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Colomb de Batines et Ollivier Jules
Mélanges biographiques et bibliographiques relatifs à l'histoire
littéraire du Dauphiné.
Tome premier.
Description de l'exemplaire (Voir : Notes sur la description des ouvrages)
Valence, L. Borel,
Imprimeur; Paris, Techener, Libraire, 1837 In-8° (224r x 148r mm), XX-467 pp. |
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Notes sur l'exemplaire
Demi-basane aubergine, dos à nerfs orné.
Cachet humide sur la page de titre : L.V. (Ludovic Vallentin ?)
Notes sur l'ouvrage
Ouvrage rassemblant des articles sur la bibliographie
dauphinoise. Il s'agit d'un des premiers ouvrages sur le sujet.
La description et le contenu de l'ouvrage sont :
Introduction, par Jules Ollivier
(pp. V-XX) :
Après un rapide survol sur l'état de la science biographique et
bibliographique de son époque, Jules Ollivier introduit son propos en
rappelant les quelques tentatives d'études biographiques sur le Dauphiné.
Ni Guy Allard, ni son continuateur Chalvet
ne trouvent grâce à ses yeux. Il regrette la faible production de Nicolas Chorier.
En définitive, avant son travail, aucune biographie digne de ce nom n'a
paru en Dauphiné. Quant à la bibliographie littéraire et historique du
Dauphiné, sur laquelle il s'étend le plus, il veut en faire l'objet
principal de ces mélanges.
Histoire
de la vie et des ouvrages de Nicolas Chorier, par Jules Ollivier
(pp. 1-50)
Il s'agit d'une brève biographie de Nicolas
Chorier, suivie d'une bibliographie de son oeuvre. En particulier,
il fournit une bibliographie très complète de l'Aloysia
Sigea (appelé en français l'Académie
des Dames) dont il discute la paternité. Pour lui, il ne fait pas
de doute que N. Chorier en est l'auteur. Cette Histoire
est inédite. Elle a été beaucoup utilisée par Adolphe Rochas dans sa
notice sur Nicolas Chorier dans la Biographie du Dauphiné. A notre
connaissance, c'est la première étude biographique sur Nicolas Chorier.
Bibliographie
des Journaux et Recueils périodiques du Dauphiné, par Colomb de
Batines (pp. 51-98)
Colomb de Batines répertorie 65 périodiques parus en Dauphiné ou
concernant l'histoire du Dauphiné. Il veut continuer et compléter le
travail de Deschiens sur les journaux de la période révolutionnaire. Les
ouvrages qui paraissent par livraisons, comme cet ouvrage ou l'Album du Dauphiné, sont aussi
inclus dans la liste. Sur ces Mélanges,
il précise qu'ils sont « destinés spécialement aux bibliophiles » et ne
sont « tirés qu'à 150 exemplaires sur papier vélin, dont 4 sur format
in-4°. Ils paraissent par fascicules de 4 ou 5 feuilles in-8°, de manière
à former à la fin de chaque année un volume de 500 pages ». Il ajoute
qu'il a été « publié en février [1837 ?] un Prospectus de 4 pages in-8°
(Valence, imprim. de L. Borel) », dont il cite un large
extrait. Cette Bibliographie
est inédite.
Matériaux
pour
servir à une histoire de l'imprimerie en Dauphiné. Lettre à M. Mermet
aîné sur l'origine de l'imprimerie à Vienne, par Colomb de
Batines (pp. 99-114)
Il s'agit de la reprise, avec quelques augmentations, de la brochure
suivante : Matériaux pour servir à une
histoire de l'imprimerie en Dauphiné. 1er fascicule. Vienne. Gap,
imp. Allier, 1837, in-8°, 15 pp. (tirage 42 exemplaires). Cette brochure
était elle-même un complément à la Lettre
à M. Ollivier Jules, contenant quelques documents sur l'origine de
l'imprimerie en Dauphiné, Gap, Allier ; Paris, Techener ;
Grenoble, Prudhomme, octobre 1835, in-8°, 16 pp. Le destinataire de la
lettre, Mermet, est l'auteur d'une Histoire
de Vienne parue en 1828.
