Dans un ouvrage paru en 1865 : Outline
Sketches in The High Alps of
Dauphiné, T.-G. Bonney fait le
récit de 4 voyages dans les
Alpes du Dauphiné, en 1860, 1862, 1863 et 1864. Il est l'un
des
premiers voyageurs anglais qui aient exploré et parcouru
cette partie des Alpes, alors très méconnue et
délaissée. Cet ouvrage est illustré
de 22 lithographies représentant
des sommets et des panoramas du massif des Ecrins, dont 4
vues particulières du Pelvoux et deux panoramas
où il apparaît. Les dessins sont de T. G.
Bonney et les gravures de
H. Adlard. Ce sont parmi les premières
représentations des sommets du massif. Elles se distinguent
des précédentes par la précision et la
netteté du trait. Il ne s'agit plus d'une œuvre
d'artiste,
mais d'un travail scientifique.
Planche
I |
Planches
II et III |
Planche
IV |
Planche
VI |
Planches
VIII et IX |
Planche
XI |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
La planche I contient, en bas
à gauche, une représentation du Pelvoux : Cracs of The Pelvoux.
Les planches II et III sont une vue
panoramique du massif des Ecrins depuis le Col de Cristillan, au dessus
de Ceillac, prise en 1862. Les contreforts du Pelvoux se trouvent
à l'extrême droite de la première
planche et le
sommet commence à gauche de la deuxième planche.
Les planches IV,VI et XI sont plus particulièrement
consacrées au Pelvoux : The
Range of The Pelvoux. La première vue est prise
depuis Guillestre.
Les planches VIII et IX sont une autre vue panoramique depuis les
Grandes-Rousses où l'on distingue le Pelvoux dans
l'ouverture de la brèche de la Meije.
Le Pelvoux par Edward Whymper
La pré-publication d'Escalades dans les Alpes de
E. Whymper dans le Tour du Monde de 1872 contient trois belles
représentations gravées du Pelvoux qui illustrent
son
récit de l'ascension faite en août 1861.
Le
Mont Pelvoux vu depuis la Bessée |
Le
Grand-Pelvoux de Vallouise |
Le
Pelvoux et l'Ailefroide vus depuis Mont-Dauphin |
Carte
"Alpes centrales du Dauphiné" |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Sur la carte, on
remarquera l'importance des
appareils glaciaires. Les glaciers Blanc et Noir se rejoignent encore
au Pré de Mme Carle. Le développement des
glaciers de La
Pilatte et du Sélé est très
supérieur
à l'emprise actuelle.
L'ascension du Pelvoux est
illustrée de deux croquis, dont l'un donne une
représentation fidèle et
détaillée du profil de la montagne, avec la
toponymie et l'itinéraire de l'ascension. C'est probablement
la première description précise de la montagne et
de ces différents sommets :
Contre-forts
du Pelvoux |
Chaîne
du Pelvoux |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Le Haut-Dauphiné, "un district
très pittoresque, offrant le plus haut
intérêt, et demeuré jusqu'à
ce jour presque complètement inexploré"
(préface de Escalades
dans les Alpes), se doit
de rendre hommage à Edouard Whymper qui fut l'un des
premiers à le découvrir et à le faire
connaître.
Le Pelvoux par Martino Baretti
Le géologue italien Martino
Baretti (1841-1905) explore le massif des Ecrins en août
1872. Il donne un compte-rendu de son excursion dans le Bollettino del Club
Alpino Italiano, 1872-1873 : Otto giorni nel
Delfinato, dont il a été fait un
tiré à part en 1873. Cet ouvrage est
illustré de 4 planches chromolithographiques. M. Baretti
ayant abordé le massif par la Vallouise et Ailefroide, il
s'est surtout intéressé aux Pelvoux et aux
Ecrins. Une planche (Tavola
VIII) est uniquement consacrée à une
vue du Pelvoux depuis le refuge Tuckett. Ensuite, dans le
panorama
du massif depuis le
sud-est, le Plevoux apparaît (Tavola
IX).
Dans le grand panorama du massif depuis le Chaberton (Tavola X),
le Pelvoux apparaît bien dessiné. La
première nouveauté est qu'il s'agit
d'une représentation en couleurs du massif. Mais
c'est surtout par le panorama depuis le Chaberton que cette
représentation apporte un point de vue inédit sur
le massif.
Tavola VIII |
Tavola IX |
Tavola X |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Détails
des représentations du Pelvoux (avec les Ecrins)
dans les deux panoramas :
Tavola IX |
Tavola X |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Diverses
représentations du Pelvoux, glanées au
fil de mes trouvailles.
- Une gravure extraite de : Les Alpes
du Dauphiné,
de E. Debriges (1885).
Le
Pelvoux |
Le
Pelvoux, depuis La Blanche (4/8/2008) |
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
- Dessin d'Emile Guigues (?) illustrant le guide
touristique de 1893 : Grenoble
considéré comme centre d'excursions
alpestres, par Henry Duhamel. C'est la
célèbre vue du Pelvoux depuis Tuckett :
Pour agrandir, cliquez sur la photo |
- Photographies du Pelvoux, par Jean-Baptiste Jouvin, qui illustrent sa
plaquette La
Vallouise et le Massif du Pelvoux, Marseille, 1903
Pour agrandir, cliquez sur les photos |
Cet ex-libris contient une
représentation du Pelvoux. La représentation
n'est pas
très fidèle, mais on le reconnaît en
bas à
gauche, avec le Pic sans Nom et Ailefroide :
Ex-libris
de Paul Helbronner (1871-1938) |