Attribution incertaine de deux auteurs à
un seul ouvrage, sans nom d'auteur (pp. 115-116)
Il s'agit d'une discussion sur l'auteur d'une histoire abrégée de
Vienne. Cette notice est inédite.
Eclaircissements
bibliographiques
sur l'Archéologie de Mons Seleucus, par Jules Ollivier (pp.
117-137)
L'objet de cette notice est de déterminer qui a été l'auteur de cet
ouvrage paru à Gap en 1806 (in-8°, 69 pp). Quérard, Barbier, Begin et le
rédacteur du Catalogue de la
bibliothèque de M. Dacier l'attribuaient à Ladoucette. En
s'appuyant sur des notes parues dans les Annuaires
des Hautes-Alpes de 1807 et 1808 et sur le propre aveu de
Ladoucette, J. Ollivier attribue le début de la rédaction à Héricart de
Thury. Suite à son départ du département, l'ouvrage est resté inachevé.
C'est Hory qui a rédigé les pages 49 à 69. Cette notice est très critique
vis-à-vis de Ladoucette. C'est est aussi l'occasion pour lui dénier la
primauté de la découverte de l'emplacement de Mons-Seleucus.
Essai
sur l'origine et la formation des Dialectes vulgaires du Dauphiné,
par Jules Ollivier (pp. 138-186) , suivi d'une Bibliographie
des Patois du Dauphiné, par Colomb de Batines (pp. 187-232)
L'Essai avait initialement paru
sous ce titre : Valence, Borel ; Paris, Téchener et J. Renouard, 1836,
in-8°, 38 pp. (101 exemplaires) (voir la notice d'un exemplaire : cliquez-ici).
Il avait auparavant paru dans la France
littéraire, de Ch. Malo. Il a été reproduit avec des additions et
des changements dans la Revue
du Dauphiné, tome IV et dans cet ouvrage. De cette dernière
parution, il a été fait un tirage à part de 24 exemplaires : Essai
sur l'origine et la formation des Dialectes vulgaires du Dauphiné, suivi
d'une Bibliographie des Patois du Dauphiné, par M. Paul Colomb de
Batines, Valence, Borel, 1838, grand in-8°, VI-95 pp.
Cet essai reproduit un certain nombre de pièces en patois, en utilisant
abondamment l'ouvrage de Champollion-Figeac, Nouvelles recherches sur les
patois....
Quant à la Bibliographie de
Colomb de Batines, c'est une reprise de sa Bibliographie des patois du Dauphiné,
parue en 1835, « considérablement augmentée et [qui] contient en outre
plusieurs modifications ». Le classement a été revu. Il est fait
maintenant par départements.
Cet ouvrage est cité dans la Bibliographie des dialectes dauphinois.
Documents inédits, par l'abbé L. Moutier (p. 3) : "Jules
Ollivier et Colomb de Batines publièrent un aperçu général sur l'origine
et la formation des dialectes vulgaires du Dauphiné. Malheureusement
l'importance de cette nouvelle publication ne répond que d'une manière
imparfaite à l'ampleur de son titre. Elle se perd dans des généralités ne
pouvant descendre dans le détail des faits précis faute de matériaux. Le
premier essai bibliographique patoise, pour notre province, remonte à
cette époque."
Notice historique et bibliographique sur
les Cartulaires inédits de Saint-Hugues, évêque de Grenoble, écrits vers
la fin du XIe siècle et le commencement du XIIe,
par Jules Ollivier (pp. 233-292)
Un premier jet avait paru dans le Bulletin
de
la Société de l'Histoire de France, mais, comme l'avoue J.
Ollivier à la fin de cette notice (p. 292), il avait eu « le tort de
parler de choses trop légèrement étudiées ; aussi, d'un bout à l'autre, y
ai-je pris Vaugirard pour Rome. ». Cette notice a fait l'objet d'un tirage
à part : Valence, Borel, 1838, in-8°, 62 pp.
Correspondance
littéraire
de Valbonnays, premier président de la chambre des comptes en Dauphiné,
avec une notice historique et littéraire sur Valbonnays, et des notes,
par Jules Ollivier (pp. 293-441)
Il en a été fait un tirage à part : Valence, Imprimerie de L. Borel;
Paris, Crozet, libraire, 1839, in-8°, CLI pp. (voir la description de l'exemplaire).
La notice historique avait déjà paru dans la Revue du Dauphiné, tome V,
1839, pp. 193-220.
Matériaux pour servir à une histoire de
l'imprimerie en Dauphiné. Section II. Notice sur les éditions incunables
de Grenoble. 1490 - 1532, par Colomb de Batines (pp. 442-465)
Cette notice avait déjà paru dans le Bulletin
du bibliophile de Techener (octobre 1838). Il en a été fait un
tirage à part destiné à former le 2ème fascicule des Matériaux
pour servir à une histoire de l'imprimerie en Dauphiné, dont le
premier fascicule concernait Vienne (voir ci-dessus). A notre
connaissance, cette histoire de l'imprimerie s'est arrêtée là.
Histoire de l'ouvrage et description de
la publication :
Paul Colomb de Batines s'était rapproché de Jules
Ollivier lorsque il s'était installé à Vienne. « Brûlant du feu sacré,
encouragé d'ailleurs par l'exemple et les conseils de cet érudit dont il
s'était fait en quelque sorte le satellite, mille beaux projets
fermentaient dans sa tête, entre autres celui d'une bibliographie générale
de notre province. [....] Ce projet, comme une foule d'autres de Colomb de
Batines, n'a pas eu de suite ». Ailleurs, Adolphe Rochas, qui est le
meilleur informateur sur les entreprises littéraires de Jules Ollivier et
Colomb de Batines, précise l'histoire de la publication de cet
ouvrage (II, p. 199). Après un premier ouvrage : Essais
historiques sur la ville de Valence, paru en 1831, Jules Ollivier
« fonda en 1836 la Revue du Dauphiné,
belle et noble entreprise qui se plaça dès son apparition, par le
caractère sérieux de sa rédaction, au nombre des meilleures publications
de ce genre. [...]. Son activité ne s'en tint pas à cette création
importante; il fut, en 1837, l'un des fondateurs de la Société
de statistique de la Drôme et s'efforça d'en diriger les travaux
vers les sciences historiques de préférence au mûrier et au vers à soie.
Il commença aussi la même année avec Colomb de Batines, qui s'était fait
son Pylade, les Mélanges
biographiques et bibliographiques relatifs à l'Histoire littéraire du
Dauphiné. C'était sous ce titre, et sous la forme d'articles
séparés et sans liaison entre eux, qu'il se proposait de publier le
résultat de ses investigations sur la biographie et la bibliographie de la
province. Mais ayant bientôt conçu le projet d'en faire deux ouvrages
distincts, il abandonna cette publication après en avoir donné un volume
seulement ». Dans cet extrait, Rochas fait allusion à deux projets de
Jules Ollivier. Le premier était une Biographie
du Dauphiné pour laquelle « il engagea Colomb de Batines à
publier le Catalogue des Dauphinois
dignes de mémoire ». Seule la première partie, des lettres A à J,
a paru en 1840. Le deuxièmes projet était une Bibliothèque
historique
du Dauphiné, « contenant la nomenclature, par ordre de matières,
de tous les ouvrages imprimés ou manuscrits relatifs à l'histoire de cette
province ». Ce deuxième ouvrage est resté sous forme de manuscrit,
aujourd'hui à la bibliothèque de Grenoble. Tous ces projets ont été
arrêtés par la mort prématurée de Jules Ollivier.
Pour finir, le jugement de Rochas sur le travail de Jules Ollivier est
sévère. Il reconnaît que « exhumer un livre oublié et le faire connaître
était pour lui un bonheur ; aussi, ses articles critiques, ceux surtout
relatifs à nos vieux auteurs, sont ses meilleures productions ». Il est
plus réservé sur son style : « sa phrase trop travaillée et péniblement
construite et, en général, lourde et embarrassée ; ses expressions
recherchées visent un peu à l'effet ». Pour finir, il assène le coup de
grâce : « Quant à ses connaissances historiques, il avait encore beaucoup
à apprendre ».
Dans son introduction à la Biographie
du Dauphiné, A. Rochas fait un tour d'horizon des travaux de ses
prédécesseurs. Sur cet ouvrage, il note que « ce recueil était trop
sérieux pour avoir du succès ; [Jules Ollivier] l'abandonna après une
année d'existence, mais sans renoncer au but qu'il voulait atteindre ; il
modifia ses plans » (p. X).
Dans l'Annuaire
bibliographique
du Dauphiné pour 1837. 1ère année, par Colomb de Batines,
l'ouvrage fait l'objet de 2 notices. L'une apparaît dans la bibliographie
des ouvrages de P. Colomb de Batines relatifs à l'histoire du Dauphiné,
dans le dernier feuillet non chiffré. L'autre se trouve dans le corps de
l'ouvrage, p. 6.
Dans la première notice, les dates sont 1837-1838. Il précise 2 points :
- 150 exemplaires, dont 4 sur format in-4°
- Chaque volume se composera de 30 feuillets
d'impressions, publiées en 3 parties.
Dans la deuxième notice, la description est la suivante :
Valence, L. Borel; Grenoble, Baratier et Prudhomme; Paris, Pannier et
Techener, 1837, grand in-8°, XX-116 pp sur papier vélin.
Cette description ne concerne que le premier fascicule.
Les précisions apportées sont : "Cet ouvrage, destine aux bibliophiles,
n'est tiré qu'à 150 exemplaires, dont 4 format in-4° (2 sur pap. rose);
chaque volume sera composé de 3 fascicules de 8 feuilles d'impression
chacun". Il donne ensuite le contenu du premier fascicule, qui correspond
aux 116 première pages, telles qu'elles étaient connues en 1837. Il
annonce le contenu du deuxième fascicule (jusqu'à la page 292) qu'il dit
être sous presse.La Revue de Vienne,
tome I, 1837, pp. 133-136 a rendu compte du premier fascicule.
A partir de ces différentes informations, on peut reconstituer la
publication de cet ouvrage en 3 livraisons :
- 1837 : les pages XX-116 pp, qui représente 9 cahiers de 16 pages, avec
le cahier 9 de 8 pages seulement.
- 1838 : les pages 117 à 292, soit 11 cahiers numérotés de 10 à 20.
- 1839 : les pages 293 à 467, soit 11 cahiers numérotés de 21 à 31
Ces descriptions sont confirmées par les annonces de parution des
différents fascicules dans la Revue
du Dauphiné (1er fascicule : tome II, p. 387; 2ème
fascicule : tome IV, p. 384; 3ème fascicule : tome VI, p. 189).
En rapprochant ces différentes notices de l'ouvrage de Maignien, on peut
penser que les 2 exemplaires au format in-4° sur papier rose se trouvent
aujourd'hui à la bibliothèque de Grenoble.
Je possède un exemplaire de cet ouvrage, de la bibliothèque d'Eugène
Chaper, entièrement interfolié, complété de très nombreuses notes, dont
certaines sont recopiées de l'exemplaire personnel de Paul Colomb de
Batines. Voir la notice
sur ce site.
Références (Voir : Liste des sources et références)
Notice biographiques de Jules
Ollivier et Paul Colomb de Batines.
Rochas : I, pp. 265-266 et II, pp. 202-203
Maignien (Catalogue) : 6136 : qui le décrit avec 367 pp. Il y a 2
exemplaires dont un sur grand papier de couleur en 3 fascicules 1837-1839
Maignien (Catalogue) : 8302. Il y a 2 exemplaires dont un sur papier de
couleur. Ce ne sont pas les mêmes que les 2 décrits sous le numéro 6136
StF : 1488
BNF : 8-LN20-54 qui précise : "C'est tout ce qui est entré à la
bibliothèque par le dépôt".